L'arrivée d'un stock de nouveaux avocats à la recherche d'une collaboration met à mal l'organisation de certains cabinets où les collaborateurs sont nombreux.
Les effets de la crise économique, ou mieux dit encore de la mutation économique dont tous les effets n'ont pas encore émergé, fait baisser les chiffres d'affaires.
Une demande en augmentation, des ressources qui baissent, cela nous rappelle une courbe économique bien connue qui provoque des tensions importantes avec l'esprit qu'un collaborateur n'est jamais irremplaçable.
L'effet est assez prévisible : les "patrons" mettent fin aux contrats de collaboration des collaborateurs qui ne voudraient pas accepter une baisse sensible de leur rémunération, tant en fixe qu'en variable.
Pour le moment, aucun effet manifeste sur les justiciables de ces tensions qui leur restent étrangères, notamment sur les honoraires réclamés.
Mais, d'aucun peut penser que cela va finir par émerger et que la réforme de la GAV ne va rien y changer.
Deux cas en résulteront :
- les prévenus qui peuvent payer,
- les prévenus impécunieux : quel défenseur voudra rester vingt-quatre heures, trente-six heures ou deux jours au commissariat pour les défendre lors des interrogatoires ?
Ne passe-t-on pas d'une utopie à une autre sans que les droits fondamentaux, en plein paradoxe, se perdent ?
Les avocats parisiens qui acceptent les permanences pénales trouvent incontestablement une clientèle qui les exonère de la pression des "patrons", mais insuffisamment pour ouvrir leur propre cabinet.