Toute une soirée consacrée à la récidive sur France 2.
Depuis l'immonde affaire d'Outreau, on n'aura jamais tant vu d'émissions de télévisions sur les chaine nationales ou de la TNT sur les justice et ses arcanes.
Quasiment tous les soirs, la TNT présente une émission sur ce thème de la justice, et ne cesse de le réaffirmer : la justice ne l'est pas faute de moyens, de tous moyens, y compris les plus simples.
Pour un détenu, mieux vallait-il prévoir d'aller chez le dentiste avant pour faire soigner sa carie, car chez le "boucher" comme il est dénommé à la maison d'arrêt, c'est tout simplement l'arrachage de sa dent cariée, le soin dont il va bénéficier. Il ne faut pas non plus qu'il ait oublié de passer avant chez son opthalmologue, car à la maison d'arrêt, il devra attendre une année juste pour le rencontrer. Quant à obtenir des lunettes, il sera au mieux sorti avant, au pire, il les aura (celles de la sécurité sociale) lorsqu'il sera en centre de détention, encore beaucoup de mois plus tard.
Et pour les autres affections, mieux vaut éviter d'en avoir une quelconque, car même si certains médecins et chirurgiens sont consciencieux, le reste des soins laissera à désirer dans de telles conditions.
Bref, détenir des gens impose avant tout de les considérer comme des êtres humains, une tarte à la crème dont on prend plein la figure lorsqu'on sait un peu concrêtement ce qui s'y passe...
Quant aux psychiatres, la plupart ne le disent pas en public, mais ils ne servent qu'à prescrire des médicaments, souvent sans même rencontre leurs clients captifs, par renouvellement d'ordonnance par un psychiatre inconnu à un détenu tout aussi inconnu sans le moindre entretien.
Et bien entendu, cela coûte cher à l'Etat de détenir tous ces gens : des locaux, des animateurs, des conférenciers, des matons, de la nourriture, du chauffage (inadapté), de l'éclairage (faible), des blocs de douches aménagés dans l'espace d'une cellule avec des petits box individuels où tout peut arriver (le lieu le plus critique).
Enfermer plus et réduire les coûts, voilà une belle équation à deux inconnues qui est loin d'être résolue.
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