Attention, il ne faut pas commenter cet article qui sera détruit sous peu, mais uniquement le précédent qui pose initialement la question.
Les commentaires réalisés le 15/01/2008 sont intéressants, et tant l'un que l'autre contribuent au raisonnement qu'il faut nécessairement tenir.
Il faut tenir un raisonnement, mais pas n'importe lequel, 1/ un raisonnement juridique (donc dans lequel il figure nécessairement du droit, pas beaucoup, mais un peu tout de même, ce qui ne doit pas étonner un "juriste"), et 2/dans lequel le doute doit apparaître, unique moyen de parvenir à la bonne solution.
Il faut tenir ce raisonnement pour trouver l'unique réponse exacte et attendue par le magistrat, tout comme de n'importe quel juriste praticien (avocat, huissier).
Si vous continuez à chercher, commentez bien l'article précédent, mais pas celui-ci qui sera détruit, et par conséquent tous les commentaires avec.
Je vois au commentaire du 15 janvier 2008 qu'il y a encore du boulot. Ce qui est déjà bien, c'est qu'il y ait cette fois-ci un raisonnement.
La réponse n'est toujours pas bonne dans son raisonnement, car comme il est indiqué ci-dessus, il figure dans l'unique bonne réponse nécessairement du droit, droit fondamental qu'est censé respecter l'avocat.
Le début de la réponse est bon, mais il vire vite dans l'errance : l'avocat ne doit pas contribuer à découvrir la vérité, car il faut bien s'en rendre compte, la vérité n'est qu'un concept, y compris pour les juges.
La mission de l'avocat est de défendre ; c'est ainsi que le meilleur des avocats doit défendre le pire des criminels, y compris et surtout lorsqu'il est commis d'office, cas dans lequel il doit défendre, sauf s'il se désiste, le criminel, et comme il convient (respect des procédures, analyses des faits, contrôle des pièces, dialogue avec le défendeur, etc.) avec tout son professionnalisme.
Il est tout aussi faux de penser que le fondement de la justice est de découvrir la vérité.
Le seul fondement de la justice est de trancher dans cette balance où le juge pèse et doit peser avec le plus de science (dans le sens d'intelligence, de neutralité) possible, mais doit également savoir dépasser ses fondamentaux (qu'il ne maîtrise pas forcément bien).
La vérité a peu de place dans le débat. Ce qui compte, c'est que la décision soit rendue de façon non partiale, décision qui reste humaine et donc emprunte d'erreur (il ne s'agit pas ici des erreurs matérielles ou des erreurs résultant d'un défaut de travail sur le dossier, mais de l'erreur dans laquelle même le meilleur des professionnels du droit se serait laissé prendre).
En revanche, il est parfaitement exact que l'avocat doit défendre son client par tous les moyens légaux. Il n'est pas question pour l'avocat de se corrompre à utiliser des moyens illégaux. C'est là un des éléments du raisonnement qui doit conduire à l'unique bonne réponse, mais qu'il faut encore creuser, car il n'est pas utilisé pour conduire à la bonne réponse dans le commentaire du 15 janvier 2008.
ATTENTION : si le mensonge est "légal", il faut immédiatement s'orienter sur un autre métier - maître-chanteur, escroc, etc...
Là, le raisonnement dérape gravement. Il va encore falloir du temps pour corriger cela...
Effectivement, le mensonge par omission n'est pas sanctionné, surtout si l'omission résulte d'une méconnaissance, mais cela veut alors dire que l'avocat ne connaît pas son dossier, ce que le juge (s'il est bon) ne va pas manquer de relever dans sa décision.
Faites le rapprochement entre le nombre de juges en France (tiens, d'ailleurs, combien sont-ils, sans compter les quelques juges de proximité et les juges prud'hommaux ?).
Vous allez alors vite comprendre pourquoi il ne faut pas mentir pour un avocat.
Pour finir, en vous laissant toujours chercher, vous arrivez à l'unique bonne réponse, mais pas avec le bon raisonnement.
Il faut donc rechercher le raisonnement qui permet d'arriver à cette unique bonne réponse.
Cherchez encore...
Oubliez le "sauf circonstances exceptionnelles" car l'avocat confronté au criminel pris la main dans le sac sur les lieux du crimes, qui l'avoue, en explique le moindre détail et avait un mobile pour réaliser ce crime, sera difficile à défendre, mais aucunement impossible à défendre. Il faut faire la nuance.
Le raisonnement à trouver qui conduit à l'unique bonne réponse est valable pour toutes les procédures et devant toutes les juridictions.
Vous avancez.
Maintenant, il reste à construire le raisonnement, qui ne l'oubliez pas, doit donner sa place au doute, ce doute qui ne doit jamais quitter l'avocat ni le juge.
Imaginez la tête de l'avocat dont les confrères lui disent :
"vous mentez, Maître, et en voici la preuve, preuve qui est imparable, et il s'agit bien de votre propre mensonge, pas celui de votre client qui vous a menti".
Cet avocat là pourra dire rapidement "au revoir" à sa précieuse clientèle et demander son intégration dans le corps des magistrats où il aura peu de chances d'être admis.
Les justiciables se parlent entre eux, et les avocats menteurs, feignants, indigents, sont vite repérés.
Cet avocat là pourra rapidement dire "au revoir" au Barreau, et pas de la meilleure manière.
Cherchez dans vos vieilles connaissances, les connaissances élémentaires fondamentales que vous avez apprises à votre plus jeune âge, de la maternelle à la troisième. Cherchez aussi dans vos connaissances (peut-être à acquérir) sur le Barreau.
Comme indiqué dans l'article précédent, la réponse vous a déjà été donnée en grande partie dans des articles précédents de ce cybercarnet, avant même de la connaître de la bouche même de l'auteur de la question. Elle n'est donc pas impossible à trouver, loin s'en faut, encore faut-il raisonner comme un juriste peut le faire, c'est-à-dire avec justesse, voire avec un certain sens de la "justice".
Le raisonnement doit également intégrer en filigranes la différence entre le "peut" et le "doit", second élément qui ne figure pas dans la question posée. Cela n'interdit pas de montrer que le raisonnement intègre bien la distinction.
Si vous continuez à chercher, commentez bien l'article précédent, mais pas celui-ci qui sera détruit, et par conséquent tous les commentaires avec.
Précision ultime et superfétatoire : le raisonnement est un micro raisonnement puisqu'il s'agit d'une réponse orale. Cela pourrait aussi bien être un sujet de thèse, mais ce n'est pas le cas en l'occurrence.
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