Les commentaires anonymes sont toujours intéressants lorsqu'ils posent des questions intéressantes.
La plupart des questions du 11 janvier 2008 a d'ores et déjà fait l'objet de réponses dans de précédents articles et le but du cybercarnet n'est pas de rabâcher ce qui a déjà été écrit.
Il faut donc rechercher dans les articles précédents en utilisant la méthode décrite dans un récent article précédent.
Pour la note de synthèse CRFPA, un article complet y est consacré : allez le lire et vous comprendrez que pour cet exercice là, il va falloir beaucoup de rigueur et de méthode et que les ouvrages le concernant concernent les concours administratifs, et non la note de synthèse CRFPA, très particulière.
Pour le nombre d'inscrits à l'IEJ de Paris EST (et non plus de Paris XII, qui est l'ancienne dénomination) pour le CRFPA 2008, le nombre est d'environ 300 inscrits, soit 100 de plus que pour le CRFPA 2007, ce qui est considérable (augmentation de cinquante pour cent).
S'agissant de fermer les yeux, non, ce n'est pas la bonne question, pas plus que d'appeler les candidats des "étudiants".
A l'IEJ, le cap de l'"étudiant" est franchi et derrière nous : nous sommes maintenant des "candidats", en concurrence les uns avec les autres. La bonne question sur les qualités, non pas des candidats, mais des avocats a déjà été abordée sommairement dans des articles du cybercarnet sur l'assistance aux oraux d'exposé-discussion avec le jury 2007 qu'il faut aller lire.
Par rapport à Paris II, l'IEJ de Paris EST est largement au-dessus en matière d'actualisations des cours. De vrais cours dans l'optique de l'examen final y sont dispensés, certes, pas pour toutes les matières, mais vu l'auditoire des plus restreint, notamment pour tous les cours de procédures, il est difficile aux candidats d'exiger plus. S'ils venaient plus nombreux à ces cours, ils pourraient prétendre à plus. Malgré 20 pour cent d'inscrits en plus pour 2008 (259 inscrits à la préparation au CRFPA), les auditoires aux différents cours sont toujours aussi ténus alors que pour beaucoup, rien ne le justifie, sinon une certaine paresse, qui malheureusement se retrouvera le jour où l'exercice professionnel débutera.
Cette paresse n'empêchera pas d'avoir l'examen avec succès, mais elle finira par empêcher d'avoir des clients, car sachez-le pour finir, les clients se parlent entre eux et se disent quel avocat travaille et quel avocat ne travaille pas.
Cela se sait dans les palais, dans les consultations gratuites d'avocats, et les langues se délient rapidement sur cette question lorsqu'elle est posée, car pour casser du sucre, il n'y a pas mieux qu'un avocat contre tel ou tel confrère, et puis cela se lit dans les conclusions lacunaires, sans rondeur, ressemblant à des notes de synthèse (qui ne devraient qu'être des documents de cabinet, mais pas des documents aménagés soumis à l'appréciation des juges, soyez-en convaincus, avec de graves problèmes qui seront décrits dans un prochain article).
3.000 avocats au Barreau de Paris en RJ-LJ fin 2007, ce n'est pas une paille, mais bien une poutre. Et avec les cataclysmes qui vont encore arriver, c'est loin d'être fini, cette épuration que certains trouveront dommageables, mais d'autres bien salutaire, car enfin, on va retrouver des juristes dans les prétoires, et non des vendeurs de n'importe quoi comme c'est trop le cas aujourd'hui.
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Les avocats sans éthique, sans déontologie sont légion, ne s'intéressant qu'à leur honoraires (leur bulletin de paye) en fin de mois. Ce n'est pas ce que veulent les justiciables qui savent remercier les avocats lorsqu'ils ont fait un excellent travail, mais que le juge les a malgré tout débouté pour l'un, rendu justice pour l'autre.
Un exemple vécu il y a deux jours :
j'étais à la Cour d'appel de Paris pour le début des audiences à 14 heures. Étant arrivé avant le début de l'audience, j'ai entendu une conversation pour laquelle les avocats ne se cachaient même pas. C'était devant une chambre (spécialisée, comme toutes les chambres) où les débats se tiennent systématiquement à huis clôs, et par conséquent où les justiciables ne sont admis que pour leur propre affaire, mais pas pour écouter les affaires des autres, mais en revanche, où avocats et avoués, tenus au secret professionnel, peuvent assister et rester tout au long des débats pour des affaires qui ne sont pas les leurs.
L'un d'eux disait :
- "Mon cher confrère, je vous propose de ne pas plaider sur tel et tel point car ces points sont très ennuyeux (terme équivoque, à interpréter)."
- "Bien sur mon cher confrère", répondit l'autre après avoir fait une moue pour donner le change sur un désaccord qui n'était que de façade.
Il n'a pas fallu plus que quelques secondes pour s'"arranger" au détriment des justiciables.
Puis l'un et l'autre se sont mis à échanger des informations sur le dossier, car une telle proposition délie les langues.
Avant même de plaider, hors la présence des juges, à voix mi-haute et donc que tout le monde présent pouvait entendre, voilà comment l'intervention des avocats était organisée alors que pour l'un et l'autre, leur client était absent, ce qui est très fréquent devant les cours d'appel.
C'est cela la justice que vous allez défendre ?
La justice, ce n'est pas ni l'"ajustice" (néologisme équivalent au déni de justice dissimulé, extrêment fréquent et assez facile à détecter, même pour un juriste moyen - j'en a fait un cybercarnet complet, non référencé), ni l'injustice, tout aussi fréquente.
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La justice, il faut y croire : le juge n'est pas la Loi, l'avocat n'est pas la Loi, l'avoué n'est pas la Loi, l'huissier n'est pas la Loi, le policier n'est pas la Loi, et il faut le comprendre, si chacun en viole un petit bout, la justice ne peut être rendue.
J'espère que vous n'ignorez pas qu'il y a aujourd'hui en France plusieurs centaines de détenus condamnés à de très longues peines sur la seule "intime conviction" où les jurés de peuple (9) pèsent peu de poids parmis les douze qui tranchent, l'innocence devant être obtenue à la majorité qualifiée des 2/3 (8 sur 12 jurés, dont 3 magistrats).
C'est cela la justice que vous allez défendre ?
Pourtant, nous ne sommes plus au Moyen-Age, ni dans un État totalitaire ?
En êtes-vous si certains ?
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Le "tous les coups sont permis" doit s'arrêter : la France est énormément condamnée par la CEDH, juste en deuxième position derrière la Russie, mais juste avant la Turquie, qui malgré tout le mal qui peut en être dit, n'est que troisième dans ce triste classement.
La France serait certainement en première position si le filtre le la CEDH était moins puissant. En effet, il faut comprendre qu'en filtrant, la CEDH se prive elle-même de la protection des droits de l'homme qu'elle doit assurer, et par conséquent se décrédibilise.
C'est pour cela qu'il arrive à la CEDH de tout de même condamner des États (trop rarement selon l'auteur du cybercarnet) même lorsque la requête du justiciable est théoriquement irrecevable.
Je ne peux que vous encourager à suivre le fabuleux cours de CEDH, car lorsque vous en sortez, vous avez tout compris de ce qui y est dit, l'enseignant étant particulièrement expérimenté sur les méthodes pour faire apprendre, méthodes que l'on apprend dans le cadre de la formation professionnelle continue, par exemple (dans des stages de formations de 3 jours à 1.000 € H.T. la journée).
Savez-vous qu'apprendre à apprendre s'apprend ?
Vous aurez compris en sortant de ce cours que la France, qui ne cesse de donner des leçons en matière de droits de l'homme, ferait bien par commencer à se les appliquer.
Dans un prochain article développera des propos assez dubitatifs sur des discours catégoriques tenus par certains enseignants, qui collent trop au dispositif des ordonnances, jugements et arrêts, sans connaître les faits.
Tiens, d'ailleurs, quelle est la différence entre ces trois termes ? Etes-vous certains de votre distinction ? N'y aurait-il pas des qualificatifs qui ne vont pas avec la théorie apprise ?
Cherchez un peu.
Le but du cybercarnet n'est pas de tout vous dire, mais de vous dire ce qui semble le plus utile pour réussir, à commencer par raisonner et à douter avant de rabâcher les dispositifs des décisions prétoriennes, aléatoires, lorsqu'ils ne sont pas tout simplement l'expression de la violation de droits de l'homme, et il y en a beaucoup de ces dispositifs, beaucoup trop.
Un, c'est déjà trop.
Et malgré le nombre déjà très important de telles décisions de condamnation de la France par la CEDH, qu'est-ce que cela serait si les justiciables allaient toujours jusqu'au bout de leur procédure lorsqu'ils veulent la justice ?
La plupart d'entre eux se découragent en raison d'honoraires d'avocats injustifiables et injustifiés, au détriment de la justice, qui est beaucoup plus qu'un simple concept.
A l'attention des lecteurs :
cet article sera supprimé assez rapidement, les propos qu'il contient ayant déjà été développés pour la plupart sous d'autres formes dans d'autres articles.
D'autres points seront revus plus tard lorsque les cours de droits fondamentaux commenceront (courant février 2008) où les enseignants eux-mêmes feront état de la plupart.
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