- le premier consiste à produire soit-même la copie des pièces adverses comme ses propres pièces, c'est-à-dire numérotées par l'avocat adverse et devenant ainsi ses propres pièces, qu'il critiquera bien entendu dans ses propres conclusions ;
Selon la quantité de pièces, les magistrats refuseront une telle communication.
- le deuxième moyen, qui vient en complément ou en substitution du premier, consiste à critiquer par le menu les pièces adverses en les citant dans leur numérotation et dans leur contenu, ce qui enrichi considérablement les conclusions, mais permet de commenter les pièces de l'adversaire pour s'y retrouver sans que les magistrats ne puissent rien reprocher à ce titre aux conclusions qui visent à redresser le dossier, fondé en droit civil exclusivement sur des pièces ; par conséquent, les conclusions doivent être exemptes de ragots non fondés sur aucune pièce, sauf lorsqu'il s'agit de décrire soi-même son propre vécu.
- le troisième moyen est tout aussi efficace est d'élaborer soi-même la liste des pièces adverses reçues, par le menu, en évoquant le contenu de chaque face imprimée, les auteurs, les signataires, les montants mentionnés, et bien entendu les dates, travail d'autant plus intéressant lorsque l'adversaire communique des faux, des pièces tronquées et/ou truquées, des pièces illisibles, des pièces non numérotées, des pièces non cachetées (et par conséquent difficilement critiquables, mentions qu'il convient également de faire dans sa propre liste), l'avocat adversaire ayant beau jeu de dire alors qu'il ne s'agit pas de ses propres pièces, surtout que répétons-le, l'avocat (avoué) adverse ne connaît jamais le contenu du dossier de plaidoirie remis par l'avocat en mains propres aux juges.
Cette liste des pièces adverse demande un investissement en temps considérable, et sera transmise au titre d'une pièce au juge et à l'avocat (avoué) adverse fourbe qui sera commentée dans ses propres conclusions au titre d'une véritable pièce.
L'efficacité est totale, surtout lorsque la première instance ou l'appel n'ont pas vu la justice arriver.
Les juges de cassation ne pourront plus alors dire, de façon peu convaincante, que des moyens seraient "mélangés de fait et de droit", formule trop souvent utilisée pour dissimuler un véritable avatar de notre procédure civile.
Que deviennent les dossiers de plaidoirie ? Comment sont-ils montés ?
(Chercher avant d'obtenir la réponse bientôt dans un autre article de ce cybercarnet).
Tenter l'expérience et vous comprendrez pourquoi la justice ne peut pas être rendue sur le seul fondement d'une communication de pièces où les pièces changent, évoluent, sont modifiées, tronquées différemment, truquées différemment, des faces sont ajoutés, au gré des juridictions.
Vous croyez, ignorants que vous êtes des pratiques, que les avocats et avoués respectent une déontologie.
Malheureux...
Cette technique coupable est excessivement répandue, et pourtant jamais sanctionnée, tout le monde fermant les yeux dessus.
Qu'y gagne le justiciable ? N'a-t-il pas de véritables raisons de se plaindre des auxiliaires de justice et des officier ministériels, et tout autant des juges qui ne cherchent pas non plus à redresser la situation lorsqu'il en sont parfaitement informé par des conclusions consistances ?
C'est la raison pour laquelle des conclusions présentées sous forme d'une note de synthèse n'ont aucun intérêt lorsque de l'autre côté de la barre, un avocat (avoué) fourbe va utiliser toutes les failles de procédure et violer par conséquent la déontologie qui est censée les combler.
Les conclusions doivent être consistantes, ce qui demande du temps, non seulement pour décortiquer les pièces, ses propres pièces, mais également les pièces adverses qui sont trop souvent négligées alors que transmises dans les conditions déplorables décrites ci-dessus, pratique extrêmement répandue...
Et à combattre.
(Post-scriptum : il s'agit d'un illustration de la question l'avocat peut-il mentir pour laquelle les commentaires demeurent insuffisants pour vous délivrer l'unique raisonnement qui permet de conduire à l'unique bonne réponse).
2 commentaires:
Que penser de la proposition Attali de libéraliser les professions réglementées???
Il cite notammnetles métiers du droit, tels les notaires,huissiers, avoués...
A quant un avocat sans examen,avec pourquoi pas juste un Master 1 en poche, autorisé à ouvrir son propre cabinet. Quid du sérieux de la chose!
Attali propose la même chose quant aux vétérinaires, cela veut dire que n'importe qui pourra demain prétexter savoir mettre bas une vache????
Cela me révolte.
Merci de complémenter ce que je ne pensais pas possible.
Même un dossier solide et pour cela un exposé parfois long, moins les magistrats y prêtent attention, cela les embête de lire et d'autan qu'ils ont des temps chronométrés sur l'étude qu'ils font du dossier (restriction budgétaire et nombre de dossiers), pensent-ils que l'appel doit aussi travailler et leur défaut les importe peu, l'appel rattrapera ?
La Loi est notre guillotine mais, est-ce bien la Loi ? L'alambique devient de plus en plus meurtrissant pour ceux qui doivent en faire la preuve et au tout dernier moment, Ha oui ! Cette jurisprudence ! Mais non ! L'autre encore et encore. Mais que font nos députés ? ... Ils se servent de la cause pour leur cause.
En tout état des Lois, il sera à prévoir que la prochaine sera celle du Talion, je ne suis pas devin mais les gens en ont plein le dos de ce type de justice de Roi. L'indépendance de ces institution coupe elle-même la branche sur laquelle elle est assise. Le peuple devra juger lui-même et les faits le prouve.
La déontologie des affaires, entre collègues, chacun sait que sa justice est préférable et les faits divers le font découvrir de plus en plus dans le quotidien. Nous voulons passer à l'ère américain de justice et des demandes de dommages et intérêts à la française, quelque part, il ne faut pas prendre le gens pour des vaches à lait ou d'autres qualificatifs.
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