mercredi 7 octobre 2009

Oh là là, attention aux commentaires chauds-bouillants : avoir vu quelque chose ne suffit pas. Il faut l'écrire, en témoigner.

Des paroles anonymes n'ont aucune valeur sinon jeter le discrédit de façon totalement infondée, et inacceptable pour n'importe quel juriste.
Vous avez cru voir quelque chose : écrivez-le et voyons si cela a du sens, si cela présente une once de témoignage probant pour un juge.
L'accès au CRFPA, c'est aussi cela : penser comment le juge peut apprécier des propos que rien n'attestent concrètement.
Autant le dire tout de suite : RIEN, sinon une procédure abusive et dilatoire.
Si vous avez quelque chose à redire, écrivez-le, et faites le parvenir aux bons destinataires.
Des anomalies à répétitions, on en connaît ; des affirmations gratuites aussi.
Si vous n'êtes pas concret, et ce cybercarnet n'est pas le lieu d'un quelconque procès, comment voudrez-vous que le juge le soit ?
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(NDLR : Merci aux commentaires anonymes déposés le vendredi 09 octobre 2009 à 01 heures 49 et à 01 heures 51.
S'agissant des noms, il est patent que vous n'avez toujours pas compris l'"immortalité" d'internet. Personne peut avoir envie de voir citer son nom sans son accord pour l'éternité. En préparant l'oral d'exposé-discussion avec les examinateurs, ou en relisant posément certaines questions posées au cours de cet oral, tant en 2007 qu'en 2008, peut-être accéderez-vous à l'intérêt de s'assurer de l'anonymat des personnes sur internet.
S'agissant des pratiques choquantes et condamnables, là aussi, en préparant l'oral d'exposé-discussion avec les examinateurs et en vous plongeant dans la loi du 29 juillet 1881, vous allez certainement comprendre que la liberté est quelque chose de virtuel, y compris votre liberté d'écrire sans en abuser : toute liberté comporte sa face noire, et seuls les témoins directs des scènes décrites, s'ils estiment en souffrir un préjudice, s'ils ont un intérêt à agir, peuvent s'en plaindre. L'exposer sur ce cybercarnet ne peut malheureusement produire plus d'effet concret que savoir que cela peut exister, de savoir qu'il faut lutter contre car cela va à l'encontre même de la profession visée, et donc bien médiocre sera le "défenseur" qui aura eu son examen dans de telles circonstances. Une injustice forte et de faibles moyens pour la contrer : voilà ce qu'il va apparaître aux futurs avocats dans l'exercice de leur mission honorable de défense, bien loin de ces arrêts qui nous ont réjoui l'esprit alors qu'ils dissimulaient de bien grandes misères... Attendez, si vous êtes patients, d'être confrontés à la réalité concrète d'un dossier : vous comprendrez bien alors comment le bon juriste que vous étiez devra manger son pain noir devant ses confères confraternels et devant les juges et magistrats. Peut-être bien des désillusions à assumer !
Ne le prenez pas mal, mais retournez dans vos cours de procédures et autres cours de droits substantiel pour comprendre que les moyens d'agir sont très faibles, mais pas inexistants, et que tout le monde ne peut pas agir pour tout le monde, principe appris dès la L1.
Vous aurez mal compris ce cybercarnet si vous pensez un instant qu'il vise à promouvoir tel ou tel.
Si la parole vous est donnée, elle est donnée à des juristes qui ont le sens du droit, et non pas à des commerçants. Il n'y a rien à vendre ici, pas même des clients potentiels.)

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(NDLR2 : Merci au commentaire anonyme déposé le lundi 19 octobre 2009 à 10 heures 53.
Votre désaccord est parfaitement recevable, puisque dans notre esprit, nous ne pouvons jamais avoir de consensus tranché.
Quant à l'anonymat de vos propos, et d'éventuels auteurs de faits, qui pourraient être condamnables (pour les faits) et condamnés (pour les auteurs), ce cybercarnet n'est pas le lieu d'un procès. Votre témoignage n'a de justification que devant une juridiction qu'il faut saisir si vous êtes certain d'être suivi, et vous constaterez alors le chemin de croix qu'il faut mener pour obtenir une décision concrète qui pourrait sanctionner l'auteur, ou vous sanctionner vous, pour avoir été parfaitement honnête, mais totalement imprudent à ne pas connaître la pratique des juridictions. C'est ce point qu'il vous faudra apprendre à maîtriser, mais vous verrez, cela vient vite.
Si nous sommes tous impatients de lire cette loi organique sur la saisine directe du CSM, et si nous devons tous patienter, c'est parce que le CSM risque d'être rapidement engorgé. La Constitution, notre loi fondamentale est pourtant modifiée en ce sens, depuis plus d'un an, et les projets ne restent qu'à ce stade tellement la remise en cause de certaines pratiques risque de nous faire dire que le pays des droits de l'homme n'est certainement pas la France (ce qui est vrai par ailleurs)).

6 commentaires:

Anonyme a dit…

des étudiants s'échangeaient leurs brouillons devant moi!!!

Anonyme a dit…

Alors:

I. LUNDI (droit des obligations et procédure)

1) les étudiants de procédure pénale qui commencent l'épreuve 5minutes après les autres, puisqu'aucun des "surveillants" ne pense à donner la consigne, pourtant basique, d'attendre que tout le monde ait son sujet pour que tout le monde les retourne;
2)les étudiants du bas de l'amphi à qui on arrache leur copie 10mn avant ceux du fond;
3) vu et entendu de mes propres yeux. Un surveillant dit à une candidate, qui manifestement avait noté quelques informations au crayon dans ses codes: "bon, vous m'effacez tout ça, hein, mademoiselle", avant de contrôler le candidat suivant sans plus de formalités.


II. MARDI

1) le système du "range tes affaires et pars rendre toi-même ta copie en haut de l'amphi", qui donne à l'aise 10 mn de composition en plus aux malins qui profitent du chaos général pour finir, sac sur l'épaule, leur copie.

III. LORS DES DEUX PREMIERES EPREUVES:

1) des étudiants qui s'échangent leurs brouillons;
2) des étudiants qui ne cessent de s'échanger des idées pendant les épreuves;
3) AUCUN VERITABLE CONTROLE D'IDENTITE. N'importe qui peut envoyer un cousin avocat passer les épreuves, puisqu'il lui suffira de jeter une carte d'étudiant et de la reprendre en sortant.

CONCLUSION: je suis écoeuré. Quelqu'un a une idée pour alerter les professeurs? Evidemment, personne n'a de preuves.

Désolé pour le plan en 3 parties.

Anonyme a dit…

Evidemment, personne n'a de preuves tangibles et utilisables, et de toute façon, même en supposant que ce soit le cas, tout le monde est bien trop occupé à réviser pour alerter les professeurs (qui n'ont sans doute pas une envie folle de mettre à jour ces petits arrangements avec la déontologie), encore moins pour introduire d'éventuels recours qui supposent une persévérance et un investissement personnel important... D'où l'inutilité de la remarque du webmaster : malgré ce qu'il dit, nous ne sommes pas dans un tribuna devant un juge, mais sur un cybercarnet, et le peu d'empressement qu'il met à condamner ces pratiques choquantes sous prétexte que ce qui les rapportent n'ont pas de preuves vérifiables est à la fois terriblement détaché de la réalité et pas très honorable.

Anonyme a dit…

Les paroles anonymes sont inutiles...mais vous détruisez les posts qui citent des noms !

Anonyme a dit…

j'ai envie de dire : et alors? Oui, il y a de la tricherie, et si s'en ofusquer est compréhensible, j'ai la désagréable impression que beaucoup trouvent dans cette pratique une excuse à leur échec (en gros, "les tricheurs m'ont pris ma place").

Une petite confidence : numerus closus ou pas, un candidat qui a rendu d'excellentes, voire de simplement bonnes copies ne sera pas recalé. Parce qu'il se fait rare.

Et tricher n'a jamais permis de pondre des merveilles...

Anonyme a dit…

Non, se dire choqué par les pratiques de triche n'est pas de la mauvaise-foi de la part de ceux qui pensent avoir foiré les écrits, c'est une réaction saine et salutaire que tout le monde devrait partager.

Quant à la réaction de l'auteur du blog aux commentaires : vous n'êtes pas du tout convaincant. Vous défendez l'anonymat sur internet, ce qui est tout à fait compréhensible, inutile de vous justifier là-dessus, cela me semble évident comme mode de fonctionnement. Mais alors ne dites pas, comme vous le faites dans le titre de votre billet (je cite) : "avoir vu quelque chose ne suffit pas. Il faut l'écrire, en témoigner". L'écrire ? Tout écrire ? Y compris les noms ?

Enfin, votre remarque sur le fait qu' "il n'y a rien à vendre" sur ce blog est comique : alors parce qu'on n'est pas entièrement d'accord avec vous on serait un vulgaire "commerçant"...