Des réponses vont venir pour certains commentaires déposés il y a quelques temps, questions circonstanciées et pleines d'intérêts.
.
Cependant, aucune réponse ne sera donnée à des commentaires qui posent des questions qui ne sont manifestement pas du niveau d'un candidat au CRFPA, ce cybercarnet étant suffisamment explicite sur la ligne éditoriale menée.
Ce cybercarnet n'est pas un forum ; il est une production non officielle et ne fait pas foi.
Pour certaines réponses, il suffit de naviguer dans quelques articles pour les trouver assez facilement, voire simplement en lisant les titres donnés aux articles.
.
Alors pour ceux qui veulent encombrer ce cybercarnet de commentaires auxquels il a déjà été répondu, soit ils peuvent aller sur d'autres cybercarnets, blogues et autres blawgs, forums, tchats, soit s'abstenir de poser des questions qui relèvent du cours élémentaire ou du cours moyen, mais certainement pas d'un candidat au CRFPA... à moins que le niveau soit devenu si faible, si indigent, à Paris 12 que l'on doive encore s'étonner d'avoir autant de candidats admis pour le CRFPA 2008.
.
Les candidats venus de l'IEP vont se régaler à Paris 12, et les juristes iront faire du nomadisme ailleurs...
.
(NDLR : Voilà un commentaire du plus grand intérêt déposé ce 19 décembre 2008 à 19h31.
Il a toujours été écrit : il ne faut pas se fier aux apparences.
L'expérience montre que les enseignants du CRFPA de Paris 12 sont excellents, et si la réussite est si faible, cela résulte au moins de deux contingences, et pour l'une d'entre elles que nous ne maîtrisons absolument pas :
- les relations CRFPA (ou EFB Paris) / IEJ desquelles nous ne savons rien sinon qu'elles existent et qu'il doit en résulter des tractations en coulisses qui ne sont pas en faveur des candidats qui s'inscrivent, et vont l'être de moins en moins avec l'arrivée en masse des candidats venus de l'IEP ;
- le niveau de candidats qui manifestement n'entendent rien à la défense, s'imaginant entrer dans un monde merveilleux où le droit va être mis en oeuvre comme il a été appris. D'expérience, ce n'est pas le cas du tout : il y a d'un côté le droit que l'on apprend, et pour certains que l'on assimile comme un objet utile pour se défendre ; il y a de l'autre côté une réalité beaucoup moins avouable, un jeu de dupes où beaucoup n'ont que faire des justiciables qu'ils n'appréhendent que comme des portefeuilles ouverts desquels on tire des billets mauves sans limite en faisant miroiter des résultats sans ne rien faire pour les obtenir.
.
Casser n'est pas l'objet de ce cybercarnet. L'objet est de donner une certaine conscience de la difficulté de la mission du défenseur, à l'épreuve des roueries, bassesses et autres turpitudes tant de l'adversaire que de certains magistrats. La question a été posée à l'oral d'exposé discussion avec les examinateurs 2008 de savoir si l'on pouvait se satisfaire de 87 pour cent de sondés par le CSM qui veulent avant l'impartialité, des magistrats honnêtes et compétents. Le candidat a eu une réponse astucieuse en soutenant d'une part que peut-être les sondés ne savaient pas en réalité ce que recouvrait l'impartialité, et d'autres part, que cela faisait 13 pour cent de sondés craintifs de leur justice. C'était un procureur de la République qui posait la question, et il a mis l'accent sur cette deuxième partie de la réponse.
(On note au passage, et on y reviendra, que le CSM fait des sondages plutôt que de s'assurer de la qualité des magistrats).
.
Alors, pourriez-vous apprécier, juristes, d'être défendus par des "baltringues", d'être jugés par des magistrats qui n'ont que l'envie de se débarrasser de votre dossier très encombrant ?
(Désolé pour les termes un peu crus qui ne sont pas coutumier de ce cybercarnet, mais qui visent à faire appréhender, comprendre, que juger, tout comme confier la défense, aveuglément, ne peut conduire qu'à des injustices qui ne seront jamais révélées puisque certains ne sont plus là pour en parler ?
Christian Ranucci, cela vous parle-t-il ? Et Pierre Dubois ?
Bien sûr, l'avocat n'est pas qu'un défenseur au pénal, et dans bien d'autres domaines, la procédure ne doit pas faire obstacle à la défense. Pourtant, il est très facile de détourner la procédure de l'équité qu'elle semble vouloir instituer au grand dam de certains justiciables sans même qu'ils s'en aperçoivent car ils ne sont pas juristes.
Attention tout de même aux émissions de vulgarisation du droit que beaucoup d'avocats minorent, mais qui éveillent l'esprit des non juristes, et qui s'y intéressent de plus en plus en se disant : cela pourrait être moi ! Ou encore : mais ce qu'ils racontent, cela m'est arrivé et on m'avait conseillé gentiment de ne rien faire,... alors je n'ai rien fait,... mais je le regrette aujourd'hui !
.
Rendez vous à des consultations d'avocats gratuites : vous allez apprécier que dans au moins, à la louche, 95 pour cent des cas, malgré un bon exposé de votre affaire, on vous donne un très mauvais conseil. Aurez-vous CONFIANCE dans le "système" si cela vous arrive ?
.
Voilà, non, l'avocat ne doit pas mentir, oui, l'avocat doit avoir une éthique, oui, le Bâtonnier doit avoir un pouvoir (en collégialité) lui permettant d'assurer l'équité, étant avant tout lui-même un justiciable comme quiconque.
Le débat de ce jour vendredi 19 décembre 2009 est porté sur la vidéo tournée par les détenus à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, puisqu'il y a un atelier vidéo pour occuper quelques détenus ; avez-vous entendus des commentaires de gens très communs, comme tout le monde, disant qu'il ne fallait pas dépenser d'argent pour ces gens là, sans songer une minute qu'ils pouvaient dans la minute devenir ces gens là ?
.
Il faut un "système" à la hauteur en tous points. Créer des places de détention n'est à l'évidence pas la solution. La France a pas de système à la hauteur des enjeux et en est très loin. La réforme de l'accès à l'ENM est un pas mais il en faudra d'autres. La récession en cours ne va pas arranger les choses.
.
Est-ce acceptable ? La justice doit-elle créer la souffrance ou y mettre un terme, en dépassionnant les débats ?
Un véritable enjeu schizophrénique, n'est-ce pas ?
Merci pour ce commentaire qui mérite d'être encore approfondi par une lecture (si le temps est donné) d'autres articles de ce cybercarnet, ou ailleurs, le but n'ayant jamais été de rameuter des lecteurs qui croient lire ici des billevesées, s'en amusent (même si des articles ont été consacrés à la visite d'un nombre incroyable de lecteurs).
Mais des gens souffrent pendant ce temps, et il faut penser à ces gens que les défenseurs doivent défendre avec honnêteté. Ce n'est pas gagné !
Le but n'est pas de gagner à n'importe quel prix, mais d'apporter la justice là où un déséquilibre est créé au détriment du faible.
.
Quant au suivi des cours, la messe n'est pas dite, pas plus qu'au suivi du suivi.
.
Pour finir (temporairement) et pas vraiment pour vous distraire, connaissez-vous une question terrible posée à un candidat lors de l'oral d'exposé discussion avec les examinateurs :
(avertissement : ne la lisez pas si vous êtes particulièrement sensible)
l'un d'eux explique qu'à l'issue de sa scolarité à l'ENM à Bordeaux, un candidat rejeté de la profession de magistrat à sa sortie d'école s'est immolé.
N'est-ce pas un terrible fait divers qui doit éveiller les consciences ? Pourtant, il avait bien eu son concours d'entrée à l'ENM, il y avait fait sa scolarité, et peut être pas en passant son temps à Bordeaux-Lac ou à Lacanau...
.
(si vous avez sauté la lecture de ce terrible fait divers, vous pouvez maintenant lire la suite)
Ne faites pas du cinéma sur les suites, mais songez simplement que lorsque le vers est dans le fruit, c'est l'arbre qu'il faut couper pour pouvoir en planter un autre qui aura les qualités voulues pour atteindre le trio de tête des pays respectant le plus la CSDHLF : ce sera long et ce ne sera pas facile, MAIS c'est une nécessité ABSOLUE de l'entreprendre au plus tôt, sans Champagne ni petits fours ni caviar, mais avec une volonté d'en finir avec un système moyenâgeux).
.
(NDLR 2 : Que de commentaires justes et enflammés ce samedi 20 décembre 2008 jusqu'à 17h34.
C'est sur ce cybercarnet qu'il est soutenu qu'il est inutile de se présenter aux épreuves écrites si le résultat "assuré" est moins de 20 sur 60, simplement parce que c'est perdre une chance inutilement. Il ne faut pas voir plus.
On connaît tous des tricheurs, sans qu'il soit besoin d'en citer.
Aujourd'hui, l'enjeu est placé beaucoup plus haut : la concurrence des candidats venus de l'IEP. Soit les juristes s'organisent et ensemble atteignent un niveau similaire en adaptant leurs connaissances à l'examen, soit ils ne vont faire que continuer à succomber, et comme ce n'est certainement pas l'IEP qui désarmera la concurrence, c'est donc aux juristes de s'organiser pour passer, pour le moins, cet examen, la tête haute, mais pas nécessairement la tête pleine de connaissances peu utiles. Ne vaut-il pas mieux acquérir des réflexes, comme d'ailleurs certains examinateurs de l'oral d'exposé discussion l'ont souligné auprès de certains candidats qui se présentaient devant eux ?
Un point reste cependant non maîtrisable par les candidats juristes : la politique menée par l'IEJ de Paris 12 pour l'accueil des candidats de l'IEP. Cet accueil est-il juste ou bienveillant, voire très favorable ?
C'est une question pour le père Noël, ou sa tendre épouse...).
.
(NDLR3 : Merci aux commentaires déposés le dimanche 21 décembre 2008 à 19h30 et à 20h55.
Deux points, ce n'est pas grand chose, pas plus que 1 ou 4. La difficulté reste la même : est-on noté comme il convient, sur-notés, par qui, sous-notés par qui ?
Nous ne sommes pas assez ignorants pour ne pas savoir qui à tendance à sur-noter, qui glisse des pièges dans ses sujets et indique verbalement le contraire, et par conséquent va produire une note assez faible, qui peut donner des indications suffisamment explicites sur la nature du sujet posé, etc.
C'est au vu des résultats que l'on découvre festif ou effondré, la réalité de la notation. Nous sommes dans le pouvoir discrétionnaire des notateurs, qui, on ne doit pas en douter, ont corrigé avec sincérité les copies qu'ils avaient sous les yeux ou entendus les candidats qui se présentaient devant eux. Ce sont tout de même 9 épreuves notés (au maximum) qui concourent à l'admission : 9 épreuves, ce n'est pas rien. Le droit des obligations, c'est difficile, mais parmi les 8 autres épreuves, il y a également de quoi faire. On ne perçoit pas cette année de notes-sanctions dans les notes attribuées comme cela avait pu être le cas en 2006 ; on peut donc penser que les notes sont justes et que si deux points manquent, c'est un autre facteur qui est entré en ligne de compte pour ne pas les rattraper.
Toujours est-il que ces candidats, pour deux points, voient leur carrière professionnelle attendue reportée à plus tard, ce qui peut s'avérer très pénalisant soit pour des raisons d'âge, soit pour des raisons de crise économique annoncée comme devant devenir très dure à partir de 2009.
De la pugnacité, dans ces circonstances, il faudra avoir, du courage comme dirait d'autres qui le disent à n'importe quelle occasion, même lorsque le courage n'est pas à l'épreuve).