Grand calme pour les nouveaux candidats au CRFPA 2010 (en contraste avec la réunion d'information du CRFPA 2009 un peu agitée). Pas de cris dans l'assistance.
Un exposé simple et clair du directeur-adjoint de l'IEJ avec quelques nombres :
- 300 inscrits administratifs en 2009, ce qui risque de fermer les inscriptions pour 2010 aux environs de ce nombre car il n'y aurait plus de places,
- 240 inscrits à l'examen d'octobre 2009,
- une évaporation de laquelle il sortirait environ 150 participants aux épreuves écrites,
et,
et,
et,
ne bronchez pas,
un taux de réussite inconnu 2009 déjà connu au regard du passé : 30 à 35 % soit entre 40 et 50 reçus, pour un examen à caractère professionnel qui n'est pas un concours.
Dans l'amphithéâtre B2 (96 places) à moitié plein, entre 45 et 50 candidats potentiels se sont mollement émus lors de l'annonce de ces nombres,...
Il nous a été expliqué que "l'examen n'était pas difficile" et qu'"en général, les échecs étaient dus à un manque de préparation évident".
"Le fond va souvent avec la forme", d'où la nécessité d'une présentation soignée, avec un plan, une écriture aérée,...
Pour l'oral d'exposé-discussion, "les défauts dans le développement d'une argumentation juridique se voient beaucoup plus".
"Il faut s'entraîner comme un sportif". (ndlr : l'inverse n'est peut-être pas vrai - un sportif pourrait-il décrocher l'accès au CRFPA ?)
"Les entraînements sont importants".
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Il n'a pas été fait mention des préparations privées, du montant des frais d'inscriptions, etc., mais dans le public déjà, des candidats oubliaient vite ces nombres et annonçaient a leurs futurs camarades qu'ils allaient faire une préparation privée, d'où leur désintérêt visible pour les informations communiquées à l'occasion de cette réunion.
La responsable administrative nous a également été présentée, et a eu l'occasion de nous expliquer elle-même qu'une page sur le site internet de Paris 12 serait consacrée au planning de l'IEJ avec une mise à jour en temps réel de ce planning.
À la question de savoir si des mises à jour de cours seraient diffusées sur internet, voire les sujets d'examens blancs, il nous a été fait état de la question de l'autonomie des universités, et une réponse plutôt négative sur cette mise en ligne, sauf lorsque le site le permettra (dans un avenir non prévisible).
Pour l'ENM, concours qui ne recevra que 40 candidats en raison d'une conception malthusienne de l'Etat, Paris 12 n'est pas le bon IEJ et les candidats sont plutôt conviés aimablement à se rabattre sur Paris 2 et Paris 1.
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Voilà quelques informations sur cette réunion d'information au cours de laquelle une plaquette plutôt "luxueuse" et "dispendieuse" nous a été remise, qui contient toujours le nom de l'ex-secrétaire, mais pas le planning, ce dernier étant en voie de finalisation, et probablement pas disponible avant la semaine d'écrits n° 41 des candidats au CRFPA 2009, le directeur-adjoint demandant de la "patiente et du respect" de la part des candidats vis-à-vis du service administratif.
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(NDLR : Merci au commentaire anonyme déposé le mardi 29 septembre 2009 à 20 heures 52.
Le droit d'être en désaccord avec vos propos est un droit qu'il convient de ne pas renier. La préparation que donne Paris 12 n'a rien de négative. La plupart des intervenants sont de très bonne qualité, et comme l'a souligné le directeur-adjoint, peut-être ce sont les candidats qui ne suivent pas la manœuvre pour beaucoup d'entre eux, ce qui laisse une grande place aux mieux formés d'entre eux à cet examen, les candidats venus de Sciences-Po.
Nous pouvons rester en désaccord, mais pour avoir eu l'occasion de suivre tous les cours, chaque intervenant s'efforce de bien expliquer comment il va noter les candidats dans sa matière : les enseignants ne cherchent pas à surprendre les candidats, mais à éliminer le trop de candidats alors que les avocats en place et en âge de prendre une retraite "méritée" ne le font pas. L'IEJ est contraint par l'EFB, pour lequel dans un numéro du début des vacances d'été 2009, le Bâtonnier de Paris a donné un nombre en quelques mots : le nombre de candidats que l'EFB était prête à accueillir - pas plus de 1.400, ce qui constitue un nombre très élevé dans un contexte de si faible rotation, d'où les pépinières en germe...
La critique recevable sur les cours est que certains enseignants ne sont pas des avocats, ou sont avocats d'un très faible nombre de clients, d'où très peu de pratique, et donc une certaine absence de savoir-faire pratique alors que cet objectif a été rappelé lors de la réunion comme l'élément essentiel qu'il fallait montrer dans les copies avant même de connaître le métier : paradoxal !
Mais nous montre-t-on des "conclusions", des "incidents", des "mémoires" dans la formation, par exemple en fabriquant un jeu d'essai, ce qui serait souhaitable en droit civil, en droit pénal, en droit social, en droit fiscal, en droit administratif, pour découvrir que tout se ressemble et tout est différent ? Mais le taux de succès de Paris 12 au CRFPA risquerait alors de monter très fort : il faudrait tout de même éliminer...).
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(NDLR2 : Merci au commentaire anonyme déposé le mardi 29 septembre 2009 à 22 heures 13.
Doublement merci car vous constatez les effets ravageurs de l'incompréhension.
Là, vous marquez un point.
Effectivement, la correction des examens blancs n'est pas toujours à la hauteur.
Mais peut-on se permettre de penser que les correcteurs ne veulent pas non plus démoraliser les troupes afin qu'on ne parle pas de l'IEJ où ils enseignent trop en mal ?
Peut-on se permettre de penser, sans être à leur place, qu'ils ne sont pas mal tournés, mais sont des engrenages d'un système sur lequel ils n'ont aucune réelle emprise ?
Si on leur dit que l'on ne veut que xx admis, quel est leur pouvoir d'appréciation sur le quota que leur fixerait l'EFB, quota qui aurait pour vertu d'éviter un surnombre plus important encore d'avocats à l'heure où les clefs cryptographiques leur font gagner un temps considérable dans le traitement de la paperasserie de palais, des gains de productivité que la disparition des avoués ne remettra pas en cause ?
Il y a une cohérence dans tout cela, mais aussi peut-être des règles du jeu pas très loyales vis-à-vis de certains candidats, ceux qui ont besoin du coup de pouce salvateur des examinateurs.
Ne serait-il pas plus simple de tripler ou quadrupler les frais d'inscription afin de dissuader purement et simplement les candidats de se présenter, et multiplier plus encore le montant des préparations privées, bref éliminer par l'argent dès l'entrée, et non pas uniquement après la réussite du CAPA ce qui est concrètement ce qui se passe aujourd'hui ? (Un peu de provocation ne nuit pas).
Mais attendons l'examen 2009 pour que le directeur-adjoint soit démenti dans ses nombres, ou conforté dans ses propos ce qui ne serait pas sans soulever d'importantes questions sur des curseurs de notation en partie déconnectés de la valeur réelle des copies).