samedi 5 décembre 2009

Des ADMIS émérites au CRFPA 2009 de Paris 12 : encore un tombereau de mentions.

Beaucoup de candidats admis à mention cette année 2009 encore au CRFPA de Paris 12, et seulement pour la deuxième année consécutive.
21 mentions dont 19 "assez bien" et 2 "bien".
Serait-ce l'effet Sciences-Po ?
Probablement, car comme personne ne l'ignore, cette "université" propose divers masters en droit, et notamment l'un d'eux pour les Carrières Juridiques et Judiciaires dont chacun peut retrouver la présentation dans la brochure au format pdf accessible à partir de la page :
http://www.sciences-po.fr/portail/fr-fr/decouvrir-sciences-po/les-formations1/
Cela évitera notamment d'entendre dans les couloirs de Paris 12, alors même que les candidats passent leur examen, qu'il existerait un "mythe" selon lequel Sciences-Po ne prépare personne à la note de synthèse. Pourtant, ce Master est particulièrement dédié au concours de l'ENM, précisant que pour le concours 2006, 16 étudiants ont été admissibles et 14 étudiants admis (voir brochure Master 2008). Mais également aux praticiens du droit, dont les avocats.
S'agissant du concours ENM, personne ne peut ignorer qu'il comporte une épreuve de note de synthèse, à laquelle bien évidemment, les candidats de Sciences-Po sont, on ne peut mieux, préparés.
Quand le "mythe" prétendu est dépassé par la réalité concrète...
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Quant à l'accueil de ces candidats à Paris 12 (et également à Paris 11), il est en fort contraste avec l'accueil qui, peut-être, leur sera fait un jour à Paris I et à Paris II, où, selon des examinateurs d'un jour, leur situation est bien différente. Il y aurait donc une discrimination défavorable aux candidats de Sciences-Po au CRFPA dans certains IEJ !
Un commentaire, jadis, prétendait nous révéler que tout cela ne relevait que des rumeurs et balivernes entre féroces étudiants prêts à relancer la lutte des classes.
Mais bien plus simplement, non. Il faut observer la réalité, et chacun en tire la conclusion qu'il veut, car comme l'affirme très justement un enseignant du CRFPA de Paris 12, il y aura toujours quelqu'un pour vous contredire.
En revanche, mentir sur la question ne présente pas grand intérêt, car aucun candidat au CRFPA de détient la substance des accords des uns avec les autres. Cela n'est d'ailleurs pas très utile.
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Cela ne rend que plus valeureux les candidats qui s'affrontent "à armes égales", "loyalement" au CRFPA de Paris 12. Ces termes entre guillemets ne seraient-ils pas que "verbeux" ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais qu'est-ce qu'on va devenir si notre débouché naturel est bouché par les sc-po ? Combien sont ils cette année à avoir réussi à P12? Faut bien qu'ils trouvent du travail aussi eux.

Anonyme a dit…

Votre commentaire appelle une mise au point.

Cette année, il y a eu grosso modo dix étudiants de SciencesPo (dont je suis) qui ont réussi le CRFPA à Paris 12... sur 72 admis ! Pas de quoi fouetter un chat, donc... Les chiffres sont les chiffres : maintenant vous ne pourrez plus dire que les étudiants de l'IEP de Paris viennent voler des places aux étudiants de Paris 12 ou bouchent leur débouchés.

Quand à votre commentaire sur le Master Carrières Juridiques et Judiciaires, il revèle plutôt votre ignorance de toute cette situation. En effet, ce master prépare essentiellement à l'ENM (comme vous le remarquez d'ailleurs vous-même...sans relever cette contradiction), et non au CRFPA. En réalité, les étudiants qui passent l'examen du CRFPA (y compris à Paris 12) sont dans leur immense majorité des étudiants du master Droit économique.

Quant à la note de synthèse, effectivement, les étudiants de SciencesPo sont plutôt bien préparés à cette épreuve car elle correspond plus aux épreuves de l'examen d'entreé et aux travaux tout au long de la scolarité. Toutefois, n'exagérons rien : la note de synthèse est un exercice difficile pour tout le monde, et les étudiants de SciencesPo n'en font pas tous les jours de leur vie... A titre d'exemple, la dernière note de synthèse que j'avais faite avant le CRFPA, c'était en 2005, lors de l'examen d'entrée à SciencesPo.

Plus fondamentalement, ne vous concentrez pas sur l'arbre qui cache la forêt. La forêt, en l'occurence, c'est notre ignorance et notre inexpérience en droit. En effet, les étudiants de SciencesPo ont surement des capacités et méthodes de travail très efficaces. En revanche, ils n'ont pas fait autant de droit qu'un étudiant de la faculté et ont forcément moins de connaissances sur les différentes matières qui sont au programme de l'examen du CRFPA. Entre un étudiant qui a fait 4 ou 5 ans de droit et un "SciencesPo" qui a seulement fait un master de droit (2 ans, donc), il y a une inégalité, vous en conviendrez ! Certes, nous apprenons vite, mais nous avons tout de même des lacunes à rattraper... Les forces et les faiblesses sont donc plus également distribuées que vous ne le laissez entendre.

Quant à l'accueil réservé par l'IEJ de Paris 12 aux étudiants de SciencesPo, il est en effet plus tolérant qu'ailleurs. Ou plutôt devrait-on dire que c'est ailleurs que les IEJ sont hostiles et peu accueillants. Car les étudiants de SciencesPo qui sont diplomés des masters "Droit économique" et "Carrières Juridiques et Judiciaires" ont le droit de passer l'examen du CRFPA comme tout le monde, et ce depuis un arrêté du 21 mars 2007. C'est donc de manière totalement illégale que d'autres IEJ (notamment celui de Paris 5), refusent d'inscrire certains étudiants de SciencesPo qui souhaitent passer le barreau, en prétextant qu'ils n'ont pas encore le diplôme (alors qu'on autorise des étudiants en maîtrise, qui n'ont pas encore leur diplôme, à s'inscrire).

A contrario, l'IEJ de Paris 12 applique les textes, et rien que les textes. C'est tout à son honneur et vous devriez vous en féliciter. Ce qui est choquant c'est que certaines IEJ fassent des difficultés aux étudiants de SciencesPo pour s'inscrire, et non que l'IEJ de Paris 12 les inscrivent - comme il en a d'ailleurs l'obligation.

Vous tirerez de tout ceci la conclusion que vous voudrez ; je ne me fais pas d'illusion sur mes capacités de conviction, bien qu'ayant réussi le CRFPA. Mais de grâce cessez de dire des contre-vérités ou de répandre de l'hostilité envers des étudiants qui ont, eux aussi, le droit de tenter le CRFPA et sont, comme je l'ai écris ci-dessus, pas si avantagés que ça pour affronter cet examen juridique (auquel ils n'ont pas été préparés par leurs études, à la différence des étudiants de la facultés, justement...).

Vous ne me croyez toujours pas ? Rappelons les chiffres cités plus haut : 10 admis sur 72 sont de SciencesPo. Soit un taux d'à peine 14% !!!!!!!!!!!!!

Anonyme a dit…

Etant l'auteur du commentaire cité dans votre billet sur vos constantes allusions déguisées aux SciencesPo "qui viennent manger le pain des vrais juristes", je me permettrais simplement de vous poser une question, sans aucune grossièreté: pourquoi ne mettez-vous pas autant d'allant à dénoncer les inégalités entre les "jeunes" candidats et ceux, moins jeunes, qui ont eu tout le loisir de méditer leurs problématiques juridiques pendant 25 ans avant de passer l'examen à 45 ans bien sonnés?

Bien sûr, cette dénonciation est absurde. Croyez-moi, elle l'est aurant que vos attaques répétées sur les "atouts" fantasmés dont disposent les SciencesPo.

Etant moi-même un diplomé de l'IEP (on s'en serait douté), je confirme le message de mon camarade: ma dernière note de synthèse en dehors de celles du CRFPA remonte à... zut, je n'en ai jamais fait avant!

ça vous en bouche un coin? Au concours d'entrée de Sciences Po, la note de synthèse n'est qu'une des épreuves qui s'offrent au choix des candidats: ceux-ci peuvent composer en droit, maths, histoire (c'était mon cas), etc.

Cordialement