jeudi 6 décembre 2007

EXPOSÉ-DISCUSSION du jeudi 06/12/2007 de 14 heures à 16 heures 30 et quelques.

L'après-midi de l'épreuve orale d'exposé-discussion du jeudi 6 décembre 2007 avec le jury a été riche de suspense.
Le jury n'est arrivé qu'à 14 heures 10 (ce qui n'est pas l'heure la plus tardive qu'il ait connu) dans l'amphithéâtre B3 où une quinzaine de "publics" l'attendait.
Le premier candidat, qui était là dès 14 heures 04, a commencé par être "éjecté" de l'amphithéâtre sans ménagement afin que le jury s'installe. Le terme est fort mais il correspond à une réalité de fermeté.
Il a été rappelé à 14 heures 12 et a pu exposer plus qu'il convient, le jury laissant filer le temps de l'exposé, sans vouloir rogner en conséquences sur son temps d'interrogation.
Du coup, les autres candidats ont dû en subir le décalage horaire en conséquence, mais pas seulement de cela ; en effet, à 14 heures 53 précises, l'alarme-incendie a retenti en plein début de l'exposé du candidat suivant, et ce pendant une durée de 5 minutes (au bout d'un moment, le public s'est habitué à cette sirène qui ne s'arrêtait pas).
Ensuite, curieusement, il y a eu de petites interruptions entre chaque candidat, permettant au public de s'intervertir et au jury de commencer à faire ses commentaires à mi-voix.
L'horaire a donc dérivé au total d'une demi-heure, la séance se terminant à 17 heures.
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Il convient de faire quelques rappels de bon usage pour les candidats :
- saluer le jury, mais de façon correcte, sinon autant s'en abstenir tout simplement ce qui au final sera moins défavorable ;
- ne pas reformuler chacune des questions de chaque membre du jury, car l'épreuve orale n'est pas une épreuve d'audition, mais d'exposé puis de questions-réponses ; la reformulation est utile pour se trouver un temps de réflexion sans le montrer, mais si elle est systématique, elle apparaît excessive ;
- lorsque le jury insiste, c'est qu'il y a un problème dans la réponse, ce qui peut susciter soit l'interrogation du candidat afin qu'il explique qu'il ne comprend pas la question, soit qu'il ignore la réponse, ce qui n'est pas un obstacle majeur, car certaines fois, le jury ne la connaît pas plus ; en revanche, il n'est pas utile que le candidat insiste si le jury insiste car cela est le signe que le candidat n'a pas compris qu'il était en défaut et ne l'accepte pas ; le jury, en insistant, ne veut certainement pas réentendre la même réponse, quasiment dans les mêmes termes, mais autre chose : là, le questionnement du candidat s'impose afin de pouvoir donner la réponse adéquate, plutôt que de s'enferrer, s'enliser,...
- enfin deux formules de conclusions d'exposé ont été dites et par conséquent entendues ; ce n'est pas suffisant pour s'assurer une bonne note si l'exposé ne le valait pas, mais au moins, tout le monde sait quand cela fini, et dans certains cas, il aurait été préférable que cela finisse beaucoup plus rapidement afin de ne pas donner l'impression de jouer la montre, tactique également connue du jury ;
- lors de l'exposé, le plan doit être clairement identifié au cours de la tirade ; le rappel du passage à la seconde partie n'est pas du luxe car elle incite le jury à entendre cette rupture et par conséquent à suivre le plan ; or, comme chaque public a pu s'en rendre compte aujourd'hui, le jury n'a jamais critiqué le plan présenté, et d'ailleurs, à part son hilarité répétée, n'a jamais tenté de donner le moindre signe sur la qualité du candidat. Si c'est parfait en ce qui concerne le second terme, ce n'est pas l'idéal pour le premier, le candidat pouvant avoir lui-même l'impression d'avoir bien fait alors que cela ne pouvait pas être le cas.
- lorsqu'on ne sait pas, il faut humblement le dire plutôt que de tenter une réponse à côté ; la réponse "voisine" est possible mais doit être utilisée avec modération, et il doit en ressortir pourquoi elle a été faite à côté au début ou à l'issue de la phrase énoncée.
Encore une fois, il n'y a rien de mystérieux et d'invincible dans les questions du jury. Les connaissances, il y en avait, beaucoup, et particulièrement beaucoup totalement infidèles à la réalité du droit positif ou à venir. Il ne faut pas que les connaissances ne soient en réalité que l'expression des ignorances, car alors le candidat se retouve dans l'errance de sa réponse sans ne plus rien comprendre.
Lorsque le jury demande au candidat son avis, ce doit être un avis qui résulte d'un raisonnement, et de préférence d'un raisonnement reposant sur des connaissances certaines plutôt que de placer ça et là des connaissances incertaines, voire tout simplement des erreurs grossières qui n'ont pas échappé au jury ni au public, à plusieurs moment hilares. Mais comment ne pas l'être lorsque l'on entendait des réponses qui s'y prêtaient.
Lorsque le sujet pose une question, le candidat doit impérativement y répondre dans sa conclusion, celle-ci devant être parfaitement identifiée.
Tout cela relève du bon sens et des nombreuses années d'études écoulées. Il n'y a donc aucun mystère, sauf celui de la note, non pas arbitraire, mais discrétionnaire.
Soyez certain que le jury y est déjà passé. Soyez certain également que l'exercice de la prise de parole, comme celui du discours, est un exercice de longue haleine et qu'il faut s'y préparer, par exemple devant un de ses camarades, amis, miroir, ce dernier étant encore le mieux pour se critiquer soi-même. En effet, les camarades et amis peuvent se trouver de bonne composition et ne pas vous faire remarquer les défauts qui s'égrènent au cours de ces trente minutes, et que le jury, lui, voit et critique par sa note.
***
Dernière chose qui concerne la linguistique : si ce cybercarnet n'est pas exempt de fautes de frappes, d'orthographe et de grammaire, sachez bien que les efforts sont là pour les pallier.
Tient au fait, on doit "pallier des fautes" ou "pallier à des fautes" ?
Là, il faut poser la question au jury car il n'est pas certain que la bonne formulation soit bien acquise.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quel est l'interet de mettre à disposition un vote si ce n'est que pour des critiques négatives (oui, c'est constructif pour le webmaster), mais est ce objectif?

D'ailleurs, en parlant de critiques négatifs vis à vis de ce site, ce serait plutôt le manque d'objectivité dans les critiques par moment. Non pour dire que les opinions sont parfois tranchées, mais plutôt parce que chaque personne ayant assisté aux épreuves peut avoir eu une impression différente. Par exemple, pour mardi, l'exposé du candidat, bien que le jury ait exprimé son opinion, n'a pas été bien ficelé selon l'ainterprétation de tous les élèves.

Cybercarnet21 a dit…

Le vote a une but provocateur afin de susciter des réactions, et non pas d'arrêter le cybercarnet, mais rine ne vous interdit cependant de voter ce que bon vous semble et de commenter comme bon vous semble, sous des réserves élémentaires qu'un juriste prétendant au CRFPA ne devra ignorer. La liberté doit rester la règle, et s'il devait y avoir censure, elle serait en tout état de cause expliquée. Pour le moment, il n'y a aucune raison de censurer quelque propos que ce soit.
Vous avez parfaitement raison pour l'exposé du mardi auquel vous pensez pour l'avoir entendu, probablement. L'articel n'avait pas pour but de noter à la place du jury qui est souverain. Le sens de ce qui est écrit dans l'article n'a pas pour but de faire penser au candidat qu'il sera admis.

Enfin, il n'y a rien d'anormal à ce que l'auteur du cybercarnet présente sa subjectivité lorsqu'il réalise des analyses. Vos commentaires sont donc profitables et souhaités afin d'enrichir le débat. L'auteur, soyez-en certain, n'a pas d'opinion tranchée sur nombre de sujets. Il est comme tout le monde : il doute de beaucoup de choses, car comme tout le monde, dans sa vie entière, il restera plus ignorant que savant.