L'après-midi de l'épreuve orale d'exposé-discussion du vendredi 7 décembre 2007 avec le jury a été riche de qualité ce qui faisait plaisir à écouter.
Le jury n'est arrivé qu'à 14 heures 14 (ce qui est l'heure la plus tardive qu'il ait connu) dans l'amphithéâtre B3 où une quinzaine de "publics" l'attendait.
Pour la première fois, et c'est notable, on a découvert qu'un candidat avait au moins un père (ou une mère) et que ce parent était venu pour l'écouter. C'est un fait rarissime qui mérite l'attention de tous. Bravo.
Les sujets étaient manifestement parfaitement en adéquation avec l'épreuve.
L'audition de plusieurs jurys (et donc de nombreux candidats) permet de se rendre compte que certains sujets ne permettent pas aux candidats de se sentir inspiré par l'humanité dont ils vont devoir faire preuve dans leur vie professionnelle.
Le jury n'est arrivé qu'à 14 heures 14 (ce qui est l'heure la plus tardive qu'il ait connu) dans l'amphithéâtre B3 où une quinzaine de "publics" l'attendait.
Pour la première fois, et c'est notable, on a découvert qu'un candidat avait au moins un père (ou une mère) et que ce parent était venu pour l'écouter. C'est un fait rarissime qui mérite l'attention de tous. Bravo.
Les sujets étaient manifestement parfaitement en adéquation avec l'épreuve.
L'audition de plusieurs jurys (et donc de nombreux candidats) permet de se rendre compte que certains sujets ne permettent pas aux candidats de se sentir inspiré par l'humanité dont ils vont devoir faire preuve dans leur vie professionnelle.
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Certains professionnels, il faut malheureusement s'en convaincre, ne feront preuve d'aucune humanité, ne surveillant que leur compte en banque et à l'affût du client qui paie bien afin de rouler en motocyclette la semaine pour éviter les embouteillages, et en gros véhicules de week-end, la vie rêvée des marchands de sommeil.
D'autres, au contraire, feront preuve d'empathie, ce qui va également faire obstacle à leur premier rôle de défendre leurs clients : dès lors ils seront amenés à mentir, tant à leur compte que pour celui de leur client.
Croyez-vous qu'un avocat ne doivent pas mentir ou en avez vous la certitude, voire celle du contraire, et peu importe à l'égard de qui, son client, un confrère, un juge ?
Certains candidats n'ont semble-t-il toujours pas entendu parler du décret n°2005-790 du 12 juillet 2005 relatif aux règles de déontologie de la profession d'avocat (NOR:JUSC0520196D) qu'il convient de lire sur legifrance.
Par ailleurs, à titre de rappel, voici le serment que doit prononcer l'avocat lorsqu'il obtient le CAPA :
« Je jure, comme Avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ».
N'y a-t-il pas dans tous ces mots un obstacle au mensonge, même si le terme "vérité" n'est pas écrit ?
Les règlement intérieurs des barreaux n'ajoutent-ils pas pour la plupart le mot "loyauté" pour leur adhérents qui n'auraient pas encore tout compris ?
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Cela étant, la plupart des avocats seront sincères.
N'est-il pas mieux pour soi-même avant tout d'être sincère, que de mentir pour "gagner" un procès.
Un procès "gagné" sur le fondement de mensonges peut-il donner confiances aux citoyens dans leur justice ?
Mais il faut s'en convaincre, les juges se plaignent des avocats "menteurs" qui leur empêche de rendre une justice juste. Certains juges ne sont pas mieux lotis, puisqu'irresponsables avant même d'être impartiaux.
Effectivement, rectifier des mensonges pose problème pour rédiger une décision de justice qui doit être impartiale, et la fréquence des mensonges augmente, rendant les décisions de justice de moins en moins justes.
Alors, oui, l'avocat doit rester sincère, ce qui ne signifie par qu'il ne puisse pas être dans l'errance, ce qui est un autre problème. Parler de choses que l'on ignore est très ennuyeux pour la manifestation de la "vérité", vous savez, celle judiciaire, et non pas la "vérité vraie".
N'est-il pas curieux que des règles déontologiques figurent dans un décret, qui est au niveau des sources du droit, un acte de l'exécutif, un règlement ?
Quel est votre avis ?
Quel est votre avis ?
Lorsque le jury veut "votre" avis, il s'agit bien de vôtre et non celui de quelqu'un d'autre. Bien entendu, un avis doit être circonstancié, mais attention aux avis qui se fondent sur des postulats faux et qui rendent l'avis "personnel" dénué d'intérêt.
Il faut avoir son propre avis, découlant d'un raisonnement sur des postulats "justes", même s'ils sont discutables. Il faut donc montrer au jury votre aptitude à l'alchimie, à la modération, au doute, très important le "doute", soyez-en convaincus...
Un seul candidat à dit à voix haute qu'il ne savait pas et il ne doit que se féliciter de sa franchise, plutôt que de tenter une réponse, qui en tout état de cause ne fera que manifester son ignorance.
Les questions ne sont pas des fourre-tout à connaissances, mais doivent être l'occasion de raisonner.
Élémentaire, non ?
Les questions ne sont pas des fourre-tout à connaissances, mais doivent être l'occasion de raisonner.
Élémentaire, non ?
NON.
Ne négligez pas vos "vielles connaissances", utilisez-les pour soutenir votre raisonnement. Le jury l'appréciera d'autant plus qu'il lui montrera que le candidat en face de lui est bien dans son temps, et non enfermé dans le passé des décisions jurisprudentielles et autres connaissances mal connues, voire inconnues. Dans ce dernier cas, on ne peut plus parler de connaissances, mais de l'énonciation d'"ignorances" ; or, il ne s'agit pas d'une épreuve d'ignorances ni de répétition des raisonnements des autres.
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Question subsidiaire : l'avocat peut-il faire de la publicité ?
La réponse se trouve dans l'article 15 du décret n°2005-790 du 12 juillet 2005 relatif aux règles de déontologie de la profession d'avocat (NOR:JUSC0520196D).
Aussi, le plus simple est d'aller le lire, car l'auteur du cybercarnet n'a pas vocation à remplacer les enseignants et les connaissances, mais à inciter à raisonner avec des fondements qui sont souvent bien anciens, avant même d'être bachelier, des enseignements que le bon père de famille n'ignore pas, que la philosophie inspire pour la plupart, et dont des règles juridiques résultent.
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