mercredi 3 décembre 2008

CRFPA 2009 : combien y aura-t-il de "juristes" universitaires ?

Depuis le CRFPA 2008, les étudiants de Sciences politiques ont l'ouverture quasi totale à l'examen du CRFPA, et semble-t-il, apprécient particulièrement Paris 12.
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Sur 40 candidats de Sciences politiques au CRFPA 2008 de Paris, 25 sont venus pour présenter leur examen à Paris 12.
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La situation devrait encore s'amplifier pour le CRFPA 2009 où les étudiants/candidats de Sciences politiques seront encore plus nombreux à s'inscrire à cet examen.
Les candidats de Sciences politiques s'attaquent donc aux carrières juridiques auxquelles ils n'étaient pas spécialement préparés..., alors, pour faire simple, qu'ils sont préparés à tout. Ils ne sont pas pour autant dans un monde totalement inconnu.
Aussi, et c'est tant mieux pour eux, trois mois de bachotage l'été dans une officine de préparation privée au CRFPA leur suffit probablement à décrocher le CRFPA, alors que de nombreux juristes de la première heure, qui pour certains ont la DÉFENSE dans la peau, ne pourront jamais l'obtenir.
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Voilà une concurrence qui s'explique aisément par des volontés politiques anciennes d'accroître le nombre de bacheliers, et conséquemment le nombre d'étudiants, également le manque de débouchés pour les Sciences politiques (comme dans toutes les branches à matière grise aujourd'hui), mais aussi dans une certaine mesure la captation de richesses de plus en plus importante au profit de certains, tandis que d'autres ne pourront plus nourrir l'espoir d'émerger de leur jeune vie d'étudiant à l'université parce que leurs parents n'ont pas pu leur offrir plus.
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Les candidats au CRFPA de Sciences politiques ont un avantage considérable sur les candidats universitaires :
une organisation qui utilise les TIC (technologies de l'information et de la Communication),
en clair, des plate formes internet pour s'échanger des cours, se mettre à niveau sur tout et très rapidement,... tout ce dont les candidats "étudiants en droit" sont totalement démunis aujourd'hui.
Des enseignants de Paris 12 ne cessent, pourtant, d'inciter les candidats à se regrouper pour réussir : sont-ils si peu écoutés, ou les jeux sont-ils déjà fait ?
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Les juristes sont tous enclins naturellement, sauf exception, à se prêter les cours aux uns et aux autres, mais pas toujours facilement car ils ne sont pas organisés pour qu'un seul prenne les cours pour tous (alors il faut y pourvoir, il faut le faire, vite !). Par le passé (récent) des candidats juristes venaient aux cours et prenaient leurs cours en style hiéroglyphique de telle façon qu'ils prêtaient généreusement des cours qu'en réalité, ils étaient les seuls à comprendre (belle entraide !).
Pour les candidats au CRFPA venus de Sciences politiques (dit après Scpo), la démarche est "naturelle" : un émissaire vient à chaque cours et récupère les cours et documents qu'il diffuse à tous les autres par les plate formes internet.
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La concurrence n'effraye pas les candidats Scpo puisqu'ils surpasse facilement les candidats "juristes" dans beaucoup d'épreuves qu'ils vont considérer "simples" pour eux-mêmes (épreuve pratique bien choisie, note de synthèse), alors que les juristes vont chercher et chercher encore, travailler avec sérieux (pour certains).
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Levez-vous, juristes, il ne faut pas baisser les bras !
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Des plate formes internet, et autres "blawgs" (nom des cybercarnets juridiques des Scpo, mais également anglo-saxons) nous montrent la marche à suivre, et espèrons-le, à devancer... Une guerre des nerfs est engagée sur internet entre les juristes et les Sciences politiques (dont des juristes "défroqués"). Comme toutes les guerres, c'est une guerre sans gloire, sans victoire, mais qui fait des dégâts néanmoins. Cherchez ces "blawgs" (contraction de blog et de law) sur internet : vous allez en trouver une kyrielle. Il ne s'agit pas d'en faire la publicité, mais de ne pas les méconnaître.
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Bref, les candidats au CRFPA 2009 venus de Sciences politiques ont déjà mis en place leur organisation interne à l'IEJ de Paris 12. Ils vont même jusqu'à s'en vanter ! La situation pour les candidats au CRFPA devrait s'accélérer encore, puisque Sciences politiques devrait adapter ses cours pour le CRFPA 2010 pour les rendre plus compatibles avec les cours donnés dans le cadre de l'IEJ de Paris 12 pour l'examen du CRFPA.
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Il ne s'agit pas d'opposer les uns aux autres, mais il semble que des juristes "creusent leur propre tombe" ainsi que celle de leurs camarades en accordant une aide très appréciée des candidats Scpo qui savent se faire apprécier, mais ne donnent strictement rien en retour, sinon l'illusion qu'ils passent simplement l'examen "à armes égales", loyalement.
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L'accès au CRFPA est libre (sous condition de diplômes), ce n'est pas un concours, il n'y a pas de numerus closus : tout cela est vrai.
Mais en réalité, il faut gérer le stock et le flux d'avocats qui "piaffent", selon les termes même d'un examinateur, pour prendre sa place, lui qui se dit "vieux" mais qui pourtant ne "décroche" pas.
Cependant, même les "piafs" doivent rester les meilleurs dans leur aptitude à défendre, et bien entendu revient la question de l'adéquation de l'examen d'entrée au CRFPA avec l'exercice du futur métier de défenseur.
Mieux encore, comme le disait un autre examinateur, doit-on considérer l'avocat comme un juriste comme les autres et le banaliser comme une simple juriste dans le projet de grande réforme englobant toutes les professions juridiques (avocats, avoués, notaires, huissiers de justice, etc.) ?
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Que ne vous a dit ce cybercarnet depuis longtemps sur les "apparences" que le juriste doit apprendre à bien maîtriser et dont il doit se méfier, plus que de son ombre encore !
Du simple bon sens paysan, pas plus.
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Ce cybercarnet tente de vous éclairer depuis déjà plus d'une année sur de nombreux thèmes.
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Celui-là apparaît à la lumière aujourd'hui, donc il convient d'en parler et, à cette occasion, de se remémorer les paroles assez curieuses, mais qui vont dans le même sens, du directeur adjoint de l'IEJ lors de la réunion de rentrée du 17 octobre 2008 pour les candidats au CRFPA 2009. Tout cela commence enfin par s'éclairer, et quoi de mieux que vivre dans la lumière, dans la transparence !
(voir l'article "CRFPA 2009 - réunion de présentation : du cafouillage au démarrage" publié le 17 octobre 2008).
La puce était là, mais pas encore sur le pavillon de l'oreille : aujourd'hui, la puce à l'oreille est là et il nous faut apprendre à la gérer, en harmonie avec tous, dans la plus grande transparence.
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L'effet mécanique va être une rehausse du niveau de l'examen à Paris 12, et par conséquent beaucoup moins de places pour les mauvaises prestations des juristes à cet examen, qui pourtant, pour certains, feraient probablement de bons avocats.
Dommage ! (qu'il faut lire ici dans son sens polysémique).
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Alors nous, juristes, notre CRFPA, on l'obtiendra où ?
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(NDLR : Commentez si vous voulez, mais en respectant les règles impératives mentionnées dans l'article publié le 22 octobre 2008 sous le titre : "AVERTISSEMENT : ce cybercarnet n'est pas un forum.")
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(NDLR 2 : Un commentaire anonyme déposé dès ce mercredi 3 décembre 2008 à 22 heures 09, plein de sagesse. Mais on ignore qui en est l'auteur, un "juriste", un "Scpo" ou "autre".
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ALORS, ajoutons une règle pour déposer un commentaire sous cet article spécifiquement :
Indiquez en en-tête de votre commentaire, soit "JURISTE", soit "SCPO", soit "AUTRE" (cette dernière étant la valeur "par défaut"), ce afin que l'on ait une idée de qui dit quoi. Les commentaires "autre" ne feront l'objet d'aucune mise en valeur. Quant aux commentaires "juriste" et "SCPO", on verra selon leur apport au débat, le plus objectivement possible.)
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(NDLR 3 : Les commentaires éclairés, réfléchis, qui contrastent avec
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un commentaire déposé le 4 décembre 2008 à 22 heures 22 qu'il convient de laisser en lecture, car très révélateur de l'état d'esprit de cet "autre", et qui malheureusement a fait une lecture très personnelle et a lu des écrits qui ne figurent pas dans l'article : c'est la loi du genre, lire ce qu'on veut lire et non pas ce qui est écrit.
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Des NDLR seront rédigés ultérieurement afin de synthétiser les autres commentaires déposés jusqu'au 5 décembre 2008, parfaitement dignes d'intérêts, et qui ne lisent pas ce qui n'est pas écrit, mais apportent à une réflexion qui intéresse aujourd'hui TOUS les candidats.
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Ne soyez pas timides pour vous priver de faire d'autres commentaires encore.
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Pour le moment, on doit bien constater l'absence TOTALE de commentaire "SCPO", ce qui confirmerait l'idée soutenu par certains candidats "juristes" que les Scpo vont faire cavalier seul, et tenter d'écraser tant et plus les "juristes", éventuellement soutenus par les examinateurs. On attend de les lire...).

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Je comprends aisément une autre raison pour laquelle les Sciences Po viennent. Les autres IEJ ont déjà depuis longtemps fermés leur portes, notamment Paris V et il ne reste donc plus que la province ou Paris 12 pour s'inscrire quelque part.
De plus, nous composons en dernier, donc cela leur laisse du temps pour se préparer.
La secrétaire a d'ailleurs dit que cette année(2008-2009) IEJ de Paris 12 a enregistré un nombre très élévé de candidatures.
Alors, le sésame semble peut-être plus facile à décrocher à Paris 12 pour différentes raisons, notamment d'organisation. Alors si le nombre d'admissibles tourne autour de 50 et 25 viennent de Sc PO, peut-être qu'IEJ Paris 12 deviendra une annexe de cette école.

Anonyme a dit…

Il y a tout de même de quoi être en rogne!
L'organisation des examens de Paris XII est déplorable. Bien que respectueux de certaines fêtes religieuses, la date tardive des examens a de quoi décourager les étudiants de droit surpréparés (mais peut être pas efficacement...).
Pendant ce temps là, des étudiants de sciences po, ne débutent leur cursus officiel de droit que 3 mois avant le début des épreuves.
Ce ne sont pas de simples étudiants. Ce sont des robots ! Alors que pour les pauvres étudiants de droit cet examen/concours est le symbole de l'achèvement de 4 voir 5 ou 6 années d'études de droit, les ScPo se présentent moins stressés à un examen proposé quelques mois plus tôt comme une alternative de carrière.
Quelle leçon tirer de cette invasion ? Travailler en groupe ? être moins perso dans sa prise de notes ?
Mouai... j'ai passé des semaines à relire les cours d'une camarade assidue aux cours mais dotée d'une écriture horrible. Ce n'est pas vraiment la solution selon moi.
Que les étudiants soient moins méfiants les uns des autres. Qu'ils ne voient pas la personne à leur côté en amphithéâtre ou en td comme un rival mais plutôt comme un partenaire dans la même galère.
Consciente de mes erreurs suite à un premier échec, certains étudiants, lorsque je donnais mon point de vue sur certains professeurs, ne préféraient pas m'écouter et foncaient tête baissée.
Comme dirait l'autre : "fraternité" ! ce qui fait plus sourire qu'autre chose, mais à la fac, mieux vaut s'écouter les uns les autres que se narguer.

Anonyme a dit…

Je suis juriste. Mais quand j'ai entendu, l'année dernière, pour la première fois, que des étudiants de science-po pouvaient passer l'examen, je n'étais pas contre : après tout, les sciences-po font aussi du droit dans leur cursus, alors pourquoi pas ?
Parce qu'après réflexion, nous ne recevons décidément pas la même formation, et que si je me positionne en tant que client(e), je préfère largement avoir affaire à quelqu'un qui a fait entre 4 et 6 ans, voire plus, de droit civil/public/pénal/international/..., plutôt que face à quelqu'un qui pourra m'expliquer en détail l'organisation de l'assemblée nationale ou l'histoire du parti socialiste, mais qui sera peut-être moins technique qu'un juriste "pur jus".
Je ne crois pas que la solution soit dans la concurrence entre les étudiants de science-po et les étudiants de droit lors de la préparation. Pas plus que dans le mépris des uns sur les autres sur le thème malsain de 't'es en train de me piquer ma place'.
Je crois en revanche que la solution réside peut-être dans les épreuves du CRFPA elles-mêmes. En particulier à l'oral, où il est tout de même, à mon avis, extrêmement difficile d'acquérir en trois mois une certaine culture juridique.
Reste "l'écrémage" de l'écrit...

Anonyme a dit…

Et vous, quand est-ce que le passez ce sacré concours, au lieu d'en établir la mémoire. Il y a un moment où il est temps de se jeter à l'eau!!!!!

Anonyme a dit…

Je pense que les étudiants de Sc Po sont dotés d'un réel esprit critique et d'une capacité d'analyse et de synthèse.
Il suffit de regarder qui recherchent les grands cabinets d'avocats. Lisez un peu les annonces: Bac +5, OK, Master 2, OK, mais HEC ou Scienc Po seraient un PLUS.
Cela veut dire qu'ils sont capables de s'attaquer à n'importe quelle question et répondre de manière critique et posée.
Vous n'avez qu'à venir mardi pour le Grand O, vous verrez une excellente candidate de SC Po, il y a de quoi méditer.

Anonyme a dit…

Je pense que c'est absolument insensé de donner des cours aux étudiants de SC Po. Ils sont très forts et s'ils sont 25 cette année, pourquoi pas 50 l'année prochaine et dans ce cas, les candidats d'IEJ pauvent aller s'inscrire directement à l'ANPE!!!

Anonyme a dit…

pourquoi tant de haine, pourquoi dresser les gens les uns contre les autres ? Vous le dites vous même, ce n'est pas un concours, alors de grâce, ne commencez pas votre parcours professionnel par tant d'animosités: vous allez représenter le droit, soyez en dignes !
je ne suis ni juriste, ni sciences po.

Anonyme a dit…

De quelle haine parlez vous?
Nous sommes dans une société où la concurrence est rude, tous les jours. Et malheuresement, les plus faibles paient un lourd tribu.
Regardez les résultats d'admissibles de cette année.
Est-ce que ce sont vraiment tous des meilleurs?
N'y a-t-il donc pas certains qui ont triché et qui se sont, disons, bien "débrouillés"? Si vous jouez à l'autruche et dites, tout le monde est beau et gentil, alors vous vous faites écraser! Dans notre société gagnet ceux qui "geulent le plus fort". Mais, on peut toujours rêver au prince charmant.Faites ce que vous voulez, mais en cas d'échec, souvenez vous de votre naïveté. Je suis juriste.

Anonyme a dit…

Pourquoi ne pas remettre en cause l'enseignement en faculté de droit si au bout de 4/5 ans de droit des étudiants sont moins bons que ceux formés à Sciences Po en 2 ans à l'examen du barreau ? Si la vocation du juriste de faculté est le barreau alors qu'il soit préparé à l'examen, mieux que des "étrangers".