lundi 12 novembre 2007

Note de synthèse : de la méthode

La note de synthèse doit devenir familière très tôt dans l'année du CRFPA, car extrêmement difficile à réussir sans acquérir par soi-même une méthode.

Non seulement, il convient de respecter des temps de l'épreuve, nombreux et de durée variable, mais en plus il faut réussir l'exercice sur le fond.

Des ouvrages de méthodologies existent et il est préférable d'en prendre connaissance au plus vite, car si les connaissances ne sont pas requises, le défaut de la maîtrise de la méthodologie pour cette troisième épreuve très éprouvante conduira à un échec certain, alors que bien au contraire, c'est l'écrit qui devrait être le plus profitable, notamment pour les candidats qui n'ont pu consacrer le temps nécessaire à retrouver leur niveau de licence 2 et de licence 3.

Il convient de se méfier des ouvrages méthodologiques orientés sur la note de synthèse dans les concours administratifs. Ce n'est pas celle-là qu'il faut maîtriser pour la note de synthèse juridique du CRFPA.

Si vous voulez un site extraordinaire produisant une quantité impressionnante de notes de synthèses de nature totalement juridique, profitez du site du Sénat. Abonnez-vous et chaque semaine, avec la lettre du Sénat, vous aurez les liens sur les dossiers législatifs à l'étude qui pour la plupart font l'objet d'une note de synthèse.

Vous verrez que l'exercice n'est pas très mystérieux, plutôt narratif, descriptif, à l'encontre de ce qui est demandé au CRFPA et lourdement sanctionné. Pourtant, plus la note est objective, et plus son lecteur est à même d'y réfléchir et de la comparer avec ses autres connaissances. Si le discours est orienté par le rédacteur, le lecteur risque d'intégrer sa subjectivité ou plus certainement rejeter le résultat qui lui est présenté (ce qu'il fera rarement en réalité, car ne connaissant pas le dossier faute de temps à consacrer à sa lecture, mais connaissant le rédacteur, il va donner sa confiance au rédacteur plutôt qu'à la subjectivité de sa note).

N'oubliez pas l'origine de ces notes qui pour la plupart sont rédigées par des attachés parlementaires et autres fonctionnaires d'administrations centrales pour lesquels il s'agit d'un exercice quotidien à partir de textes très bien choisis, et non pas des documents éparses, disant tout et leur contraire comme on peut en rencontrer quelquefois à l'écrit du CRFPA.

L'exercice est simple s'il est bien conçu, car pour la plupart, aucun candidat n'a un niveau en droit aussi faible qu'il ne soit pas en mesure de lire et comprendre ce qu'il lui est demandé. Pourtant, on découvre des notes catastrophiques.

Il y donc un défaut quelque part...

Il faut donc veiller particulièrement aux textes collationnés dans le dossier pour réaliser une note, à la qualité de leur reproduction, à leur pertinence, à la longueur du dossier, tous éléments qui n'emmènent pas les candidats dans l'errance...

Il est difficile de reprocher à un candidat une note brouillonne lorsque les textes du dossier le sont également, car finalement, ce candidat respecte bien ce qui lui est soumis.

A l'inverse, un sujet particulièrement bien conçu pour l'exercice ne peut donner que de bons résultats.

Avant toute chose, le candidat doit satisfaire à au moins une exigence avant même d'attaquer le travail demandé : veiller à ce que son dossier soit complet, qu'il ne manque pas une feuille ou une page. Un dossier incomplet ne présente aucun intérêt pour s'exercer. Puis veiller à ce que les documents indiqués sur la liste soient bien tous dans le dossier avec la numérotation qui convient. Même avatar que précédemment si le dossier n'est pas présenté correctement.
Au niveau des concours administratifs, c'est un motif retenu par les juges pour annuler l'épreuve et la recommencer plus tard.

***
Soyez attentifs aux sujets de galots d'essai, qu'il ne faut pas négliger enfin de s'entraîner à l'exercice dans le temps voulu.

Le moindre débordement de temps montre l'absence complète de maîtrise de l'exercice dans sa contrainte temporelle et ne présente donc plus aucun intérêt.

Ceux qui n'en sont pas convaincus peuvent dès à présent se réinscrire pour le CRFPA 2008-2009. Vous rencontrerez probablement certains "anciens" candidats au cours de l'année qui n'ont pas compris cette règle élémentaire.
Il faut rendre sa copie à l'issue des 5 heures, et non pas de 6, 8, ou 10 heures comme certains candidats le font au CRFPA. Bien entendu, ils obtiennet une bonne note dans ces conditions et s'étonnent après de la note catastrophique qu'ils obtiennent à l'examen final. Devraient-ils en être étonnés ?
Naturellement pas, mais on ne change pas la nature humaine.

C'est une défaillance du CRFPA de ne pas ni surveiller les galots d'essai dans aucun écrit, ni de ne corriger que les copies rendues dans les délais. Ce serait bien que cela évolue dans ce sens pour cette nouvelle cession...

Même si certains sujets de galot sont "pompés" à des concours administratifs (Pena, Ena), il ne faut pas pour autant les négliger. On les reconnaît facilement à la mention "tournez la page" en bas de chaque page, car il est notoriété publique que lorsque l'on prétend passer l'Ena, on ne sait pas qu'il faut tourner les pages jusqu'à la fin du dossier (ironie).
Le CRFPA, peut-on penser, pourrait avoir la délicatesse de gommer toute trace de l'origine des dossiers qu'il soumet pour les galots d'essai aux candidats, car ces dossiers n'ont pas pour objet un exercice de synthèse à caractère exclusivement juridique, mais un exercice de synthèse à l'attention d'un administrateur civil qui ne connaît rien au sujet et doit l'appréhender dans toutes ses dimensions, juridiques mais également politiques, humaines, statistiques, etc., en quelques minutes.

Il faut également veiller à la longueur de la note, pas vraiment sanctionnée au CRFPA mais fortement sanctionnée pour de nombreux concours administratifs. Bien entendu, il y a toujours les "tricheurs" qui le jour dit, au moment de l'épreuve, utilisent une écriture minuscule qui leur est inhabituelle, leur permettant de ramasser 5 pages en 4 pages, donnant l'impression qu'ils ont bien réalisé l'exercice, qu'ils sont plus clairs, plus lisibles, et donc obtiennet une meilleure note. Si leur copie était passée au comptage du nombre de mots, la sanction serait également très sévère dans d'autres circonstances.

Au CRFPA, ça passe, pas toujours, mais souvent.

S'il existe une sorte de normalisation, c'est 10 à 12 mots par lignes pour 30 lignes par pages, pour 4 pages maximum, soit un total de mots compris entre 1.200 et 1.440 mots, une lettre avec une apostrophe comptant pour un mot, tout comme chaque article, chaque conjonction de coordination (mais ou et donc or ni car), etc.

Prenez garde au comptage de Word, qui est un comptage, mais ne reflète pas le comptage qu'il convient de faire (21 mots).

D'ailleurs, il est tout aussi inutile de s'entraîner à cet exercice avec un ordinateur, l'ordinateur n'étant pas autorisé aux examens, et n'est pas prévu pour la décennie à venir.
Parenthèse : Il est bien écrit "décennie" et non pas "décade". Ne confondez pas les deux mots ; leur signification respective est diamétralement opposée.

Bientôt, de nouvelles informations sur la note de synthèse du CRFPA.

Merci de rédiger un commentaire si vous constatez une erreur.
Vos commentaires peuvent rester anonymes. Profitez-en...

Aucun commentaire: