jeudi 19 mars 2009

Jeudi 19 mars 2009 : correction du 1er examen blanc de note de synthèse.

Malgré cette journée de grève du jeudi 19 mars 2009, la correction du 1er examen blanc de note de synthèse est maintenue ce jour à 16 heures 15 à la faculté.
Ce maintient n'a rien d'exceptionnel car cette correction est très attendue par les candidats au CRFPA 2009 pour au moins deux bonnes familles de raisons :
- elle conditionnait la venue du 1er examen blanc général pour les écrits, le premier EBG ayant été repoussé de quinze jours en raison du manque de temps pour corriger les nombreux devoirs rendus, mais aussi des problèmes posés par la réforme des enseignants-chercheurs qui risquent bien de "passer" malgré une très vive opposition des intéressés (et des intéressés en devenir), également parce que les enseignants de Paris 12 n'ont pas adopté une fâcheuse coutume de se dédire malgré l'adversité, et enfin parce que des candidats, comme tout à chacun, ont élaboré un planning, pour les uns déjà salariés, devant recourir à des RTT afin de pouvoir participer au premier EBG ;
- les candidats ont besoin de se "recaler" par rapport à la demande concernant cet exercice pour l'accès au CRFPA à Paris 12 : le premier EBG leur permettra d'adopter une autre méthode si la première les avaient conduit à un cuisant échec, pour un exercice, néanmoins, dont le résultat est fréquemment aléatoire, il ne faut pas se leurrer.
.
Après 18 heures :
Petit auditoire pour cette correction avec une vingtaine de candidats, des corrigés-type insérés dans les copies, des notes moyennes ou en dessous pour ceux qui étaient là, et un long exposé sur les réformes à venir ou envisageables de la procédure pénale.
D'où une séance de correction qui a duré jusqu'à 18 heures et donc seul le premier quart d'heure était véritablement consacré à la correction de la note de synthèse ; il n'empêche que le reste était passionnant et qu'il convient pour un candidat sérieux de ne pas se dispenser de connaître un minimum la procédure pénale en lien direct et incontournable avec les libertés publiques, de suivre les évolutions envisagées qui seront certainement proposées dans quelques mois sous l'égide d'un nouveau Garde des sceaux.
.
(NDLR : Merci au commentaire déposé par Sarah le 19 mars 2009 à 23 heures 06. Pour vous apporter un début de commencement de réponse, il faudrait indiquer précisément les étapes que vous vous êtes imposées lors de la réalisation de l'épreuve. La gestion du temps est le premier paramètre à préciser : il est déterminant. Si vous avez recherché une méthodologie de l'épreuve à partir d'ouvrages administratifs, vous avez dû obtenir quelque part une ou deux façons de découper son temps. Précisez la vôtre par étapes et il sera possible de vous dire si votre gestion est bonne... Dans l'attente...)
.
(NDLR2 : Merci pour votre nouveau commentaire Sarah, déposé ce jeudi 19 mars 2009 à 23 heures 39. La question de la gestion du temps est préoccupante et c'est tout le but de l'exercice. C'est bien pour cela que certains candidats à l'ENA échouent à cette épreuve de façon pitoyable une année et réussissent brillamment l'année suivante alors qu'ils n'ont rien changé dans leur méthode, encore faut-il partir d'une méthode maîtrisée. Il n'existe aucun ouvrage sur la méthode de synthèse juridique ; tous les ouvrages sont consacrés à la note de synthèse administrative dont la finalité n'est pas le même. Des articles antérieurs sur ce cybercarnet ont déjà débroussaillé le terrain sur cette question. Il faut rechercher ces articles et les lire : leur compréhension va être rapide maintenant que vous êtes confrontée frontalement à l'exercice, et d'ici à octobre 2009, cela devrait le faire.
La première chose excellente dans votre approche de la question, c'est de vous être tenue aux 5 heures autorisées, ce qui certes, génère un stress important face à la découverte de l'exercice, mais est incontournable pour réussir la note, car tout doit être fait dans cette durée de 5 heures y compris manger, boire et aller aux toilettes. Ceux qui y ont consacré 20 heures aurait aussi bien pu se consacrer à faire bien d'autres choses toutes aussi passionnantes, mais certainement pas consacrer ce temps inouï qui n'a pu que donner un résultat totalement FAUX (qu'il soit bon ou mauvais). La base de l'exercice, c'est de le faire dans le temps imposé. Les candidats qui en travaillé en 6, 7, 10, ou 20 heures sont nécessairement hors les contraintes de l'exercice, car dès son premier abord, ils n'en ont pas compris le sens : synthétiser un dossier juridique dans un temps restreint. Ces candidats doivent maintenant posséder maintenant de bonnes connaissances sur le sujet qu'ils ont traité, ce qui ne peut qu'être enrichissant pour leur culture juridique, toujours en expansion, mais le correcteur se fiche éperdument de ce qu'ils ont appris du dossier. S'ils n'en ont finalement rien appris, sauf à se référer à leur propre note de synthèse, il y a de l'idée sur l'objectif à atteindre, mais il va falloir encore y travailler. C'est le premier point.
C'est pour cela qu'il faut ensuite en revenir à la question posée dans la NDLR précédente que voici de nouveau :
Précisez par étape la gestion de votre temps et il sera possible de vous dire si votre gestion est bonne... Vous devez être en mesure de scinder votre temps en étapes obligées, qu'elles soient toutes menées à leur terme ou non : donnez vos étapes (et rassurez-vous, elles sont les mêmes pour tous et en octobre 2009, tout le monde les connaîtra, donc ne soyez pas timide à ce sujet. Vous ne ferez aucune révélation aux autres concurrents).
Déjà, semble-t-il, certains n'ont pas lu ce cybercarnet et n'ont donc pas pris connaissance de la méthode de lecture rapide qu'il est impératif d'associer à la réussite de cette épreuve. Chacun mène son échec ou sa réussite comme il l'entend ! Ce cybercarnet n'est pas incontournable et n'a pas la prétention de l'être, il y a bien de nombreuses autres sources de renseignements ailleurs.
Dans l'attente...)
.
(NDLR3 : Merci pour le commentaire déposé le vendredi 20 mars 2009 à 9 heures 02. Ce commentaire est à la fois vrai et faux : la note de synthèse n'a pas la même orientation pour le concours de l'ENM que pour l'examen du CRFPA. La réalisation de l'exercice doit être orientée vers son objectif : celui qui attribuera une note dans la position fixée par les textes réglementaires définissant l'exercice.
Effectivement, s'en tenir en tout état de cause aux cinq heures d'examen est une nécessité absolue qui est méritante, ce dès le stade des examens blancs.
Il ne s'agit pas d'une "matière" mais d'un "exercice" qui a ses partisans, y compris pour rédiger des conclusions, ce qui en général produit un texte calamiteux auquel les magistrats ne comprennent rien car bien trop court pour les informer véritablement de l'affaire et de ses détours. Ne dit-on pas que le diable se niche dans les détails ? Ne l'avez-vous jamais constaté ?
Or, les magistrats ont la fâcheuse tendance à apprendre à travailler à la lecture des notes de synthèse qui leur sont produites sous le vocable des "conclusions", et s'épargnent ainsi de lire les pièces, y compris lorsqu'un dossier de plaidoirie leur est communiqué. (Un dossier de plaidoirie est une chemise que chaque avocat confectionne pour son client et qui contient dans des sous-chemises les conclusions page à page, quelquefois avec une police de caractère grossi, quelquefois avec la disparition totale du plan, sous- chemises qui contiennent chacune les pièces citées (et souvent surlignées), pièces reproduites autant de fois qu'elles sont citées. le dossier contient également les conclusions telles qu'elles ont été signifiées pour "original" en autant d'exemplaires que de magistrats qui vont devoir trancher l'affaire).
Pourquoi des conclusions aussi brèves ?
Parce que cela demande du temps de les lire et que le magistrat a beaucoup d'autres dossiers à trancher.
La facilité est d'écouter plutôt que de lire, comparer, comprendre. Certains avocats ont ou prennent le temps de "faire le siège" des cabinets des magistrats et c'est comme cela qu'ils obtiennent gain de cause en dépit d'un dossier infâme. Alors, il faut aller en appel où la musique est un peu différente, mais pas tant que cela puisque lorsque l'affaire arrive en cassation, les Conseillers disposent de si peu d'éléments qu'eux aussi font avec ce qu'ils ont (quasiment rien) et valident sous une forme du type : "l'arrêt a répondu aux articulations essentielles des conclusions des parties".
Bref, cet exercice est un exercice : le maîtriser est une bonne chose, mais certainement pas dans le but de DÉFENDRE.
Pour réussir l'examen, l'exercice est incontournable et les candidats venus des IEP disposent d'un avantage considérable : il faut réunir par construction intellectuelle tous les documents en un seul qu'un juriste devra lire et noter.).

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Après la correction d'aujourd'hui, je reste perplexe. J'ai eu 6, mais il semblerait que la première note n'est jamais bonne. Mais je n'ai pas plus compris après le cours d'aujourd'hui. Certes, il faut s'entraîner, mais cela ne suffit pas. Le cours de méthodo dispensé à la fac n'est visiblement pas suffisant. Comment faire pour progresser?

Anonyme a dit…

En effet, le temps est important, d'autant pus qu'à la correction certains candidats qui ont obtenu de très bonnes notes ont avoué d'avoir passé plus de 20 heures à préparer la note. Moi, j'ai mis 5 heures, mais mon plan ne tenait pas la route. L'intro a été trop longue. Y--t-il un manuel spécial?

Anonyme a dit…

Bonjour Sarah,

il y a un manuel qui s'intitule "La note de synthèse" préparations crfpa et enm chez MOntchrestien. C'est bien de s'être tenue aux cinq heures même si la note obtenue n'est pas satisfaisante. Je l'ai passé l'année dernière mais je ne parvenais pas à réaliser l'exercice en cinq heures et du coup j'ai paniqué à l'examen et échoué à cette épreuve. L'important est de s'entrainer régulièrement dans les conditions d'examen. Dommage que nous n'ayions pas plus d'examens blancs dans cette matière nouvelle pour nous...