lundi 31 août 2009

Parole à Laurent sous le billet du 27 août 2009 concernant les "clics" demandés par Google.

Que dire mieux et autrement que vos mots sans les paraphraser ou les déformer.
Il convient plus sûrement de vous laisser la parole.
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Bonjour,

Les questions qui concluent votre billet m'ont intéressé.

En premier lieu, je les ai reçues dans leur sens courant : la publicité au sens commercial : promouvoir, donner envie d'acheter même. ce qui était le sens vraisemblablement évoqué.
Ces questions m'ont rappelé ces gens qui dans le métro se disaient agressés par les publicités...

En second lieu, je les ai relues sous un tout autre angle : la publicité au sens processuel. Celle-là même qui vise à permettre le contrôle des citoyens sur les décisions de nos juridictions. Voire à instruire la population et à servir d'exemple... ?

Toujours l'importance des définitions et du contexte ! En tout cas, cette double acception est assez drôle (pour un juriste) quand on relis les questions.

De là, je trouverais intéressant d'élaborer une problématique transversale (ce que vous faites d'ailleurs en posant les questions). Je me lance : La publicité sert-elle l'information ?
Définition du sujet : le dictionnaire Trésor de la langue française évoque plusieurs sens à "information", parmi lesquelles : "Action d'une ou plusieurs personnes qui font savoir quelque chose, qui renseignent sur quelqu'un, sur quelque chose".
Une autre partie de la définition précise : "Faits, événements nouveaux, en tant qu'ils sont connus, devenus publics"

Dire que je pensais que la définition des termes d'une problématique permettait d'entrevoir le déroulé du sujet !!

Cela dit, une ébauche de réponse pourrait venir d'un cas personnel : étant salarié (juriste), depuis quatre ans,
je n'ai pas vraiment pu bénéficier de l'information de l'IEJ. Qu'il s'agisse des cours (ceux du droit du travail étant déjà totalement épuisés lors de mon inscription), des polycopiés (presque toujours en rupture de stock!) ou des "tuyaux" du type : ce sera un commentaire d'arrêt dans telle matière. Information qui n'est certes pas indispensable mais qui peut favoriser ceux qui la détiennent au détriment des autres.

J'imagine que le problème vient du manque de publicité !

Heureusement qu'il y a votre blog, dont la publicité a justement été faite par un petit papier sur les panneaux d'affichage de l'iej. Lequel petit papier était presque totalement décomposé (vandalisé ?) à mon arrivée, le soir, tard. Le dernier jour où je me suis rendu à l'IEJ d'ailleurs.



Pour revenir au coeur du sujet et élaborer un plan, je tenterais donc de servir mais sans le dire, mon intime conviction : l'information n'existe que sous le prime de la publicité.

I) L'information et sa consubstantielle publicité


II) Les nuisances de la publicité sur l'information.

je vais y réfléchir un peu plus de 5 minutes et je reviendrai peut-être pour améliorer cette ébauche.

Bonne soirée à tous.

PS : une question indépendant : hormis la fameuse passerelle, ne serait-il pas possible d'adapter l'examen d'entrée au CRFPA pour les salariés ? comment croire qu'on puisse retenir les matières d'une façon aussi académique que ceux qui viennent d'obtenir leur maîtrise quand on a eu la notre, il y a 5, 10 ans ?

Ne peut-on pas concevoir qu'un professionnel juriste ait pu acquérir des atouts importants pour être un bon avocat sans pour autant se rappeler des cours par coeur ?
(certes, apprendre les cours par coeur ne suffit pas mais il faut admettre que c'est une bonne partie du travail étant donné la configuration des épreuves : 2h30 en obigations et 2h30 en procédure... ce n'est pas ce que j'appelle avoir le temps de la réflexion).

Juste une petite analogie (tout en reconnaissant les limites à ce type de raisonnement), pensez-vous que votre médecin réussirait la première année de médecine s'il la repassait ? un ingénieur ? un conducteur même (permis de conduire) ? votre pharmacien ? une infirmière ?

ils ne sont pas mauvais pour autant.

je n'ai pas la réponse à ma question mais quand j'entends qu'il s'agit d'un examen professionnel, je ne peux que sourire.



Envoyé par laurent à PXII -- AVOCATS -- IEJ de PARIS 12 -- Préparation au CRFPA et à l'ENM -- BLAWG le 30 août 2009 20:56
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Merci à ce commentaire extraordinaire d'un candidat probablement "ordinaire", avec tous les souhaits de réussites à cet exercice obligé.
Aucune réponse ne peut être apportée quant à la nature ou au contenu de telle ou telle épreuve, sachant que l'épreuve de spécialité est la plus certaines, tant dans le sujet que dans la notation. La venue en personne au dernier examen blanc qui débutera le 07 septembre 2009 permettra de lever, à cet égard, certaines questions, la plupart des candidats, s'agissant des matières de spécialité, connaissant parfaitement la nature des épreuves, tout comme dans certaines procédures (dissertation en procédure pénale, note technique en procédure administrative et contentieuses, cas pratiques dans la plupart des matières de spécialités (et non pas commentaires d'arrêts).
Un vœux de ce cybercarnet est également de promouvoir une certaine égalité des chances, ce qui ne fût pas...
Vos réflexions terminales sont avisées, et pour la plupart, vous induisez les réponses avec une exception dans tous ces cas : lorsque le candidat est enseignant dans l'examen qu'il veut repasser - sa réussite est certaine !
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Toujours est-il que les clics sont rares...
Profiteurs !!! Ou simples timides. Et plus probablement simples curieux qui avez peur de louper quelque chose...

1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci pour ces informations supplémentaires.

J'envisage bien-sûr de faire les examens de la semaine prochaine mais, sans vouloir écrire ici la complainte du salarié-étudiant, cela suppose qu'il soit possible de rapporter notre copie le lendemain du jour de l'épreuve d'entraînement (puisqu'on est auprès de notre employeur pendant que l'épreuve se déroule).
Je m'en assurerai auprès de Mme Vanheste demain par téléphone (je mettrai ici l'info si cela intéresse certains).

Il ne faudrait pas grand chose pour arranger tout le monde :
- mettre en ligne le sujet ;
- permettre de le renvoyer par télématique (fax, email).

Allez, cliquons braves gens !