mercredi 24 juin 2009

C'est quoi toutes ces questions ? Comment procèdent les examinateurs ?

Comme chacun aura pu le constater de visu lors des oraux d'exposé-discussion avec les examinateurs, ces derniers viennent, comme dirait l'autre "avec les mains dans les poches," et pour certains prêts à rebondir sur les propos malheureux des candidats.
Qui un jour ou l'autre, pour meubler, n'aura pas rajouté à son interlocuteur, s'enlisant dans des explications qui ne tiennent plus ?
Par exemple, peut-on saisir la CIJ de l'affaire de Mademoiselle Florence Cassez ? Un avocat imprudent ne s'est-il pas avancé à le prétendre alors que l'article 38 est clair : la saisine de la CIJ n'est autorisée qu'aux États (pour faire bref).
(Et à titre personnel, vous pensez quoi de cette affaire Florence Cassez ? Pensez-vous qu'elle peut être coupable ? Pensez-vous qu'elle peut être innocente ? Menait-elle grand train avec un délinquant notoire dans la totale ignorance des subsides dont elle profitait dans sa vie quotidienne ? Un État qui déploie une armada juridique est-il totalement soumis à l'aléa politique de son interlocuteur alors que des procédures internationales existent bien par ailleurs ?)
Les examinateurs se retrouvent donc face à une affirmation "légère", dont tout le monde est capable, et pour les plus pugnaces, ne vont pas laisser passer des affirmations ahurissantes. Il n'en résultera pas nécessairement une sale note si l'exposé et la discussion ne sont pas jonchées d'affirmations sans fondement.
On l'a compris, les examinateurs ne cherchent pas bien loin leurs questions, qui soit relèvent de leurs propres centres d'intérêts, soit d'une actualité brûlante qu'un "honnête" candidat ne peut pas ignorer en novembre-décembre 2009.
.
Donc, aucune crainte spéciale à nourrir pour d'honnêtes candidats, ce d'autant plus que quelquefois, les examinateurs ne brillent pas plus qu'eux.
Ainsi, et on le verra plus tard, à l'occasion d'un cas pratique qui est "tombé" deux années de suite, et pour lequel le candidat avait fait l'impasse des questions associées présentées par ce cybercarnet pour l'année dernière, tant les examinateurs que le candidats ne se sont intéressés qu'au problème de trouble du voisinage qui apparaissait sans difficulté dans le cas. Mais alors que pour 2007, les examinateurs avaient bien vu qu'il y avait certainement un problème beaucoup plus grave de majeur à protéger, ce problème est resté ignoré tant par les examinateurs que par le candidat en 2008. Dommage car cette question était bien plus importante au regard des droits fondamentaux que celle du simple trouble du voisinage, une hiérarchisation entre les droits fondamentaux devant être réalisée lorsque plusieurs droits sont en cause simultanément.

Aucun commentaire: