Une dernière série d'examens blancs (la quatrième pour les épreuves traditionnelles des juristes, la cinquième pour l'épreuve de note de synthèse) débute ce lundi 8 septembre 2008.
Même pas débutée, cette série s'annonce déjà très stressante pour nombre de candidats, sachant que le facteur "stress" est l'un des quatre facteurs déterminants de toute épreuve pour tout examen ou concours.
Alors, il faut y aller avec, mais également avec toutes ses connaissances, tous ses outils autorisés (les codes Dalloz ou Litec dans leur édition 2009 si elle est déjà commercialisée), car c'est là qu'il va falloir montrer que l'on a fait autre chose que les acheter chez son libraire favori ; il va falloir les ouvrir, comprendre leur architecture, leur structure, et... sans miracle, ce que l'on cherche sous l'article 1382 du code civil se trouve peut-être en réalité sous l'article 1384 du même code, ou sous un autre article encore.
C'est le moment clef de répéter que l'on a assemblé ce puzzle juridique pour en tirer aussi bien sa cohérence que son incohérence.
Les correcteurs ne pourront que se montrer satisfait de voir que le candidat ne sait pas tout et n'a pas la fatuité de le prétendre, mais comme ses aînés, est dans le doute, dans l'incertitude d'un droit très humain, trop humain, rarement juste mais qui met en cohérence un système plus vaste duquel nombre de juristes ne veulent pas sortir. Ce système intègre d'autres sciences humaines et économiques, et l'incohérence d'aujourd'hui trouve sa source dans l'humanité d'hier.
Humain, trop humain, certes, mais certainement pas inhumain ; l'humain ne peut être inhumain, mais uniquement et simplement humain.
Voilà une réflexion bien absconse et qui mérite réflexion...
Ce dernier examen blanc, soyez en certain, vise à rassurer plus qu'à sanctionner. La sanction, c'est l'examen final et uniquement lui qui la donnera ; le stress a encore le temps de monter dans les quelques semaines qui vont nous séparer de cet examen.
Pronostiquer sur tel ou tel sujet est bien ambitieux car le domaine en soit est vaste et l'actualité abonde, notamment pour ce droit des obligations qui va très prochainement être bouleversé après la réforme des prescriptions qui en était le préalable nécessaire.
Les autres droits ne sont pas moins "bien" lotis puisque selon les médias qui relayeraient la parole de nos ministres, des modifications substantielles sont à envisager dans tous les domaines du droit.
Malheureusement, ce soir encore, les médias relayaient une "fausse-vraie" réforme, et toujours avec le même aplomb, les mêmes certitudes des paroles de certains journalistes alors que les réalités sont soit totalement autres, soit beaucoup plus nuancées.
Ce sont ces nuances que les correcteurs vont apprécier, car les connaissances de base, tout le monde les a, plus ou moins, et peut en écrire quelques mots. Mais expliciter pourquoi une haute juridiction a choisi d'écrire de façon lapidaire tel mot à la place de tel autre, c'est une bien autre affaire ; la lecture habituelle de magazines juridiques montre à quel point les désaccords des exégètes sont patents, retentissants, et laissent de marbre les plus hauts magistrats qui doivent en rire de lire autant de commentaires savants sur des cas qu'eux connaissent dans leur substantifique moelle, ou du moins le prétendent...
Le candidat valeureux doit donc singer car en réalité, il y a peu à découvrir d'un système qui n'est que l'héritier direct du droit du bas moyen-âge, habillé autrement... Lors de la correction de l'avant dernier examen du CRFPA 2006 en droit des obligations, le sujet étant un commentaire d'arrêt, l'enseignant avait eu le maleur de dire une parole qui ne laissa personne de marbre :
la meilleure copie était celle qui avait "plagié" le commentaire de Monsieur Denis Mazeaud.
Cela laisse songeur sur l'appréciation au raisonnement juridique du meilleur candidat dans cette épreuve cette année là qui n'avait dû que faire preuve d'une bonne mémoire.
.
Que le stress monte dès ce lundi 8 septembre 2008, mais pas trop tout de même : il ne s'agit que d'un examen blanc plutôt bien noté pour se vouloir rassurant. Ce ne sont sont pas moins de 2 ou 3 points de notations qu'il faudra envisager d'ôter pour l'examen de la mi-octobre 2008.
Même pas débutée, cette série s'annonce déjà très stressante pour nombre de candidats, sachant que le facteur "stress" est l'un des quatre facteurs déterminants de toute épreuve pour tout examen ou concours.
Alors, il faut y aller avec, mais également avec toutes ses connaissances, tous ses outils autorisés (les codes Dalloz ou Litec dans leur édition 2009 si elle est déjà commercialisée), car c'est là qu'il va falloir montrer que l'on a fait autre chose que les acheter chez son libraire favori ; il va falloir les ouvrir, comprendre leur architecture, leur structure, et... sans miracle, ce que l'on cherche sous l'article 1382 du code civil se trouve peut-être en réalité sous l'article 1384 du même code, ou sous un autre article encore.
C'est le moment clef de répéter que l'on a assemblé ce puzzle juridique pour en tirer aussi bien sa cohérence que son incohérence.
Les correcteurs ne pourront que se montrer satisfait de voir que le candidat ne sait pas tout et n'a pas la fatuité de le prétendre, mais comme ses aînés, est dans le doute, dans l'incertitude d'un droit très humain, trop humain, rarement juste mais qui met en cohérence un système plus vaste duquel nombre de juristes ne veulent pas sortir. Ce système intègre d'autres sciences humaines et économiques, et l'incohérence d'aujourd'hui trouve sa source dans l'humanité d'hier.
Humain, trop humain, certes, mais certainement pas inhumain ; l'humain ne peut être inhumain, mais uniquement et simplement humain.
Voilà une réflexion bien absconse et qui mérite réflexion...
Ce dernier examen blanc, soyez en certain, vise à rassurer plus qu'à sanctionner. La sanction, c'est l'examen final et uniquement lui qui la donnera ; le stress a encore le temps de monter dans les quelques semaines qui vont nous séparer de cet examen.
Pronostiquer sur tel ou tel sujet est bien ambitieux car le domaine en soit est vaste et l'actualité abonde, notamment pour ce droit des obligations qui va très prochainement être bouleversé après la réforme des prescriptions qui en était le préalable nécessaire.
Les autres droits ne sont pas moins "bien" lotis puisque selon les médias qui relayeraient la parole de nos ministres, des modifications substantielles sont à envisager dans tous les domaines du droit.
Malheureusement, ce soir encore, les médias relayaient une "fausse-vraie" réforme, et toujours avec le même aplomb, les mêmes certitudes des paroles de certains journalistes alors que les réalités sont soit totalement autres, soit beaucoup plus nuancées.
Ce sont ces nuances que les correcteurs vont apprécier, car les connaissances de base, tout le monde les a, plus ou moins, et peut en écrire quelques mots. Mais expliciter pourquoi une haute juridiction a choisi d'écrire de façon lapidaire tel mot à la place de tel autre, c'est une bien autre affaire ; la lecture habituelle de magazines juridiques montre à quel point les désaccords des exégètes sont patents, retentissants, et laissent de marbre les plus hauts magistrats qui doivent en rire de lire autant de commentaires savants sur des cas qu'eux connaissent dans leur substantifique moelle, ou du moins le prétendent...
Le candidat valeureux doit donc singer car en réalité, il y a peu à découvrir d'un système qui n'est que l'héritier direct du droit du bas moyen-âge, habillé autrement... Lors de la correction de l'avant dernier examen du CRFPA 2006 en droit des obligations, le sujet étant un commentaire d'arrêt, l'enseignant avait eu le maleur de dire une parole qui ne laissa personne de marbre :
la meilleure copie était celle qui avait "plagié" le commentaire de Monsieur Denis Mazeaud.
Cela laisse songeur sur l'appréciation au raisonnement juridique du meilleur candidat dans cette épreuve cette année là qui n'avait dû que faire preuve d'une bonne mémoire.
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Que le stress monte dès ce lundi 8 septembre 2008, mais pas trop tout de même : il ne s'agit que d'un examen blanc plutôt bien noté pour se vouloir rassurant. Ce ne sont sont pas moins de 2 ou 3 points de notations qu'il faudra envisager d'ôter pour l'examen de la mi-octobre 2008.
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