vendredi 23 janvier 2009

Brève - le retour des "marronniers" : les préparateurs privés viennent faire leur publicité au seuil de l'amphithéâtre.

Le retour des "marronniers", comme chaque année avec la distribution par des préparateurs privés de leur publicité alléchante.
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Comme l'an passé, c'est juste avant le cours de droit des obligations que cette distribution est organisée, par exemple ce matin vendredi 23 janvier 2009.
N'ayant aucun intérêt chez l'un ou chez l'autre, il n'est pas question de donner des consignes à ce sujet sur ce cybercarnet : chaque candidat fait selon ses moyens et selon ses capacités, les secondes pouvant permettre de combler le défaut des premiers s'ils ne sont que pécuniaires.
Les statistiques publiées par ces sites sont parfaitement alléchantes sur les résultats espérés, mais n'évoquent jamais la question de la "fortune" de ceux qui se paient ces préparations et de ceux qui seront laissés pour compte en tout état de cause et ne devront parvenir au résultat espéré que par leur pugnacité à y travailler.
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Aucun examen ou concours ne s'obtient en principe sans un effort nourri et continu sauf les facilités de certains à acquérir des connaissances et à les retituer, ... ou d'autres choses qui peuvent fâcher...
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La question essentielle demeure :
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est-ce que c'est parce que je vais réussir à l'examen du CRFPA que je vais devenir un "bon" avocat, ou autrement dit, est-ce l'examen qui fait l'avocat ?
En l'état actuel, la réponse se borne à un "oui" et l'évaluation du "bon" n'est pas prise en considération.
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Ne doit-on pas envisager que la volonté de "défendre" fasse l'avocat, ce qui serait nettement plus valorisant ?
En l'état actuel, la réponse est nuancée, et l'examen tel que conçu aujourd'hui est loin de donner cette valorisation de la volonté de "défendre". Cela est voué à évoluer.
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(NDLR1 : Merci au commentaire pertinent déposé le vendredi 23 janvier 2009 à 18h38. La réflexion est pleine du bon sens et du doute qui doit animer l'avocat, présent ou futur. Nous connaissons tous des candidats fortement préparés et néanmoins défaits par l'examen. Il y aurait donc d'autres facteurs que nous en connaissons pas !!!)
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(NDLR2 : Bien vu pour le commentaire déposé le vendredi 23 janvier 2009 à 18h44. Vous voyez des bandeaux publicitaires, qui d'ailleurs, ne cessent de changer. Aucune incitation ne vous a été faite d'aller voir qui étaient ces annonceurs. Sans vous dissuader de consulter ces sites qui donnent probablement des informations pertinentes, ce ne sont pas ces sites qui feront la réussite à l'examen du CRFPA. Aucun encouragement ne vous est donc suggéré pour "cliquer" sur ces bandeaux, sans vous dissuader du contraire, puisque semble-t-il, certains sites proposent pour des sommes coquettes, une réussite incroyable.
Un ancien article de ce cybercarnet vous dissuadait de cliquer dessus, considérant ces bandeaux comme intempestifs.
Mais compte tenu des propos du directeur adjoint de l'IEJ pour la rentrée 2009 (réunion du 17 octobre 2008), méconnaître ces sites seraient une erreur, tout comme son contraire : y voir le salut...
Non, il faut travailler à l'examen en sondant les coeurs et les âmes des enseignants pour savoir si toutes les règles du jeu sont bien en réalité ce qu'elles sont en apparence.
On a des doutes ???)
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(NDLR3 : Ah, voilà le commentaire percutant qui est incontournable déposé le dimanche 25 janvier 2009 à 14h34. Les statistiques enjôleuses des sites de préparation à l'examen du CRFPA sont-elles véritables ?
La réponse est simple en apparence : les statistiques sont fiables puisqu'elle sont diffusées par ces sites eux-mêmes.
Sinon, vous n'ignorez pas qu'il y aurait un problème au regard du code de la consommation : publicité mensongère, prévue par exemple à l'article L121-6 de ce code qui renvoie aux articles indispensables L213-1 et L 213-6 du même code - passionnant au regard du droit des obligations !!! et du droit pénal spécial !
Bref, rien qu'en vous intéressant à la vérité des statistiques, vous retombez plein pied dans le droit des obligations : lisez !
Sinon, pour connaître comment on fait parler les statistiques en leur donnant une apparence de vraisemblance, il existe des techniques très au point que chacun peut élaborer soi-même.
Pour ces sites, on ne peut en avoir aucune idée puisque seuls sont donnés des taux. Mais on ignore ce qui a servi au calcul de ces taux, à savoir, de façon primordiale la population concernée, ou en d'autres termes de nombre d'occurrences, ou tout simplement le nombre de candidats-clients de ces offices de réussite.
Pour pousser plus loin votre propre réflexion, il faut également vous référer à votre propre connaissance des résultats de l'IEJ de Paris 12 : 49 admis au CRFPA (à l'EFB) pour la session 2008.
Si on en sort un taux d'admis, même arrondis à 95 % pour un office, cela signifie que 9,5 candidats-clients sur 10 ont été admis, et si l'on divise par deux, on obtient 4,75, et si l'on multiple par deux, on obtient 19, etc.
Bref, pour tomber sur le pourcentage annoncé au regard de la connaissance du nombre des 49 admis, on constate qu'il faut un certain nombre de candidats...
Combien y avait-il donc de candidats-clients pour atteindre le taux de réussite annoncé alors que nous savons qu'il n'y a eu que 49 admis en tout et pour tout à l'EFB en provenance de d'IEJ de Paris 12 ?
En résumé, on peut annoncer ce que l'on veut sous couvert du respect de l'article L 121-6 du code de la consommation.
Ce respect est-il absolu ?
Un simple coup de téléphone auprès de ces offices devrait permettre à tout à chacun de lever ses doutes. Pour le dire autrement, cela ne coûte pas plus qu'un coup de téléphone pour savoir si le taux de réussite annoncé pour l'IEJ de Paris 12 correspond aux 49 admis.
Il suffit de demander vos 95 % pour l'IEJ de Paris 12, cela faisait combien de candidats au total ? Nous verrons bien la réponse... Si on nous répond 8, nous verrons qu'il est impossible d'obtenir ce taux pour 49 admis, etc. Si on nous répond 17,55, nous allez dire : "mais les candidats, on ne les coupe pas en 0,55 tout de même".
Si on nous répond 19, effectivement, pour un total de 20 candidats-clients, on obtient un taux de 95 % de réussite tout rond...
C'est une façon de botter en touche, mais nécessaire et prudente : les statistiques, c'est une méthode de présentation comparative qui vaut ce qu'elle vaut et dans laquelle il ne faut pas nourrir beaucoup d'espoirs sans travail pour les concrétiser.)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je connais personnellement 2 personnes qui se sont payées l'année dernière cette prépa. Toutes les 2 ont raté. Alors, évidemment, cela ne prouve pas que cette prépa est mauvaise. Mais, ce n'est pas assurance tout risque.

Anonyme a dit…

Je veux bien que vous ne soyez pas intéressé particulièrement par les prépas, mais pourquoi alors on trouve sur votre blog de la pub pour Prébarreau?

Anonyme a dit…

En parcourant les sites des prépas privées, leurs taux de réussite paraissent vraiment exceptionnels.
Info ou intox?
Avez-vous des vrais statistiques?

Anonyme a dit…

Pour ma part j'ai passé deux fois l'examen:Une fois avec prépa (où j'ai d'ailleurs echoué) et une fois sans.
Pourquoi sans la seconde fois? Pour deux raisons. La première est purement financière et la seconde est la suivante: Je reste certaine que l'IEJ de Créteil a des exigences particulières qui sont très différentes de Paris 1 et Paris 2 et ce que propose ces prépas c'est des supports et des exercices formatés pour ces deux facs.

Bilan:
Le fait de ne pas suivre de prépa a de nombreux points positifs:
- Evite que l'on se repose sur la prépa en se disant que ce qu'on y voit est suffisant (je ne le crois vraiment pas).
- Evite que l'on panique lorsque l'on constate que l'on ne réussit pas à suivre le rythme (très intense croyez moi).
- Economiser (car ne l oubliez pas l'inscription à l EFB est de 1800 euros c a d l'équivalent d'une prépa).

Pour les points positifs de la prépa:
- Les actualisations (pour avoir eu en mains les actus et les cours de 3 prépa à savoir prébarreau, ISP et capavocat), seul capavocat peut se prévaloir de donner de VRAIES actu.
-Pour ce qui ne savent pas travailler seuls cela peut être un bon point (encore que beaucoup ne vont pas en cours malgré les bonnes résolutions de l'été).

Quoi qu'il en soit avec ou sans prépa courage à tous car il en faut!