jeudi 30 avril 2009

Le conflit des enseignants-chercheurs n'est pas apaisé, mais le réalisme s'impose.

Les enseignants-chercheurs persistent à faire valoir des droits.
Parmi eux, on ne compte pas que des maîtres de conférence, mais également des professeurs agrégés, ...
Comment cela va-t-il se terminer alors que les étudiants veulent passer leurs examens ?

Le professeur de droit Jacques Viguier acquitté : incroyable...

Le bénéfice du doute a été accordé par le jury à Monsieur Jacques Viguier.
Voyons maintenant comment va réagir la Chancellerie : appel ou pas appel ? Il faut attendre quelques jours pour le savoir, si l'appel n'a pas déjà été interjeté.
La partie civile ne peut pas faire appel, mais l'avocat général le peut.
Observons !
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Et souvenons-nous de Monsieur Jean-Maurice Agnelet, avocat, et prétendu assassin de Mademoiselle Agnès Leroux. Acquitté en première instance, vingt ans de réclusions criminelle en appel : qu'est-ce qui peut expliquer le passage d'un extrême à l'autre ? Est-ce explicable ou faut-il s'en remettre à une force invisible qui a animé les jurés, favorablement en première instance, de façon épouvantable en appel ?
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Lorsqu'il n'y a pas de cadavre, ce n'est jamais facile.
Lorsqu'on est un "notable" et qu'un procès n'est pas dépaysé en première instance, la société locale veille à ne pas se faire une mauvaise publicité, le bénéfice du doute étant à ce moment bien plus facile à mettre en lumière.

2009-05-04 : IEJ fermé - restitution néanmoins des copies du 2ème EBG.

A l'occasion de la troisième épreuve écrite et dernière (à Paris 12) du 2ème EBG qui se termine par la note de synthèse le jeudi 30 avril 2009, une information est communiquée par le secrétariat :
les copies restent à rendre pour lundi 4 mai 2009, mais l'IEJ sera fermé ce jour là.
Aussi, il est mentionné sur le tableau noir (vert en réalité) de déposer les copies dans la case de l'IEJ à l'accueil de la faculté de droit, ou de les glisser sous la porte du bureau du secrétariat.

2009-04-30 : Note de synthèse n° 3 - 2ème EBG

L'examen blanc numéro 3 de note synthèse qui a lieu ce jeudi 30 avril 2009 à partir de 10 heures en amphithéâtre B4 dans le cadre du deuxième EBG porte sur un sujet "affectueux" : une branche de la PLI, à savoir une note portant sur la propriété de la reproduction d'un bien.
Le dossier est composé de 14 documents sur 41 pages, plus une page pour le sommaire.
Les documents s'étalent dans le temps de 1992 à 2004.
La note est épaisse, et certains documents présentent un léger inconvénient : leur mauvaise qualité de reproduction, d'où certains en partie illisibles (documents n° 4 et n° 11 - il faudra néanmoins faire avec après avoir contrôlé la concordance entre la table et le contenu du dossier).
Une vingtaine de candidats composent dans l'amphithéâtre, tandis que d'autres, dans un ballet continu, viennent et vont pour retirer le sujet et les copies mises à disposition en nombre qui semble largement suffisant.
L'expérience de l'accès au dossier par Internet, qui avait eu lieu pour la première note de synthèse du CRFPA 2009 sur la page de l'IEJ, n'est pas renouvelée.
Regrettable, mais lisons le dossier et peut-être allons-nous comprendre pourquoi !
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(NDLR : merci au commentaire déposé le jeudi 30 avril 2009 à 14 heures 29, commentaire colérique, mais juste à l'exception d'un point : ce n'est pas la note de synthèse que le candidat doit rédiger qui est mal reproduite, mais le dossier qui sert à l'élaborer.
Et qui peut nous interdire de manifester notre colère ?
Les enseignants-chercheurs ne continuent-ils pas à manifester leur colère en ce moment et cela depuis plus de deux mois bien tassés, et peut-on le leur reprocher ?
Inadmissible, anormal, tout cela est parfaitement juste et il semble que les efforts demandés soient asymétriques. Mais, les candidats n'ont pas encore le droit de se noter eux-mêmes. Sans fatalité, il faut s'en émouvoir, composer avec, et néanmoins le faire savoir car c'est comme cela que nous progressons, par le savoir même incertain.
Notons pour dédramatiser l'exercice du jour que le commentaire est déposé avant 15 heures, donc avant la fin théorique de l'exercice, ce qui dit autrement, montre que, nonobstant la "reproduction infidèle", terme qui sera souvent évoqué par la suite dans l'exercice professionnel, notamment dans les procédures civiles, si le commentaire est déposé 31 minutes avant la fin, c'est que les étapes successives de l'exercice n'ont pas été respectées. Pour cet exercice, il faut nécessairement décomposer son temps en période très précises (environ huit au total) et passer impérativement d'une période à l'autre à l'issue du temps théorique dévolu à chacune d'elles. Beaucoup de manuels de préparation à l'exercice de note de synthèse (non juridique) présentent ces phases incontournables (valables y compris pour les notes de synthèse à caractère juridique) qui utilisent totalement le temps de cinq heures offert pour l'examen au CRFPA, l'un des temps pour cette épreuve les plus longs, la plupart des concours administratifs ne requérant que quatre heures pour l'exercice (mais nous ne sommes pas en face d'un concours administratif, et à mains égards, la note de synthèse juridique s'en distingue).
Sur la fidélité de la reproduction, pour nous rassurer, elle sera là pour l'épreuve finale, la seule dont la note compte.
Pour mémoire, lors du CRFPA 2007, pour le premier examen blanc de note de synthèse, il manquait une page dans le dossier, et il a été indiqué par le secrétariat d'alors de faire la note avec le dossier présenté et qu'il serait tenu compte de l'absence de ladite page pour la notation. Cette situation a repoussé chez plus d'un candidat l'envie même de faire la note. D'où l'utilité d'une certaine mémoire...
Pour finir, et afin de ne pas ignorer des étapes incontournables de l'exercice de note de synthèse, rappelons les deux premières :
1) lire le sujet posé (il y en a toujours un à Paris 12) qui permet de cerner les contours de la note demandée (3 minutes) ;
2) vérifier la concordance entre le sommaire et le contenu du dossier, travail facilité pour les examens blancs proposés maintenant à l'IEJ de Paris 12 par la numérotation en continu du dossier (ce qui n'a pas toujours été le cas), phase qui demande environ 5 minutes car il s'agit également visuellement de repérer la "taille" de la note, la présence de toutes les pages des documents prévus, la densité des documents, et d'autres informations qui captent facilement l'esprit : commentaire, arrêt, législation,...).

mercredi 29 avril 2009

Commentaire étonnant déposé ce mercredi 29 avril 2009 à 13h47 sous l'article concernant la 1ère épreuve du 2d EBG 2009.

Un commentaire étonnant (détonnant penseront certains) déposé ce mercredi 29 avril 2009 à 13 heures 47 sous l'article concernant la 1ère épreuve du 2d EBG 2009.
Un lecteur n'est pas satisfait de ce cybercarnet : ce cybercarnet n'est pas indispensable, pas officiel, ne sollicite rien de concret des lecteurs mis à part leurs commentaires avisés (donc finalement, il sollicite quelque chose des lecteurs), et aucune maîtrise n'est opérée par rapport au site hébergeur.
Pour rester dans notre chapelle, la méconnaissance d'Internet est bien un gros problème : savoir ce qui est réellement maîtrisable nécessite un investissent conséquent dont ce cybercarnet n'a pas l'ambition.
Ce cybercarnet ne développe aucun modèle économique. A cet égard, vous qui aimez Internet, souvenez-vous, il y a quelques semaines encore, du site de Wikipédia et ses dérivés qui sollicitait des donations : le modèle économique dont personne ne doutait a enfin été dévoilé.
En parallèle, le fameux "i-phone" n'est bien qu'au service d'agents économiques : les applications implantables génèrent une économie importante au détriment de concepts beaucoup plus simples, simplistes diront certains, comme par exemple vivre sans téléphone GSM.
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Nous n'allons d'ailleurs certainement pas tarder à découvrir le modèle économique des "sites sociaux", sites destinés à emmaganiser des informations, ce qui nécessairement présent un coût, coût qui ne pourra jamais être couvert par la publicité : le moindre serveur efficace, c'est 50.000 euros, la moindre baie informatique équipée (en routeurs et connectique), c'est 20.000 euros. Ajoutons encore la maintenance à un coût proportionnellement bien plus élevé...
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Enfin, pour répondre à ce commentaire qui présente l'intérêt de montrer l'absence de maîtrise des hébergeurs de cybercarnets, il n'est pas uniquement question de la perte de poids, mal occidental, mais également d'autres questions bien plus communes... Aucun encouragement n'est donné pour cliquer sur ces bandeaux intempestifs, et encore avons-nous la "chance" qu'ils soient fixes et donc ne capturent pas l'essentiel de l'attention au détriment des articles, billets, semainiers,...
Leur utilité est essentiellement de permettre de disposer d'un compteur du nombre de connexions sur ce cybercarnet : cela n'amène pas de nouvelles connexions (ce que les "habitués" savent bien car des articles antérieurs en ont déjà parlé), ce qui n'est d'ailleurs pas attendu.
Connaissez-vous un concept selon lequel l'éducation est un bien universel et qui doit être accessible à toute l'humanité, à moindre frais (car en l'occurrence, il faut tout de même passer par un ordinateur, le sien ou un autre) ?
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Ce cybercarnet ne vous convient pas : ne vous y connectez pas, c'est si simple, ce d'autant plus qu'il n'y aura jamais rien de spectaculaire, et que les bourdonnements générés parfois sont le résultat d'un lourd déficit de l'appréhension du concret dans nos études de droit, ce que l'on va découvrir bien tristement ensuite. Certains en seront probablement "dopés" (un temps, du moins), mais d'autres vont certainement se demander ce qu'ils sont venus faire dans cette "galère".
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En avant, "galériens", candidats au CRFPA 2009 car demain jeudi 30 avril 2009 à partir de 10 heures en amphithéâtre B4, c'est le 3ème examen blanc de note de synthèse : révisons nos cours de lecture rapide et souvenons-nous de nous placer dans le droit positif.
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Voilà qui donne un peu plus d'informations sur le comment du fonctionnement d'un cybercarnet et qui le distingue en de très nombreux points d'un site, d'où une attetion soutenue : il existe de nombreux cybercarnets qui en réalité sont des sites, il n'existe aucun site qui ne soit un cybercarnet en soi. Apparences !!!

Aucune information du l'épreuve du mardi 28 avril 2009 : épreuve juridique à caractère pratique.

Concurrence, ... nécessairement malsaine.
C'est le principe même de la concurrence : tous les coups sont permis, y compris de conserver précieusement des informations qui n'en sont pas.
Aucun juge n'est dupe, aucun avocat n'est dupe : il n'y a bien que le justiciable pour s'y faire prendre.

lundi 27 avril 2009

2009-04-27 : correction de la deuxième note de synthèse

La correction de la deuxième note de synthèse a été organisée ce lundi 27 avril 2009 après l'épreuve de cinq heures d'appréciation au raisonnement juridique.
La séance de correction, débutée légèrement en retard, a duré environ 3/4 d'heures devant un auditoire d'une vingtaine de candidats.
Une correction dactylographiée a été insérée dans les copies.
Un reproche important pour certaines copies est d'avoir parlé de la CNIL alors que le sujet portait non pas sur l'entité, mais sur sa mission en ce qui concerne un droit fondamental, une mise en perspective dans ce qui fait la nécessité de son existence.

2009-04-27 : 2ème EBG - 1ère épreuve ce lundi 27 avril 2009 à partir de 10 heures.

Pour ce deuxième examen blanc général (EBG) qui débute ce lundi 27 avril 2009 à partir de 10 heures en amphithéâtre B4 de la faculté de droit, il n'y a pas affluence pour la première épreuve :
épreuve d'appréciation au raisonnement juridique
C'est dans un amphithéâtre d'une petite dizaine de candidats que sont mis à disposition les sujets. Les candidats retardataires vont probablement se succéder tout au long de ces cinq heures pour récupérer des sujets.
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Par ailleurs, par la même occasion, des copies sont restituées en :
- procédure pénale (dont il suivra un corrigé, pas encore imprimé) ;
- procédure civile ;
- droit des obligations.
Les copies de note de synthèse seront rendues en milieu d'après-midi lors de la séance de correction prévue à 16 heures 15.
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Pour ce second examen blanc général, compte tenu du vendredi 1er mai, férié, les copies sont à restituer pour le lundi 4 mai 2009, délai de rigueur.
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S'agissant des sujets du jour :
- DO : un commentaire d'arrêt - l'arrêt n° 90-21146 ;
- PAC : note synthétique de l'affaire n° 224850, 225596, 225693, et 225769 devant le Conseil d'État ;
- PP : une dissertation développant votre pensée sur la réflexion selon laquelle le parquet est devenu le premier juge du fond ;
- PC : un cas pratique concernant la saisine éventuelle du juge des référés dans le cas d'une rupture de contrat, la forme à utiliser pour l'épouse pour s'opposer au créancier (plus complexe à lire), saisine éventuelle du juge des référés pour expulser les salariés grévistes des locaux de l'entreprise, l'exécution d'une clause de conciliation préalable.
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S'il y a lieu, nous sommes informés que d'autres informations seront communiquées par affichage dans les vitrines destinées à cet usage.

Code de justice pénale des mineurs issu du Rapport VARINARD : cela avance.

Encore une question à suivre, y compris et principalement d'un point de vue des droits fondamentaux.
La Chancellerie fait circuler le projet de son texte remanié, mais dont l'origine reste collée au Rapport Varinard, tout en intégrant déjà la suppression du juge d'instruction et faisant du Procureur de la République un juge du fond.
Ce projet de "code de justice pénale des mineurs" est bien loin de la Convention de New-York du 20 novembre 1969 sur les droits de l'enfant, et d'enfant, dans ce projet, il n'y en a plus, mais uniquement des "mineurs".
Les mots ont un sens et celui-là ne doit pas nous échapper, car si les enfants n'auront pas leurs droits, les mineurs en auront.
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Quel enfants-mineurs allons-nous avoir ?
Des mineurs potentiellement délinquants qui à défaut de prouver le contraire le resteront, ou des enfants, qui a défaut d'être des auteurs d'infraction seront avant toute chose des enfants ?

dimanche 26 avril 2009

La moulinette des "faits" : suite.

Les faits sont relatés, sinon établis.
Comme le système veut que chacun apporte sa dose de mensonge, il n'y a en réalité rien de vrai, y compris dans les rapports. Même les faits objectifs sont subjectifs. Les descriptions sont insuffisantes pour visualiser de bout en bout une réalité, les photographies, les comptabilités, les produits interdits, s'ils sont là, sont déjà sujettes aux doutes.
Pensons par exemple que des photographies de perquisitions peuvent être prise après les opérations de fouille, après la mise en désorder indescriptible, résultat d'une fouille, et que le rapport des enquêteurs dira que le domicile a été trouvé dans un état de désordre indescriptible, photographies à l'appuis. Oui, mais photographies prises après la création de ce désordre, car s'il y a bien des photographies qui vont être prises avant les opérations de fouille, personne ne va les réclamer, notamment pas le justiciable qui n'a pas accès à l'"album photographique" dès son élaboration, mais ne le verra que bien plus tard, lorsque les copies pénales lui seront transmises. Il sera bien trop tard, malgré ses affirmation vraies, pour expliquer que se sont les photographies après la fouille qui ont été collationnées dans l'album, et non celles prises avant, en l'état de découverte du domicile.
Pensons en matière civile aux pièces tronquées, truquées, aux photocopies indifèles et pourtant communiquées sans que le juge n'y voit rien à redire, sans que les "originaux" ne soient demandés, abstinence pratiquée dans la plupart des cas, car un mensonge simple est toujours plus simple à "traiter" qu'une vérité révélé après établissement du mensonge, sujet potentiel à des poursuites pénales, ce qui risque de complexifier l'affaire.
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En réalité, les faits ne vont servir qu'à en retenir ce que l'on veut.
Non seulement, ils sont faux, mais en plus ils vont être moulinés pour en faire autre chose. Nous n'en sommes qu'à l'étape de l'instruction, de la mise en état. Tout est contestable, l'ADN, l'aveu, les produits interdits : chacun le sait et en use dans sa propre démarche.
Il n'y a jamais aucune évidence, car si c'était le cas, les services de police seuls suffiraient à résoudre les questions, l'instruction suffirait en soi à dénouer le litige, bref, le contentieux n'aurait aucune raison d'être devant un magistrat, un juge. Or, tout cela existe bel et bien et présente une utilité : rétablir un équilibre, ou peut-être établir un nouveau déséquilibre dans un autre sens.
Notre juge et notre avocat vont contribuer à l'oeuvre : en général, le second va procéder par affirmations péremptoires, et le premier va tâcher de faire mine de l'entendre, car tant que la décision écrite n'est pas écrite, on peut soutenir ce que l'on veut. Il faut faire bonne figure, surtout lorsque le justiciable est là. Après la décision après un délibéré, les justiciables vont se dire l'un et l'autre : la justice n'a pas été rendue.
Personne n'est satisfait, car lire la décision après avoir vécu la mise en état nécessite un certain recul, une certaine désinvolture, mais cette fois-ci pour le justiciable. Il va se retrouver dans des passages écrits pour ce qu'il connaît lui de son affaire. Mais il va vite trouver la discussion du magistrat ou du juge, et quelle discussion : le magistrat, à son tour, a procédé à sa relecture des faits et à son interprétation des textes légaux. Le justiciable tombe des nues : il ne se retrouve pas dans la décision, car en plus que les faits soient "adaptés" au dispositif, des faits importants disparaissent, des faits nouveaux apparaissent, des interprétations subjectives sont développées, et quelquefois, le justiciable fait l'objet de propos méprisants et dénigrants du magistrat.
Il se dit, son avocat bien intentionné (pour lui ponctionner de nouveaux honoraires) lui dit : "il faut faire appel et on va rétablir tout cela".
Mais le tout cela s'est déjà réduit à peu de cela, et effectivement, on parle au justiciable d'une fiction : l'effet dévolutif de l'appel.
Malheureux !
Pour le moment, il a sous les yeux une décision incompréhensible où des propos pas toujours très lisibles lui sont tenus, où des faits ont été "revisités", ou du droit a été plus ou moins appliqué. L'avocat, même novice, n'est pas perdu, car c'est ce que l'on commence à lui faire découvrir au CRFPA, tout en tentant de préserver la pureté de ses études : cela ne va pas faire long feu dans la réalité, et les "jeux de rôles" des binômes vont rapidement exploser face à de véritables enjeux humains pour lesquels les barreaux organisent des stades de "détachement", stage à caractère essentiellement psychologique pour apprendre à comprendre que c'est comme cela et qu'un avocat doit s'y faire, tout comme le juge s'y est fait lorsqu'il était auditeur de justice.
Dans cette "cuisine", le justiciable se dit qu'il va bien passer du côte de la table et qu'on va enfin lui servir du droit en appel, et bien plus simplement de la justice, notammen en rétablissant l'exactitude des faits (c'est au moins ce que lui explique son avocat, cher avocat). Pauvre justiciable qui n'a pas encore compris que pour l'établissement des faits, c'est cuit.
Qui est le jouet de qui ?
Allez savoir car l'avocat y perd également en crédibilité, ce qui a un moment ou un autre fini par se savoir, et l'avocat qui prétend maintenir sa marge bénéficiaire coûte que coûte devient de plus en plus cher sans être "meilleur".
Cela ira mieux en appel, pense-t-on. Les magistrats sont plus proches de la cour de cassation où ils envisagent de finir leur carrière, donc ils vont bien mieux se comporter. On a la faiblesse de le croire. Ce n'est bien qu'une faiblesse et qu'une croyance...
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(à suivre).

samedi 25 avril 2009

CRFPA 2009 : 2ème examen blanc général à partir de lundi 27 avril 2009.

L'actualité juridique est extrèmement riche, mais en réalité, c'est parce qu'on y fait plus attention, par exemple ce vendredi 24 avril 2009, le Bâtonnier de Paris qui s'inquiète (enfin) de l'insalubrité du "dépôt" de Paris où croupissent toute la journée les détenus extraits des maisons d'arrêt parisienne où l'état leur fait l'honneur de les héberger à leur corps défendant, mais aussi, tout le monde en parle, le même jour, la décision du CSM concernant un ancien juge d'instruction, aujourd'hui au Parquet de Paris.
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Cependant, nous devons nous concentrer, alors que le beau temps est là et invite plus à la flânerie qu'au travail, sur le deuxième examen blanc général qui débute à partir de ce
lundi 27 avril 2009 à 10 heures (et jusqu'à jeudi à 15 heures)
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Certes, l'information est importante à suivre, mais il y a peu de chances que son seul suivi permette de faire convenablement les exercices proposés lors de l'examen blanc.

vendredi 24 avril 2009

Quel vilain garçon : une réprimande et parlons-en encore après ce vendredi 24 avril 2009 pour M. Fabrice BURGAUD.

La décision différée du Conseil Supérieur de la Magistrature était bien attendue ce vendredi 24 avril 2009 à 14 heures concernant le juge Fabrice Burgaud, aujourd'hui âgé de 37 ans.
Elle été rendue à l'heure dite.
Tout le microcosme judiciaire en parle, mais ce microcosme n'est peut-être pas le seul intéressé. Ce sont des "gens" qu'il faut parler, des gens qui ont supporté l'insupportable sous l'empire de ce juge qui n'était pas seul à la manoeuvre.
Il faut particulièrement penser à celui qui n'a pas pu supporter, qui est mort sans connaître son innocence... (ils étaient 13 directement concernés avec celui-là, et bien plus encore si l'on compte leur famille).
Il faut particulièrement penser aux parents des mis en accusation qui n'ont pas attendu la fin de l'histoire pour casser leur pipe...
Il faut penser à ces gens, pressentis pour être nommés "innocent" mais qui en réalité ne le sont plus car un "système" a amené l'opprobre sur leur vie : 64 magistrats tout de même, ont participé d'une façon ou d'une autre sur ce pan d'Outreau (car n'oublions pas qu'Outreau ne se limite pas à cette affaire médiatisée à l'excès).
Personne ne pensait plus pareil après le traumatisme judiciaire de cette affaire d'Outreau, l'un des seuls mis en lumière, ... et les autres, ceux dont on ne parle pas, qu'en est-il ?.
Ne parlons pas de ce juge car il y a bien longtemps que l'intérêt qu'il suscite n'est en réalité que du mépris ou de l'indifférence, l'indifférence pouvant suffire, car il ne faut pas concentrer la mal uniquement sur l'une de ses branches.
Il y a des branches a élaguer, c'est certain. Comment dans le contexte actuel ou même le nouveau recrutement des magistrats est remis en cause ?
Attendre l'évaporation naturelle ?
Illusion, notamment si la Cour de cassation persiste à développer "sa doctrine" qu'elle n'hésite pas aujourd'hui à citer comme telle dans ses arrêts.
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Intéressons-nous bien plus utilement à la formation du CSM qui a rendu cette décision, la formation qui résulte de la Constitution dans sa rédaction antérieure à la Loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 puisque le loi organique devant mettre en oeuvre les nouvelles dispositions constitutionnelles n'est toujours pas adoptée.
Ne nous trompons pas de formation.
Bien que le juge incriminé ait aujourd'hui intégré le ministère public, il relevait de la formation des magistrats du siège en tant que juge d'instruction, devant la formation disciplinaire du CSM. Une "réprimande" avec inscription au dossier, autant dire pour un enfant que l'on gronde, ce qui n'a guère d'incidence ni d'effet.
Au fait, quelles étaient les neufs sanctions possibles ?
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Et puis cette décision ira en appel où l'atavisme entre magistrats risque de faire de rien, d'une décision très favorable, moins que rien, nourrissant plus encore la défiance des justiciables.
Avec au surplus une affaire dans l'affaire puisqu'un magistrat qui siégeait dans cette formation du CSM (présidé pour l'occasion par Monsieur Vincent Lamanda, Premier président de la Cour de cassation, ignorant de ce fait), a également participé à l'affaire d'Outreau : conflit d'intérêt, absence d'équité, d'où la nullité encourue très fortement pour cette décision.
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Comment imaginer que le magistrat concerné mente dans le cadre de sa fonction disciplinaire au Président de l'occasion du CSM ?
Comment ne pas imaginer que le mensonge aurait été voulu pour qu'en tout état de cause, si la décision n'était pas si favorable que cela, elle fasse l'objet d'un appel favorable devant le Conseil d'État ?
- Nous ne le saurons que dans quelques semaines, voire quelques mois. Nous devrons patienter...
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Une décision favorable bien peu équitable et qui va faire couler encore beaucoup d'encres, et pas toujours très claires, car n'oublions pas la presse, à l'époque de l'instruction, qui s'acharnait contre les mis en examens.
Alors, il faudra être circonspect à lire ce que pourra nous en dire le prétendu "chien de garde" de la démocratie.
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Dans cette affaire à multiples facettes, de qui se moque-t-on ? Qui est dupe ?
Pourquoi ignorons-nous toujours à ce jour, nous le public, le montant des indemnisations secrètes versées par l'État aux innocents, alors que le matin même de la décision du C.S.M., sa teneur fuitait déjà dans les médias ? D'ailleurs, pourquoi le secret a-t-il été demandé aux innocents alors qu'ils n'ont plus rien à cacher ? Peut-on avoir confiance dans les journalistes qui nous incitent à ne pas avoir confiance dans la justice, alors qu'eux-mêmes dissimulent des informations qui sont "d'intérêt public" ?
Il va encore y avoir nécessairement des remous, surtout avec le départ imminent de l'actuel Garde des Sceaux, appelé sur d'autres dossiers pour lesquels personne ne nourrit la moindre inquiétude sur son investissement dans la connaissance des dits dossiers en contrepartie duquel les députés européens sont rémunérés.
D'où l'intérêt de la note de synthèse...
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(NDLR : Merci au commentaire déposé le samedi 25 avril à 23 heures 05 et qui procède à la rectification d'un propos qui malheureusement ne présente plus d'intérêt pour le public, mais uniquement un vif intérêt pour sa famille. La thèse "officielle" reste celle du suicide, à défaut d'en disposer d'une autre, et même si une instruction est ouverte sur ce décès suspect dans les locaux de l'administration pénitentiaire, il n'en demeure pas moins que dans cette zone de non droit dont beaucoup de détenus se plaignent, et pour la plupart après, lorsqu'ils en sont sortis, il y a peu de chance que l'instruction aboutisse concrètement à autre chose d'autre que ce qui a été soutenu par cette administration dès l'origine. Ce serait là aussi remettre en cause l'incarcération en France et la réalité de la "réinsertion" à laquelle elle est censée répondre.
Des mots tout cela et rien ce concret.
Il est mort, François Mourmand, avant la tenue du procès, et sans plus de connaissances à ce sujet, l'action publique a été éteinte en ce qui le concerne, mais il n'a du coup pas été innocenté. Il n'y a rien à redire sur le plan du droit, mais beaucoup sur la question de l'humanité, d'où l'actuel combat de sa famille qui voudrait savoir, trouver la paix...
Les conditions d'incarcération sont organisées de telle façon que le suicide est envisageable, et que par conséquent, le doute va aller au bénéfice du plus fort.
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La délivrance de médicaments de tous ordres se fait dans deux cas :
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1)- soit le détenu est dans une unité médicalisée judiciaire (pardonner l'inexactitude de l'appellation), et la délivrance des médicaments est faite par une IDE (infirmière diplômée d'État) trois fois par jour, IDE qui veille à ce que le détenu ingère face à elle les médicaments, car en présence d'un surveillant de prison (et en général plutôt deux), elle tend au détenu les médicament dans une main et un verre d'eau dans l'autre. Certains détenus font pourtant semblant d'ingérer ces médicaments. Aussi, pour s'en assurer, l'infirmière lui demande ensuite systématiquement d'ouvrir la bouche et de soulever la langue au cas où... Les deux surveillants sont là et surveillent toute la manoeuvre. Le détenu ne peut échapper à la prise des "cachetons".
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2)- soit le détenu est dans une unité de détention classique (quel que soit le type d'encellulement) : les médicaments sont délivrés en une fois, par le passage dans la matinée d'un surveillant (portant une blouse blanche, ce qui est rassurant), qui remet une pochette contenant la prescription du jour. Le passage est donc réalisé 7 jours sur 7 et en une fois. La pochette contient les médicaments emballés ainsi qu'une liste imprimée pour mémoire mentionnant la délivrance. Le détenu est seul face à ses médicaments, qui couvrent tous ses besoins médicamenteux de la journée (une prise, deux prises, trois prises). Personne ne contraint le détenu à les avaler. Il peut donc jeter un certain nombre d'entre eux ou les avaler conformément à la posologie prescrite. Il peut enfin, les stocker, car la "fouille" des cellules n'est pas quotidienne, et des pilules, une fois déballées, se dissimulent assez facilement dans une cellule malgré l'état de dépouillement dans lequel elle peut être. Par un "yoyo", le détenu peut également les faire stocker par un détenu logé dans une cellule voisine...
Donc, il existe un certain nombre de possibilités de ne pas avaler les médicaments et de les stocker.
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Ces explications doivent permettre de comprendre comment le doute peut naître et comment le 13ème d'Outreau a eu ou non la possibilité de se suicider par "overdose" médicamenteuse.
Ce doute, malgré une enquête interne diligentée après la mort de chaque détenu incarcéré, exonérera, comme à chaque fois, l'administration pénitentiaire, et donc exonérera l'État de toute responsabilité.
Il y a plus de 100 "suicides" chaque année dans les prisons françaises (un tous les 3 jours), et depuis le début de l'année 2009, ce nombre inquiétant "explose". Les médias, de ce point de vue, en parlent, mais comme dans beaucoup d'articles, on expose ligne après ligne les faits constatés (la mort d'un détenu), mais le "chien de garde" de la démocratie ne va jamais plus loin, et souvent plusieurs jours après le décès, car la "fuite" provient la plupart du temps, non pas d'un communiqué officiel de l'administration pénitentiaire, mais de la famille d'un autre détenu à l'occasion d'un parloir.
Lorsqu'un suicide est constaté, tous les détenus sont ramenés en cellule, où qu'ils soient, où restent stockés à l'extérieur, tant que les opérations d'enlèvement de la dépouille mortelle n'a pas été faite. Les mouvements des détenus sont stoppés pendant tout ce temps. Donc, a priori, seuls les surveillants (les "matons") sont informés. Mais cela "fuite" aussi chez les surveillants, particulièrement pour ceux qui se sont laissés convaincre par une rémunération élevée pour aucune qualification, mais qui sont révulsés de passer un tiers de leur vie active en prison dans les conditions d'incarcération que les médias décrivent aujourd'hui, sans réellement nous faire sentir la réalité de l'enfermement.
L'administration pénitentiaire sait que la sanction est en train de venir et qu'elle va probablement faire très mal, un détenu étant (en prison) un incapable, sous la garde de l'État. Nous connaissons la désinvolture du législateur et du Garde des Sceaux, les deux entre un discours officiel qui irait dans le bon sens et une réalité qui va diamétralement à l'opposé.
C'est encore un avatar à suivre.
Que de problèmes dans cette justice, là ? Ne méritons-nous pas une autre justice ?
Non, crise oblige, maintient des marges bénéficiaires, maintient des salaires exorbitants des "gros" patrons, maintient du bouclier fiscal, hausse du chômage vertigineuse, émission à tour de bras d'emprunts obligataires pour préserver un système de privilèges, il n'y a guère de budget pour l'amélioration des conditions de détention alors que la politique est de plus en plus répressive.
Que faire ? Ne rien faire alors que tout le monde est concerné potentiellement par de telles accusations, par une incarcération préventive injustifiée ?
Si vous avez des suggestions, faites-en part par un commentaire même anonyme.
On a bien peur que cela n'aille pas très loin.
C'est effrayant.).
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CITATIONS :
http://jprosen.blog.lemonde.fr/ - blog de Jean-Pierre Rosenczveiq
« des négligences, maladresses ou défaut de maitrise » dont « l’accumulation constitue un manque de rigueur caractérisé de nature à nuire au bon déroulement de l’information, et en conséquence, un manquement par M. Burgaud aux devoirs de son état de juge d’instruction»
"fiction de l’interdiction de critiquer un jugement"
"S’ils commettent des fautes personnelles, ils doivent être pénalement et disciplinairement punis ; s’ils causent un préjudice, l’Etat devra indemniser et pourra se retourner contre eux par une action récursoire."
“Attendu que les négligences, maladresses ou défauts de maîtrise retenus à l’encontre de M. Burgaud ne révèlent ni une activité insuffisante, ni un non respect de la loi ou de la jurisprudence en matière de procédure pénale, ni une absence d’impartialité ou de loyauté de nature à porter une atteinte aux droits de la défense qui n’ont, d’ailleurs, été relevés par aucune des parties ou par la chambre de l’instruction ; Attendu que, toutefois, si chacun de ces défauts de maîtrise, ces négligences ou ces maladresses, ne constitue pas, pris séparément, un manquement susceptible de recevoir une qualification disciplinaire, leur accumulation constitue, en l’espèce, un manque de rigueur caractérisé, de nature à nuire au bon déroulement de l’information et, en conséquence, un manquement, par M. Burgaud, aux devoirs de son état de juge d’instruction ; (…)”
"Ce faisant le CSM prend le risque de n’être pas compris. Le prochain CSM verra les magistrats perdre leur majorité, on ne pourra plus l’accuser de corporatisme, mais de jugement politique. "

jeudi 23 avril 2009

Juge Fabrice Burgaud : décision à venir demain vendredi 24 avril 2009 - à suivre dans des flux RSS.

Pour suivre tout cela en "live", installer un flux RSS, par exemple avec un outils de lecture des flux Rss.
Ce n'est pas très compliqué à installer, et cela vous notifie les flux dès leur édition sur internet.
Ces flux ne permettent pas toujours une lecture parfaite des articles auxquels ils se reportent.
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L'hébergeur de ce cybercarnet ne permet pas d'installer un flux RSS, qui plutôt que nécessiter de la part des lecteurs leur connexion, permettrait l'affichage automatique du titre des nouveaux articles mis en ligne (sous réserve que l'utilitaire de flux RSS soit ouvert).
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Ce n'est pas encore pour demain pour ce cybercarnet, mais afin de connaître en direct, par exemple l'information sur la décision du CSM concernant le juge Fabrice Burgaud, un tel flux à partir d'un site qui l'offre et qui vous convient, sera bien entendu un avantage dans la connaissance de l'information, ou tout du moins qu'il y en a une. Quant à la qualité de son contenu, là il faudra être plus prudent.
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Le site du Conseil Supérieur de la Magistrature n'offre pas pour le moment un tel flux : il faudra donc s'informer sur d'autres sites, paramétrer de flux provenant d'autres sites pour savoir quand la décision sera connue, et probablement sur le site du CSM pour la lire de long en large et savoir l'apprécier dans les nuances qu'elle va immanquablement comporter : cela va être avec beaucoup de finesse, ou pour le dire plus familièrement, toute une phraséologie "pour noyer le poisson".
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(NDLR : merci au commentaire anonyme déposé le vendredi 24 avril 2009 à 17 heures 14.
Vous êtes dans le monde des apparences.
Il y a bien un nouveau billet concernant la décision rendue ce vendredi 24 avril 2009 à 14 heures par le CSM en faveur du juge Fabrice Burgaud. Mais tout simplement, vous ne la voyez pas car elle est pour le moment en mode "brouillon" et donc invisible des lecteurs de ce cybercarnet. Elle sera rendue visible sous peu, mais laissez le temps de décanter un peu.
Les coups de tête ne sont jamais bons.).

mercredi 22 avril 2009

Vous attendez la suite de l'histoire pour la moulinette : soyons encore un peu patients.

C'est moche, ce n'est pas acceptable, c'est pourtant très commun.
Comment un système peut-il en arriver là ?
Est-il arrivé là, ou y reste-t-il ?
Le mouvement est-il si lent qu'il soit imperceptible ?
Est-il à l'échelle humaine ou à l'échelle de l'humanité ?
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Toute une histoire à voir, mais quoi en déduire si c'est pour continuer comme cela ?

Jacques Viguier - cour d'assises de Toulouse - procès ouvert le lundi 20 avril 2009 : va-t-il "manger" 20 ans ?

Bien entendu, sans assister au procès où des choses sont dites et pas toujours transcrites par les journalistes (car elles ne font pas "vendre"), on peut raisonnablement se demander si le procès d'assises du professeur de droit Monsieur Jacques Viguier risque de se terminer comme le fameux procès de Monsieur Jean-maurice Agnelet.
En effet, ce dernier, soupçonné d'avoir fait disparaître Mademoiselle Agnès Leroux avait été acquitté en première instance et condamné à 20 ans de réclusion criminelle en appel : on est donc passé entre 2007 et 2008 de l'innocence à la culpabilité, et dans quelles conditions !
Jugé à Nice ne première instance, localement, le procès a été "dépaysé" en appel.
Mais surtout, l'avocat général en appel est parti d'un principe simple, simpliste, mais manifestement "efficace", même si la justice n'y est pas, puisqu'en dépit de l'absence d'aucune preuve : former l'intime conviction des jurés (au moins 8 sur 12) à voter pour la condamnation pour un motif simple consistant à dire que si c'est parce qu'on ne retrouve par l'objet du crime qu'il faut voter l'innocence, cela va inciter les criminels de sang à faire disparaître leur victime (le cadavre, la dépouille mortelle) d'où, en l'absence de preuve matérielle, et malgré les soupçons forts résultant de la vie des gens, la nécessité de prononcer une condamnation, au surplus lourde.
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L'idée simple est ne pas inciter les criminels à faire disparaître le cadavre pour s'innocenter.
Cela a été affirmé sans détours.
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On se retrouve aujourd'hui à peu près dans la même configuration avec Monsieur Jacques Viguier : un criminel en puissance avec une vie agitée, un crime supposé, mais aucun cadavre.
Monsieur Jacques Viguier va-t-il subir le sort de Monsieur Jean-Maurice Agnelet ?
Ne lançons aucun pari sur l'issue de ce procès, et éventuellement de l'appel qui s'en suivra.
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Observons et voyons si la justice devient plus juste, si l'intime conviction n'est pas en réalité "la reine des preuves" au-delà du moindre commencement de preuve ?
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Ne faisons aucun pronostic sur la misère humaine qui habite le système judiciaire, avant d'être celui d'un auteur supposé et d'un ministère public qui ne représente pas la société, mais autre chose, à définir.

mardi 21 avril 2009

La moulinette des "faits".

Avant de parvenir dans les plus hautes juridictions, toute affaire commence par l'existence de faits.
Déjà à ce stade, exposer les faits relève, non pas d'un excellente maîtrise de la langue, mais de ce que l'avocat veut voir écrit ou non, le justiciable n'étant souvent là que pour payer la rédaction des faits qu'il connaît très bien lui-même. On a les deux cas de figure où le client ment à l'avocat et l'avocat fait sa lecture de ce qu'il entend (on va l'écrire comme cela dans un premier temps pour ne choquer personne) et soumet ou non ses premières écritures à son client pour approbation ou modification.
(Ce propos est un peu formulé de manière générale afin de ne pas entrer dans la distinction des procédures écrites ou orales/écrites).
Dès la phase de naissance du contentieux, à partir de faits que relate le client, et qu'il prouve ou non selon le cas, l'avocat est confronté au problème de la façon dont il va présenter la question pour GAGNER. Il lui importe peu, dans de nombreux cas, qu'il s'agisse de la vérité ou non, que la vérité provenant des pièces soit autre... car en réalité, les pièces elles-mêmes étant appréciées, rien ne dit qu'elles soient le reflet exact de la vérité.
La preuve, c'est toute une histoire entre l'aveu qui ne vaut rien, la preuve ADN qui n'explique rien...
A ce stade, la vérité est inconnue (et elle le demeurera jusqu'au bout de l'instance) car chacun élabore sa vérité, sa stratégie, son système pour triompher même en l'absence de justice.
C'est abject, mais le système est organisé comme cela et comme personne ne le remet en cause, qu'un atavisme s'est organisé autour de lui, tous les intervenants judiciaires sont les observateurs de leurs congénères avec l'espoir de gagner, quitte à "jouer" un sale tour.
Les faits, on ne retiendra finalement que ceux qui nous intéressent, qualifiant les autres de simples détails secondaires, sans importance dans la résolution du cas sous couvert d'une décision de justice, qui sans justice, mettre fin au litige.
A quoi cela sert-il de faire toutes ces études de droit pour en arriver là, à prêter des serments totalement abstraits dont le rappel sur des frontispices n'est que de la décoration ?
Heureusement, des participants à la chaîne judiciaire ne sont pas tous aussi désinvoltes, mais les plus amoureux du droit finissent par lâcher le système pour se consacrer à une activité où ils ne seront plus ni confrontés à des justiciables, ni à des juridictions : l'enseignement, la recherche, l'analyse, l'écriture, le conseil qui n'engage que celui qui l'écoute...
Effectivement, c'est bien autre chose que de détailler ce qui a été présenté supra, pour arriver à ça...
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(à suivre).

vendredi 17 avril 2009

Suzan BOYLE : incroyable, comme quoi les talents peuvent se révéler à tout âge...

Que dire de plus sinon un bourdonnement parfaitement mérité !
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(NDLR : Mille fois merci (désolé pour le nombre nettement exagéré, mais galvaudé par la vox populi) au commentaire anonyme déposé sous cet article non écrit, et pour ainsi dire non commencé, ce samedi 18 avril 2009 à 20 heures 55 et pour lequel il n'y a pas grand chose de plus à dire sinon à aller écouter cette artiste en devenir. C'est, semble-t-il, l'illustration que le véritable mérite n'est pas celui qui se manifeste par le port de la célèbre montre de marque (dont le nom reviendra plus tard s'il présente un intérêt, mis à part d'assurer sa fonction première : donner l'heure), et dont l'auteur de la phrase qui elle aussi a fait tant de bruits récemment encaisse plusieurs millions d'euros de revenus annuels ! On connait les excès de l'auteur, on découvre un certain mépris pour ceux qui le nourrissent, nous tous.
Mais, s'il n'y a pas grand chose à dire sur Madame Suzan BOYLE, ce n'est qu'apparences et cela nous ramène aussi vite aux juristes-praticiens en devenir qui nous intéressent.
Qui aura véritablement du talent, celui intrinsèque de ne pas user de la roublardise, de ne pas mentir, d'exercer un métier dont il a la fibre ?
Voilà sobrement une question récurrente à l'oral d'exposé-discussion que nous suggère le succès soudain du bourdonnement autour de Madam Suzan BOYLE.
N'avez vous pas remarqué qu'il risque d'être très éphémère ?
N'avez-vous pas remarqué que si elle n'était pas habillée comme une midinette (ce que la robe du juge ou de l'avocat vise également à dissimuler), elle a à peu de choses près la même voix qu'une certaine Madame Céline DION ?
Certains ne l'ont-ils pas entendue qu'en terme de P.L.A. ?
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Quant à être coincé, ce qui ne peut être considéré comme dénigrant, mais comme une simple considération d'usage, la connaissance de ce qui se passe véritablement dans les cabinets des avocats et des juges va provoquer un choc des cultures, la pureté de l'apprentissage des connaissances face à la misère intellectuelle du terrain : ce n'est pas beau, les médias le disent souvent, mais ils sont loin d'atteindre le coeur des problèmes.
Pour vous guider un peu dans cette réflexion, pouvez-vous répondre à cette question à tiroirs posées précédemment : comment est fabriqué un arrêt des juridictions d'exception ?
Cela ne donne pas réellement envie, on va le savoir...)

jeudi 16 avril 2009

La friteuse : on a jamais vu cela sauf en droit des obligations.

Cette question de friteuse interroge de bout en bout.
Avant de résoudre un cas pratique, le bon sens veut qu'on le comprenne, que les faits décrits soient crédibles, ce qui permet déjà de lever un certain nombre d'interrogations juridiques.
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Cette friteuse, depuis l'origine, pose des questions sur son réalisme, et quelques réponses sont venues, pas toutes très rigoureuses, mais au moins permettent-elles de comprendre des difficultés inconscientes qui peuvent faire caler le candidat :
Henri a la vocation de manger la nuit, puisqu'on nous le dit clairement : il vit la nuit. S'il inverse son horloge biologique, il n'y a rien de surprenant à ce qu'il mange la nuit et non pas le jour pendant lequel il doit probablement dormir.
Il ne mange pas toujours des frites, en réalité, par définition grasses, de graisses mono-insaturées probablement : ce ne sont pas les meilleures pour la santé. Henri se tue donc la nuit à défaut d'écrire une ligne à succès. L'inspiration n'est pas au top et peut-être les frites de cette nuit là ne sont-elles qu'une expurgation d'une vocation en devenir. N'a-t-on pas tous le droit à nos rêves ? Henri devrait peut-être consulter.
Mais il n'y a pas qu'Henri qui n'aille pas très fort : la friteuse qu'il utilise chez ses amis est pour le moins improbable. On peut facilement imaginer que ses amis ignorent qu'une friteuse traditionnelle, non électrique, posée sur le feu gaz est la source principale d'incendies domestiques ; en effet, il est très difficile de contrôler la température de chauffe de la graisse utilisée et on se fie en général à la fumée qui se dégage : fumée qu n'est en réalité que de la graisse en suspension qui au contact d'une flamme, s'enflamme instantanément. Pourquoi les amis d'Henri n'ont-ils pas une friteuse moderne, électrique, ou la température du corps gras de cuisson est parfaitement contrôlée et où il n'y a en principe aucun risque d'incendie, qu'on la surveille ou non, car le corps gras ne peut pas être chauffée au-delà de 190 degrés, température à partir de laquelle au surplus, ses molécules commencent à se dégrader et se transformer en molécules toxiques ?
Décidément, tout concoure au désastre.
Sans parler des frites dont on ne sait rien sur l'origine, car avant de faire des frites, il faut, sinon ouvrir un congélateur, du moins éplucher des pommes de terre, les laver, les découper et les laver de nouveau pour ôter l'amidon qui se dépose en surface lors de la coupe, amidon qui devient toxique à la cuisson, il faut parler de cette fameuse friteuse.
Quelqu'un, franchement, a-t-il déjà vu une friteuse avec une poignée, en l'occurrence une seule poignée ?
Les friteuses d'antan étaient des grandes gamelles en acier émaillées avec deux poignées en métal, une poignée soudée de chaque côté, oui, soudée, et non pas simplement rivetée ou vissée de chaque côte. Ces friteuses restaient sur le feu tant que l'huile était trop chaude pour les enlever, rien n'étant rendu facile pour manipuler une gamelle contenant une corps gras (huile, Végétaline, ...) chauffée à 200 degrés Celcius ou plus.
Alors d'où ses amis sortent-ils une gamelle dotée d'une unique poignée en guise de friteuse ?
Parlons plutôt de casserole, dont ici, la poignée se brise. On ne connaît pas aujourd'hui une casserole dont la poignée puisse se briser. D'où vient-elle cette casserole ?
Alors évidemment dans l'urgence, il croit bien faire pour éviter l'incendie tout simplement parce qu'il n'a pas fait de stage de lutte contre l'incendie, stage extrêmement formateur, notamment dans l'apprentissage de la composition du n° 18 avec un téléphone, et l'indication de l'adresse précise du lieu de l'incendie, mais surtout pour assurer soi-même les première mesures visant à se prémunir de l'extension d'un incendie avant l'arrivée des pompiers.
Mais si Henri, plutôt que d'écrire des pages qui restent blanches et vivre la nuit, avait fait une formation de lutte contre l'incendie, il aurait su qu'il fallait, sans paniquer, prendre une serviette ou une serpillière (quoi que la serpillière ne soit plus à la mode, ce qui est un tort en matière d'incendie de friteuse), en coton naturellement car ininflammable, la mouiller totalement, l'essorer légèrement, la prendre d'une certaine façon pour protéger ses deux mains à la fois, et recouvrir délicatement la friteuse en feu. Rien de compliqué lorsqu'on a ce qu'il faut sous la main (un torchon, une serviette, une serpillière), que l'on prend le temps de la mouiller, et en avant. Qu'a-t-il donc appris, cet Henri, avant de vouloir devenir écrivain à succès en devenir ?
En plus, il avait pourtant pris le temps de remplir un seau d'eau, donc il avait tout aussi bien le temps de trouver un bout de tissu qui ne s'enflamme pas mais se consume, le mouiller et couvrir la friteuse qui aurait été éteinte immédiatement. Attention de ne pas prendre un autre tissu que du coton qui ne brûle pas mais se consume. Un tee-short en coton peut faire l'affaire...
Il aurait ainsi pu priver la friteuse enflammée de comburant (l'air) et arrêter aussi sec l'incendie.
Il ne savait pas qu'il ne faut jamais jeter de l'eau sur un incendie de produits gras, eau qui s'évapore immédiatement et aspire l'oxygène de l'air, ce qui décuple la force des flammes ?
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Il s'est blessé la main avec ses idioties ou ses ignorances, s'étant dit un jour que s'il y avait un incendie, il suffisait d'appeler les pompiers, puisqu'il ne savait rien faire d'autre d'utile. Ne savait-il pas que les pompiers ont pour mission première et absolue de sauver des vies, quitte à saccager des biens pour s'assurer qu'il n'y a aucune vie à sauver dans un local ? Les assurances prendront la suite...
Sa blessure à la main n'est pas un handicap majeur, du moins à longs termes (dont on ignore tout) puisque de toutes les façons, il écrit non pas à la plume, au stylo ou au crayon, mais à l'aide d'un ordinateur, qui aujourd'hui sont dotés de progiciels de reconnaissance vocale. On ne peut pas en déduire que ses talents ambitionnés d'écrivain, et pour le moment, hypothétiques d'écrivain, souffrent de cet accident, à court terme.
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Que se passe-t-il habituellement dans la nuit du 30 au 31 août ? On ne sait pas.
Le couple d'amis est probablement vite devenu un couple d'ex-amis devant l'ampleur du désastre : accueillir un "raté" chez soi (non, un écrivain à succès différé), ce que l'on sait puisqu'on le connaît depuis l'enfance, qui plus est vous met le feu chez vous parce qu'il ne surveille pas la cuisson de ses frites, ... et il veut vous poursuivre ??? C'est cela les amis d'enfance ? Mais dans quel monde vit-on ?
Bonne "leçon" pour le "vieil ami" d'hier d'Henri, très bon, peut-être trop ...
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Relisons le cas à la lumière des improbabilités qu'il développe :
- une friteuse qui n'en est pas une, et probablement utilisée pour un usage non prévu : une casserole n'a pas vocation à devenir un friteuse, l'assureur va lui faire comprendre...
- un incendiaire très négligent qui ne surveille pas ce qu'il met sur le feu, l'assureur va également lui faire comprendre...
- deux dommages personnels : l'un réel sur l'instant, consistant dans sa blessure à la main (dont on ne sait rien, et probablement sans lien de causalité avec la manipulation de la casserole), l'autre hypothétique dans l'avenir puisqu'il utilise un ordinateur dans le cadre de ses talents,
- un dommage matériel avéré : un incendie,
- mais qui subi réellement un préjudice ?
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Qu'en découle-t-il avant de chercher des arguments juridiques pour proposer des solutions ?
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MAIS il ne faut pas chercher d'autres conclusions, car nous connaissons des réponses en droit des obligations, la réalité dépasse souvent la fiction.
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Un candidat de bon sens, habité du sens commun du candide, va se dire que cette histoire de friteuse est bien improbable et sera nécessairement troublé inconsciemment pour rechercher des fondements juridiques. On le guide néanmoins sur un chemin parsemé d'invraisemblances.
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Henri peut-il se plaindre à quiconque d'un quelconque préjudice, et quel préjudice, et ne revient-il pas plutôt à son ex-ami d'enfance de se plaindre contre Henri ? On n'accueille pas en général quelqu'un chez soit pour qu'il vous détruise votre chez soi, sauf un délit d'escroquerie, mais cela relève alors du code pénal (article 313-1 qui prévoit et réprime cette infraction).
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Savez-vous combien peut coûter dans un appartement F4 un incendie de friteuse, du seul point de vue des dégâts matériels ?
Imaginez que l'incendie débute dans la cuisine, mais sans faire comme Henri, vous appelez tout de suite les pompiers. Ils vont immédiatement vous dire de fermer toutes les portes de communication à l'intérieur de votre appartement et d'en sortir. Mais eux, lorsqu'il vont arriver, ils vont ouvrir précipitamment toutes les portes fermées afin de faire évacuer les fumées.
Résultat : les pièces épargnées par les fumées les plus grasses vont à leur tour être totalement enfumées avant que, une fois l'incendie éteint, toutes les fumées toxiques ne soient évacuées par les fenêtres que les pompiers vont alors ouvrir dans toutes les pièces. Les fumées se seront donc propagées entre temps dans tout l'appartement (un F4 dans l'exemple), d'où des dégâts dans toutes les pièces, sur tous les équipements ménagers et personnels, en général toute la cuisine à refaire du sol au plafond, électroménager, l'électricité à réencastrer, les adductions d'eau et ses évacuations,... Et comptez encore, car la facture va s'élever dans cet exemple entre 30.000 et 40.000 euros, que les experts successifs vont longuement examiner (plus de deux années d'expertises pendant lesquelles il ne faut quasiment toucher à rien). L'enjeu, sur le plan simplement matériel, est énorme : c'est peut-être 200 années de primes d'assurances.
Sur le plan humain, l'évaluation relève toujours de règles très complexes pour en donner le moins possible ; c'est la loi du genre.
Est-ce que cela donne envie d'inviter Henri ?
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"Nemo auditur suam propriam turpitudinem allegans", non ?
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Bon, c'est un peu ironique tout cela, quoi qu'il y ait des choses parfaitement vraies et auxquelles le juriste du genre va être confronté.

mercredi 15 avril 2009

Hey, ce sont les "vacances" : ne passez pas trop de temps sur ce cybercarnet - il y a tant de choses à découvrir ailleurs.

Vous êtes nombreux à venir flâner sur ce cybercarnet alors que ce sont les "vacances", réelles pour certains, l'occasion de se pencher sur les révisions du programme pour d'autres.
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Vous savez que l'objet de ce cybercarnet n'est pas de vous obliger d'une façon ou d'une autre à vous y connecter, Internet regorgeant, à ne plus savoir où en donner la tête, de sites plus ou moins instructifs.
C'est l'occasion de vous parler de nouveau d'une méthode prise par certains avocats de surfer pour rechercher des solutions à leur problème, plutôt de que rechercher dans des ouvrages, qui certes, ne sont pas parfaits, mais qu'est-ce qui peut bien l'être !
En tous les cas, éviter Internet dans nombre de recherches juridiques pointues. Le résultat serait plutôt contre productif.
Pour s'en assurer, il faut en réalité être confronté à un problème sérieux et rechercher sur Internet.
Vous allez trouver une décision de jurisprudence ?
Très bien, mais qui vous dit qu'il ne s'agit pas d'une décision isolée, qui n'a d'intérêt que pour l'espèce, qui n'est pas au surplus contra legem ?
RIEN. Car seule la doctrine le dit (ou prétend le dire), et la doctrine sur internet, ce n'est pas évident de la trouver, en plus des bataille entre commentateurs.
L'accès à légifrance est très bien, mais que se passe-t-il entre le fac-similé du texte entrepris et la version consolidée du jour : on ne le sait pas. Or, les faits peuvent relever précisément de ce moment là, ce temps de latence inconnu où il peut s'être passé beaucoup de choses ou rien, celui qui ne figure plus sur Internet.
L'accès au Dalloz en ligne est déjà mieux, mais présente lui aussi des inconvénients car il ne permet pas (sauf erreur) d'accéder au fac-similé de l'édition papier ; il est donc difficile de rechercher une doctrine générale ou récapitulative sans l'avoir vu au préalable dans l'édition papier.
LexisNexis est déjà un peu mieux (sans parler du prix dissuasif) puisque de nombreuses décisions sont reproduites "sorti du greffe", les noms étant simplement dissimulés. Mais ce sont bien les décisions signées que l'on a sous les yeux, au surplus des décisions que Légifrance ne publie pas, qu'aucune revue ne publie.
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On pourrait déverser des pages et des pages sur les avantages et inconvénients des différents outils juridiques accessibles. Il faut en réalité panacher le travail entre les ouvrages, les revues et Internet, chacun ayant son lot d'avantages et d'inconvénients.
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Ce qui est en revanche à peu près certain, c'est que travailler à partir d'une seule source nuit gravement à l'esprit de recherche du juriste, en conséquence de quoi surfer sur internet pendant ses "vacances" est profitable mais ne doit pas être exclusif d'un travail plus "lourd" sur des ouvrages et revues qui procure ô combien plus de recul et de réflexion.
Bonne ballade sur les sites officiels.

Quelqu'un a-t-il la moindre idée de ce que peut contenir un dossier soumis aux juridictions d'exception (CdeCass - CE) ?

Quelqu'un a-t-il la moindre idée de ce que peut contenir un dossier soumis aux juridictions d'exception (CdeCass - CE) ?
Il ne s'agit pas d'une question anodine et sans conséquences, mais qui au contraire expliquent bien des choses qui nous paraissaient extraordinaires. Déception !
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Nos études sont fondées sur l'étude des décisions des juridictions d'exception.
Mais, eux-mêmes, de quoi disposent-elles pour trancher dans un sens ou dans l'autre ? De quoi disposent réellement les juridictions d'exception dans leur dossier lorsqu'elles statuent ?
Pourquoi des décisions semblent-elles si obscures ? Qu'est-ce qui explique des doctrines totalement contradictoires, voire opposées ?
Mystère ? NON.
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Cherchez tout de même la solution que vous pensez être exacte !
Il n'y a rien à gagner de concret sauf la possibilité de savoir ce que contiennent réellement et concrètement ces dossiers.
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A VOUS.

vendredi 10 avril 2009

2009-04-10 : Droit des obligations - correction du premier examen blanc

Le vendredi 10 avril 2009 s'est déroulée la correction du premier examen blanc.
L'exercice a montré tout son panache dans la difficulté qui allait bien au-delà de connaître tel ou tel arrêt.
Pour une trentaine de copies rendues, un tiers ont eu la moyenne, dont trois largement au-dessus avec quinze sur vingt.
Cela va s'en dire et encore mieux en le disant : les meilleures copies n'ont pas été faites dans les conditions d'examen puisque, pour certaines, leur rédaction a nécessité pas moins de douze pages, certes avec une écriture très grosse (moins de dix mots par ligne ; le nombre de dix mots par ligne constitue un "standard").
En plus des copies, l'enseignant a inséré une fiche contenant notamment les arrêts à partir desquels les cas pratiques avaient été conçus, cas pratique donné par l'IEJ de Paris II à l'examen du CRFPA 2008.
Le reproche essentiel de l'enseignant est l'absence de mise en oeuvre concrète d'arrêts connus des candidats aux cas qui leur étaient soumis. La jurisprudence connue est indiquée trop sèchement et les devoirs ne collent pas assez au cas pour leur apporter une substance dans l'argumentation juridique.
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L'enseignant a indiqué que le prochain examen blanc sera un commentaire d'arrêt.
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NB : On note à l'orée de la séance la présence d'un étudiant qui oeuvre pour l'officine CFJ à l'attention des candidats au CRFPA. Il est vrai qu'après la séance, certains ont de quoi s'intéresser à l'opportunité de recourir à une formation payante en surplus.
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(NDLR : Merci aux commentaires anonymes déposés ce vendredi 10 avril 2009 à 14h36 et à 14h45. Cette brève ne dresse qu'un constat parcellaire pour certaines copies. Certains candidats ont besoin de se rassurer ainsi ; ils ne sont néanmoins pas dupes que les conditions d'examen sont autres. On n'a pas eu l'impression qu'ils chantaient sur les toits leur note éblouissante pour les trois ayant eu 15/20, dans cette assistance d'une petite quarantaine de personnes. Le but de cette brève n'était pas de faire polémique, mais de relater brièvement les commentaire donnés par l'enseignant lui-même, l'enseignant s'étant bien gardé de souligner que certaines copies n'avaient pas pu être faites dans les conditions d'examen : il l'a dit autrement en parlant du nombre de pages.
Cet exercice de droit des obligations, comme celui de procédure, ne peut, dans le temps imparti, dépasser cinq pages pour chacun (guère plus qu'une note de synthèse), à moins d'être un "crack" et de, non seulement maîtriser le sujet, mais maîtriser toutes les connaissances demandées, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Non, il n'y a pas à jeter l'opprobre sur les candidats qui ont travaillé chez eux, car au moins, ils ont fait quelque chose, ce qui n'est pas le cas pour tous ; de plus, ce n'était que le premier examen blanc. Ces candidats vont s'ajuster au fur et à mesure des examens blancs, et peu importe en réalité les notes des examens blancs tant que l'argumentation juridique tient, ce qu'a souligné l'enseignant qui s'est dispensé de faire une double lecture (hic) pour contrôler sa notation.
L'important était de participer, il faut d'abord le relever, participation très faible (environ 10 % du nombre d'inscrits), le reste va venir car l'entraînement est incontournable pour la réussite.)
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(NDLR2 : Merci aux commentaires déposés le vendredi 10 avril 2009 entre 17h26 et 19h23, et notamment à "clairvoyant".
Tout le monde est au final parfaitement d'accord sur l'objectif, et sur la façon d'y parvenir : c'est l'essentiel.
Le gros bourdonnement (en réalité le renouvellement de connexions d'un petit nombre de lecteurs aux aguets) engendré par ce billet parait un peu excessif : ce billet n'annonce réellement rien de nouveau, rien que l'on ne découvre alors que cela a déjà été écrit l'an passé, peut-être sous une forme différente.
Peut-être cette veille de congé pascal incite-t-elle à se relâcher.
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Par la suite, d'autres questions se posent toutes en finesse comme le droit des obligations.
Il y a au moins un point qui prête à de réelles discussions : la jurisprudence n'est pas figée, et pour ainsi dire arbitraire, dans la casuistique où tout change, ou des rapports de forces non juridiques s'exercent.
Apprendre cette jurisprudence présente un intérêt pour l'examen. Au-delà, ce ne sera qu'une veille permanente pour répondre à des questions de clients.
Etes-vous certains de devoir répondre à des clients dans l'instantané ?
D'expérience, c'est totalement catastrophique, car la réponse instantanée suppose comme corollaire l'oralité, donc le permission de dire tout, sauf une réponse convenable face à un client novice par définition.
Qui peut prédire la solution que donnerait le juge face à cette question ? On est bien en peine car le juge ne présente pas de qualités supérieures à celles de l'avocat ; sa grande différence est qu'il donne sa décision, qui pour autant n'est pas nécessairement exempte de critiques.
Les batailles de la doctrine le démontrent clairement et à maintes reprises. Comme depuis l'ère initiée par l'ex-président de la Cour de cassation (aujourd'hui au Conseil constitutionnel), la Cour persiste aujourd'hui à élaborer sa propre "doctrine" comme si elle allait figer le droit, ce qui n'est nullement la réalité vécue par les juristes et justiciables.
Candeur, quand tu nous tiens et que l'on feint de t'ignorer...
Un raisonnement juridique, oui, une réponse certaine, non !
Nous y reviendrons plus tard...)

jeudi 9 avril 2009

Des honoraires à modérer : bulletin spécial de l'ODAP d'avril 2009.

Dans un bulletin spécial de l'ODAP publié dans cette première décade d'avril 2009, le bâtonnier de Paris invite les avocats au réalisme économique, et se faisant à la modération des honoraires.
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Chacun peut interroger son voisin, son médecin de famille, un ami (non avocat) sur ce qu'il pense des avocats et deux qualificatifs reviennent inlassablement :
- les avocats sont des voleurs,
- les avocats sont des menteurs.
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Ces "images" dégradantes ne sont-elles que des images ?
Sur le second aspect, il est particulièrement développé par les justiciables ayant eu à faire avec un avocat : soit des promesses tenues non réalisées, soit le vécu de mensonges notamment à l'audience, mais également dans les écritures. Le justiciable, essentiellement novice, s'attend à la présentation d'un conseil simple, accessible, et non à des développements qui font l'étalage de grands concepts, plus ou moins bien maîtrisés, et qu'en tout état de cause, seul le juge aura l'occasion de trancher lorsque l'avocat est dans sa fonction pure d'auxiliaire de justice, et non pas de rédacteur d'actes juridiques.
Sur la première image; l'idée est très répandue que les honoraires vont au-delà du raisonnable, que pour certains d'avocats, 4 heures de "travail" sont facturés pour le montant du SMIC mensuel (sans la TVA attachée), le client étant amené à payer ce que l'avocat va apprendre à l'occasion de son litige, et ainsi pouvoir réutiliser à moindre coûts dans les dossiers similaires suivants. En suivant cette logique, on devrait donc assister à une baisse des coûts pour les client au fur et à mesure que l'expérience vient, non pas spécialement en raison de cette réutilisation de l'apprentissage antérieur, mais parce que le dossier suivant va être bien plus rapide à gérer...
PAS DU TOUT.
La capitalisation des connaissances ne fait que monter les enchères de certains professionnels à des tarifs qui vont bien au-delà des capacités financières réelles des justiciables : plus de la moitié d'entre eux sont des "smicards", ou moins, et subissent un "chantage" bien loin de l'"humanité" affiché et sermentée (désolé pour le néologisme).
On peut en comprendre certaines raisons, notamment en raison des coûts irréductibles de fonctionnement d'un cabinet, encore que tout coût peut être maîtrisé, comme pour toute entreprise commerciale, et si l'ambition n'est que d'avoir rapidement un appartement sur l'île Saint-Louis, la vocation n'était certainement pas celle d'un défenseur.
Dans le bulletin spécial d'avril 2009 de l'ODAP consacré à la Charte de partenariat Barreau de Paris/Chambre de métiers et de l'artisanat de Paris, la question de la tarification de l'avocat est clairement posée, bien qu'aucun chiffre ne soit donné. Le bâtonnier parle de "soldes", d'"honoraires raisonnablement fixés", de ne pas "demander des honoraires extravagants à celui qui pratique lui-même des prix modestes", compare l'avocat au "commerçant" en ce qu'il doit s'adapter, classe les avocats en trois grandes catégories : les très chers, les un peu moins chers et les "cost killers".
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Pour ceux qui veulent en savoir plus, vous trouverez ce bulletin là :

Ce qui au moins permettra de connaître l'existence d'une charte de partenariat, qui en laisse augurer beaucoup d'autres alors que le métier de défenseur, duquel un certain nombre d'avocats vivent très mal, allant jusqu'à se faire radier après quelques années d'exercice (presque virtuel), se réoriente vers d'autres métiers.

Le métier d'avocat n'est pas différent des autres en ce qu'il n'y a pas pénurie mais surplus dont on ne sait plus quoi faire : un jour, un slogan viendra probablement dire : ne faites plus d'enfants, ce ne seront que des chômeurs.

Les japonnais l'ont compris et ne cherchent pas à promouvoir de politique nataliste ou d'immigration : ils développent des technologies dont l'intérêt est qu'elles n'ont pas des besoins minimaux incompressibles de se nourrir, de se loger, de se reproduire, d'émettre du CO2 et autres polluants, mais n'ont qu'un besoin faible de matière première, d'énergie pour fonctionner, de matière grise pour être dépannées... de quoi concilier l'augmentation de l'espérance de vie humaine et la diminution des ressources terrestres, dont beaucoup d'entre elles, au rythme actuel, seront épuisées dans trois décennies (nous ne seront même pas encore à l'âge de la retraite).

Quant au taux impressionnant des naissances en France dépassant le taux de fécondité de 2, il vient d'être analysé comme constituant un phénomène de rattrapage des femmes qui voulaient avoir un enfant avant que leur capacité naturelle à en avoir un ne disparaisse. Ce taux devrait donc très rapidement rebaisser, avec probablement des rebonds, comme dans tout phénomène, mais beaucoup moins important que celui qui peut résulter d'une guerre ou d'un désastre.

Oui, le tableau est un peu angoissant au-delà des propos du bâtonnier qui veut étendre le rôle des avocats pour leur donner de quoi vivre : du travail à profusion, il n'y en a plus, et il y a peu de chances qu'il y en ait dans un quelconque avenir. Ce que tente de "manger" l'avocat, les autres professions le voient et se défendent à leur tour : que de belles querelles en perspective !

Nous en savons quelque chose avec l'arrivée des candidats des IEP auxquels les IEP eux-mêmes ne sont plus en mesure de trouver des débouchés. Rien n'est linéaire, mais la tendance est irréversible.

Obligons-nous à faire du droit des obligations : c'est toujours un acquis dans la subtilité juridique qui n'est pas du luxe et se décline dans toutes les branches du droit.

mercredi 8 avril 2009

Sujet juridique prospectif : l'enfouissement du CO2.

Notre capacité à polluer et à produire du CO2, particulièrement dans le cadre de notre régime carné à base de viande bovine, largement plus productrice de CO2 qu'un véhicule qui roulerait sans s'arrêter pour une durée donnée, suscite des inquiétudes sur la faisabilité de l'enfouissement et surtout sa pérennité.
Les États-Unis ont été les précurseurs de cette méthode, et les procès à venir ne vont pas tarder.
La méthode ne trouve rien à réduire en elle-même, mais les effets à moyens terme commencent à être connus : une acidification majeure de sol, d'où son étanchéité altérée, et des remontée acides tant du CO2 que d'autres toxiques, par inhalation et contact.
De beaux procès à venir... pour ce qui devait "sauver la planète".
Le droit de l'environnement a un très bel avenir.

Avoir une longueur d'avance sur un point, c'est en avoir dix de retard sur l'autre ; il faut compter autrement.

La plupart des examens ne visent pas à la régurgitation du savoir, mais à l'assimilation de ce dernier qui passe par une phase de "ingestion/digestion/régurgitation. phase qui n'est pas innée et instantanée.
En ce moment, il n'est pas un avocat, tête de cabinet (associé) ou collaborateur qui ne voit les demandes juridiques s'effondrer. Qui sera sollicité en sortie de crise pour traiter du contentieux à la chaîne, contentieux qui sera probablement externalisé pour réduire le coût des rétrocession d'honoraires aux avocats collaborateurs ?
Nous en sommes loin, mais de grâce, ne vivons plus sur les illusions de crédits accordés avec la plus grande simplicité et qu'il sera en réalité très difficile de rembourser.
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LA CLIENTÈLE SE RÉDUIT DANS CERTAINS DOMAINES, sans aucune effet communiquant sur d'autres. Cette clientèle s'évapore et fait jouer la concurrence en utilisant le processus alternatif de règlement des conflits, où rien ne permet à l'avocat de s'inviter !
C'est rassurant, car de quoi aurions-nous peur ?

Mercredi 8 avril 2009 : 1er rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté - peut-on raisonnablement s'étonner ?

C'est le mercredi 8 avril 2009 que Monsieur Jean-Marie DELARUE a rendu son premier rapport, depuis sa nomination en juin 2008, sur les lieux de privation de liberté en France, pays occidental démocratique et civilisé.
S'attendait-on raisonnablement à autre chose pour un tel pays ?
Ce contrôleur a été institué par la loi n° 2007-1545 du 30 octobre 2007, loi publiée au Journal Officiel du 31 octobre 2007.
Allez notamment lire un article de presse très riche là :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/08/prisons-pour-le-controleur-general-des-prisons-la-securite-passe-aussi-par-le-respect-de-l-intimite_1178110_3224.html
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Le tableau brossé n'est pas très surprenant, et encore enrichi par les habiletés rédactionnelles des juges du fond et des juridictions d'exception pour couper court à toute critique de faits dénoncés au regard de la CSDHLF.

samedi 4 avril 2009

La question préjudicielle de constitutionnalité, un colloque inachevé.

La Cour de cassation organisait le vendredi 3 avril 2009 un colloque sur la question préjudicielle de constitutionnalité.
Le public s'est avéré moins nombreux que ce qu'il était envisagé pour écouter d'éminents juristes parler d'une question pleine d'actualité et dont l'actualité réelle sera prégnante en novembre-décembre 2009.
Déjà en novembre-décembre 2008, de nombreux candidats au CRFPA 2008 avait eu à répondre à des questions sur cet ajout de l'article 61-1 de la Constitution par la Loi constitutionnelle du 23 juillet 2008.
Une question déjà sous-jacente en 1789, puis faisant l'objet de deux projets inaboutis en 1990 et en 1993.
La seule chose que nous ayons réellement appris est le calendrier suivi jusqu'au 2 avril 2009 où le Conseil d'État s'est prononcé sur le projet de loi organique.
Pour le reste, et par conséquent pour ce qui va venir, une seule question est résolue : l'effet erga omnes de la décision du conseil constitutionnel qui se sera prononcé sur une telle question, et par conséquent l'annulation de la disposition légale qui contiendra une disposition inconstitutionnelle.
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Mais, les questions ouvertes sont bien plus nombreuses, parmi lesquelles :
- fera-t-on d'abord le contrôle de conventionnalité avant de contrôle de constitutionnalité (un consensus semble se dégager pour une telle option) ?
- contrôlera-t-on les lois en vigueur qui ont déjà été soumises au Conseil constitutionnel dans le cadre de son contrôle a priori (la réponse semble unanimement positive) ?
- quid de la sécurité juridique ?
- quid de la mutation du Conseil constitutionnel en véritable "juge" des lois, auquel cas, quid de la présence du ministère public, défenseur de la société, actuellement absent du Conseil constitutionnel ?
- quid de la présence de magistrats indépendants au regard de la CSDHLF afin de faire un procès "impartial" à la disposition légale querellée ?
- dès avant, comment organiser la question préjudicielle devant la juridiction du premier degré, puis devant le Conseil d'État ou la Cour de cassation ?
- la loi organique à venir sera-t-elle intégrée dans la loi organique de 1958 sur l'organisation du Conseil constitutionnel ?
- le Conseil constitutionnel ne va-t-il pas constituer l'étage supérieur au-dessus du Conseil d'État et de la Cour de cassation ?
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On le comprend, une multitude de questions tous azimuts, et beaucoup de réponses qui ne viendront qu'avec le temps des décisions rendues, et dès avant à lire dans la loi organique lorsque nous la connaîtrons.
Pour le moment, la prédiction d'une véritable "usine à gaz", qui aux dires d'un membre du public avisé, sera toujours moins pénalisant que d'attendre une douzaine d'années une décision de la CEDH engorgée aujourd'hui de plus de 100.000 requêtes dont seulement 3 % sont réellement recevables.
A suivre de très près.

jeudi 2 avril 2009

Droit de la famille : 1èr examen blanc - 1ères copies disponibles à l'IEJ

Pour l'épreuve juridique à caractère pratique de droit de la famille, les copies corrigées du 1er examen blanc du mardi 24 mars 2009 sont maintenant disponibles au secrétariat de l'IEJ.
Aucune correction orale n'est envisagée à ce stade pour l'unique raison que le nombre de copies rendues a été très faible (6 copies seulement), ce qui n'est pas significatif.
Une séance de correction devrait être organisée à l'issue du deuxième examen blanc (examen blanc qui aura lieu le 28 avril 2009) qui permettra de parler à la fois du premier et du deuxième examen blanc.

A lire dans Le Monde daté du vendredi 03 avril 2009 : "Offrez-vous un avocat indien". (page 03)

Le quotidien du soir Le Monde daté du vendredi 03 avril 2009 (n° 19965) propose aux lecteurs une pleine page trois sur l'atout économique offert par le recours à des juristes indiens. L'article de Julien BOUISSOU est intitulé : "Offrez-vous un avocat indien", accompagné de l'exemple mis en oeuvre par la société Capgemini.
La réactivité de l'organisation indienne est soulignée.
C'est très encourageant cette mondialisation promise !
Le comparaison tarifaire qui y est mentionnée est quelque peu décalée avec la pratique de nombreux avocats français : pour 400 ou 500 euros H.T., si on obtient deux heures de consultations, c'est déjà beaucoup dans bien des cas.
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Il est vrai que le Bâtonnier de Paris, dans un domaine voisin, avait tenté de faire interdire l'émission radiophonique matinale de Monsieur Julien Courbet sur RTL. Il s'y est cassé les dents alors que le loi du 31 décembre 1971 interdit le conseil juridique par quiconque autre qu'un avocat.
Lisons cet article journalistique du quotidien Le Monde et tentons de le comprendre et le mettre en perspective dans le sujet qui nous intérèsse.