mercredi 22 avril 2009

Jacques Viguier - cour d'assises de Toulouse - procès ouvert le lundi 20 avril 2009 : va-t-il "manger" 20 ans ?

Bien entendu, sans assister au procès où des choses sont dites et pas toujours transcrites par les journalistes (car elles ne font pas "vendre"), on peut raisonnablement se demander si le procès d'assises du professeur de droit Monsieur Jacques Viguier risque de se terminer comme le fameux procès de Monsieur Jean-maurice Agnelet.
En effet, ce dernier, soupçonné d'avoir fait disparaître Mademoiselle Agnès Leroux avait été acquitté en première instance et condamné à 20 ans de réclusion criminelle en appel : on est donc passé entre 2007 et 2008 de l'innocence à la culpabilité, et dans quelles conditions !
Jugé à Nice ne première instance, localement, le procès a été "dépaysé" en appel.
Mais surtout, l'avocat général en appel est parti d'un principe simple, simpliste, mais manifestement "efficace", même si la justice n'y est pas, puisqu'en dépit de l'absence d'aucune preuve : former l'intime conviction des jurés (au moins 8 sur 12) à voter pour la condamnation pour un motif simple consistant à dire que si c'est parce qu'on ne retrouve par l'objet du crime qu'il faut voter l'innocence, cela va inciter les criminels de sang à faire disparaître leur victime (le cadavre, la dépouille mortelle) d'où, en l'absence de preuve matérielle, et malgré les soupçons forts résultant de la vie des gens, la nécessité de prononcer une condamnation, au surplus lourde.
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L'idée simple est ne pas inciter les criminels à faire disparaître le cadavre pour s'innocenter.
Cela a été affirmé sans détours.
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On se retrouve aujourd'hui à peu près dans la même configuration avec Monsieur Jacques Viguier : un criminel en puissance avec une vie agitée, un crime supposé, mais aucun cadavre.
Monsieur Jacques Viguier va-t-il subir le sort de Monsieur Jean-Maurice Agnelet ?
Ne lançons aucun pari sur l'issue de ce procès, et éventuellement de l'appel qui s'en suivra.
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Observons et voyons si la justice devient plus juste, si l'intime conviction n'est pas en réalité "la reine des preuves" au-delà du moindre commencement de preuve ?
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Ne faisons aucun pronostic sur la misère humaine qui habite le système judiciaire, avant d'être celui d'un auteur supposé et d'un ministère public qui ne représente pas la société, mais autre chose, à définir.

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