jeudi 18 mars 2010

Qui a gagné ce 3ème concours de plaidoirie ? C1, C2, C3 ou C4 ? Quel classement ?

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Un amphithéâtre A2 aux deux tiers plein de publics en cette fin d'après-midi du jeudi 18 mars 2010 pour assister à la finale (double) du troisième concours de plaidoiries organisé par la faculté de droit de l'UPEC (ex-Paris 12) de Créteil.
Un concours qui aura souffert de bout en bout de questions d'organisation qui n'ont en rien entaché la qualité des prestations des finalistes.
Sur l'organisation, notons en toute objectivité pour cette finale (comme pour les quarts-demis-finales) la sous-utilisation des possibilités offertes par les locaux, cela à trois moments :
- un accès à l'amphithéâtre retardé et pour lequel le public s'est montré patient, faisant un accueil triomphal au jury composé de neuf membres, les membres du jury ayant participé aux tours précédents s'installant dans le public. 
Par glissement, ce n'est donc qu'à 17 heures 30 que l'accès à l'amphithéâtre a été offert au public, et de façon inexpliquée sur le moment, par une unique porte d'accès en bas de l'amphithéâtre. L'explication viendra quelques minutes plus tard lorsqu'un organisateur prendra la parole afin d'expliciter quatre règles de conduite pour le public, tels un "chauffeur" de plateau de télévision, le jury,  dans les robes de leurs fonctions ou attributions, devant faire son apparition par le haut de l'amphithéâtre, le public se tenir debout, ce qui inévitablement ne pouvait provoquer que des hourras et bravos. Très belle mise en scène.
- pendant les prestations, on pouvait regretter la faible exploitation de l'éclairage disponible dans l'amphithéâtre tant pour le jury que pour les candidats, les éclairages latéraux n'ayant été allumés que tardivement tandis que le jury restait dans une lumière très modérée devant le tableau "noir" de couleur verte.
Il ne s'agissait pas de créer un décors, mais d'utiliser tout le potentiel des installations disponibles. C'est un élément de mise en valeur qui a pu manquer.
- à la fin des prestations, l'invite au public à quitter l'amphithéâtre le temps de la délibération du jury a inévitablement conduit à la dissipation dudit public, une bonne partie quittant définitivement les lieux. 
Il apparaissait assez certain qu'en demandant au public de quitter l'amphithéâtre A2, une bonne partie n'allait pas revenir pour assister au résultat de la délibération, savoir le classement des finalistes et la remise des prix. Ce qu'on aurait pu comprendre d'une certaine façon à Saint-Maur dans des locaux inadaptés et délabrés est assez inexplicable à Créteil où des salles de cours sont à proximité immédiate de l'amphithéâtre où le jury aurait pu se retirer quelques minutes pour délibérer, les portes étant closes par les organisateurs le temps de la délibération, puis revenir, devant un public qui aurait encore été très important, afin de délivrer leur classement.
Tout juste à se demander si cette façon de faire ne visait pas à évincer le public important d'agapes qui pouvaient couronner la fin du concours. Passons.
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Les candidats n'ont pas tous été servis par leur sujet de manière égale, la loi du genre de l'attribution des sujets et la fatigue se sont faites ressentir.
Les sujets étaient très différents et si l'un risquait de dériver, l'autre risquait de sombrer.
Deux candidats se sont distingués aux extrêmes tandis que deux  autres devaient réellement être classés.
Lorsqu'on connaîtra les résultats du concours, on pourra envisager de voir si aucune erreur sensible d'interprétation n'a été faite.
Un candidat s'est distingué par la qualité de sa prestation, à la fois parfaitement originale tout en étant parfaitement crédible dans sa démonstration.
Un autre semblait à bout de souffle, probablement parfaitement audible du jury, mais difficilement audible du public. Le public a d'ailleurs réagit à cette prestation, les téléphones portables, qui malgré les consignes initiales, n'avaient pas été éteints, servant alors à jouer à des jeux de cartes ou à expédier des textos.
Deux candidats étaient entre-deux.
Le jury, il est vrai, présidé par le doyen de la faculté de droit et comptant d'éminents professionnels de la profession (avocats, enseignants, certains ayant les deux "casquettes" simultanément) a pu apprécier des prestations qui s'adressaient principalement à lui de façon générale, avec quelquefois de la part d'un candidat, la dénomination de "jurés", qualification pour le moins inadéquate pour un concours de plaidoiries dans une enceinte vouée à l'apprentissage du droit. 
Cela n'est pas essentiel sans toutefois devoir être ignoré, la terminologie ayant son importance. Nous n'étions pas dans une cour d'assises, et si tel avait été le cas, ce sont bien les jurés qui se seraient retirés, le public ensuite, invité à quitter les lieux par les forces de l'ordre tout le temps du délibéré. 
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Les questions délicates notées pour le tour précédent ne se sont pas reproduites, et lorsque cela a pu être le cas, la modération a été pratiquée par les candidats eux-mêmes, assurant le respect qu'il convient entre les uns et les autres, assurant ainsi la prestation attendue : un exercice d'éloquence et rien d'autre.
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Il faut maintenant connaître le résultat. Le classement des candidats C1 à C4 permettra à chacun de se reconnaître sans qu'il soit utile de publier son identité, bien que le concours soit accessible au public le plus large.
Voici le classement, conforme à nos impressions les moins subjectives possibles : 
- premier : C2,
- deuxième : C3,
- troisième : C1,
- quatrième : C4.
Personne ne peut se montrer surpris de ce classement, qui notamment, ne prend pas en compte un déclassement qui aurait pu avoir lieu d'un candidat appelant ostensiblement son adversaire par son nom, ne respectant pas la neutralité qui sied à ce jeu oratoire.
L'affaire est faite et vivement le quatrième concours de plaidoiries, qui probablement prendra en compte les péripéties rencontrées à l'occasion de ce troisième concours de plaidoirie et premier concours pour la toute nouvelle UPEC de Créteil.

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