samedi 16 mai 2009

Le juriste et l'informatique : annonce d'un désastre à éviter.

Mme Christine ALBANEL, ministre de la culture, vient juste de nous exposer qu'au ministère, on utilise un logiciel libre (gratuit) appelé "OpenOffice" (équivalent en moins performant de la suite Microsoft Office).
Le nombreux juristes utilisent un ordinateur sur lesquels la suite Office de Microsoft est installée.
Quel est le lien et le problème ?
Le lien, c'est avec l'économie réelle où OpenOffice, utilisé par des ministères ne leur coûte pas le prix de Microsoft Office, alors que les juristes utilisent le plus souvent la suite Office (2003 ou 2007, en PC ou avec l'OS de Macintosh).
Donc, un ministre nous explique, juste après la loi créant l'HADOPI, que pour son ministère, les droits d'auteur, on les réduit autant que faire se peut et on utilise un progiciel qu'une armée de développeurs désintéressés ont mis au point afin de mettre fin à l'hégémonie de Windows.
Paradoxal !
Le lien, c'est aussi qu'OpenOffice suffit largement pour la plupart des utilisateurs, et notamment les juristes qui s'avèrent incompétents devant un mode d'emploi d'un progiciel ou d'un autre , alors que cet outil est devenu incontournable avec la disparition subséquente des secrétariats.
Les secrétaires ont quasiment disparu, mais les juristes n'ont néanmoins reçu quasiment aucune formation pour utiliser de façon optimum les outils bureautiques dans le cadre de leur activité quotidienne.
Lorsqu'il existe encore des secrétaires, elles utilisent les dictaphones de leurs donneurs d'ordre, car la sténographie, il y a longtemps que plus personne ne l'apprend (sauf les Gentils Candidats qui prêtent volontiers leurs cours pris de cette façon pour les rendre incompréhensibles pour leur Ennemis-Camarades).
Mais c'est sans compter sur les progiciels de reconnaissance vocale en constante amélioration.
Dès lors que les juristes sont contraints de taper alors qu'ils sont peu férus d'ordinateurs, ils nous donnent à lire des écritures imbuvables à l'envie contre des décisions rendues, où s'il y a des fautes de frappe et des erreurs, on sent que le copier-coller est la fonction la plus utilisée des outils bureautiques.
En apparences, Microsoft se montre généreux quant à autoriser le fonctionnement de son nouveau système d'exploitation, Windows Seven, à titre gratuit pendant quelques mois.
APPARENCES, en effet, car ce système qui a incontestablement quelques vertus, le rapprochant de plus en plus de Mac-OS, à néanmoins de gros défauts : il est totalement incomplet dans beaucoup de ses fonctions qui ne sont pas opérationnelles ; il oblige les fournisseurs de software et de hardware à éditer de nouveau pilotes et progiciels afin de pouvoir fonctionner La plupart des périphériques ne sont pas reconnus et aucun pilote n'est pour le moment mis à jour pour fonctionner avec Seven.
Sous couvert de générosité, ce n'est que de la poudre aux yeux que de nouveau Microsoft impose à sa clientèle et on comprend pourquoi en sortant du monde juridique de la protection des logiciels : Microsoft vient de lever sur la marché 9 milliards de dollars en emprunts obligataires alors qu'il dispose d'une trésorerie de 20 milliards de dollars.
Veut-il anticiper, par cette opération qui semble en apparence dénuée d'intérêt, une chute importante de ses ventes et par conséquent des droits qui vont avec, alors que Linux, avec UBUNTU, offre un système d'exploitation gratuit, simple à installer, libre de droits, qui reconnaît presque tout, fonctionne avec beaucoup de choses, sait faire plein de choses, et n'est pas plus attaqué par les virus que peut l'être le SE de Macintosh ?
Tout cela pour dire que Windows anticipe en écroulement de son modèle économique hégémonique et que Linux pourrait bien en tirer les plus gros bénéfices... au détriment également de Mac-OS dont les prix n'ont aucun lien avec l'économie réelle, mais ne reposent essentiellement, avec d'autres véritables qualités néanmoins, sur l'élitisme de sa clientèle.
Bon, n'allons pas jusqu'au bout car il faut en laisser un peu pour plus tard, mais voici un conseil gratuit qui n'intéresse que ceux que cela intéresse :
l'informatique, il faut la maîtriser un minimum comme une tâche de fond permettant de mieux exposer ses connaissances, et pas seulement du traitement de texte, mais aussi savoir scanner, imprimer, lire...
Surfer ne suffit pas.

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