dimanche 12 octobre 2008

CRFPA 2008 : J - 1 des épreuves écrites à Paris-EST

Nous voici à quelques heures des épreuves écrites avec un dimanche 12 octobre 2008 qui nous promet l'été indien tout comme l'a été ce samedi.
Chacun s'est fourbi de ses meilleurs armes : ses connaissances et son honnêteté pour "concourir" (excuser cette approximation pour un concours qui se cache derrière un examen mal dénommé) dès demain matin pour l'épreuve double la plus exigeante des trois épreuves écrites (droit des obligations et une procédure parmi les trois possibles).
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Connaissant les enseignants qui proposent leur sujet, nous savons à peu près tous leur totale intégrité.
D'abord, s'ils ont suggéré le type de sujet, ils se sont arrêtés là. Seul un enseignant dévoile par avance la nature du sujet qu'il pose : une dissertation, et on le comprend tant la procédure qu'il enseigne s'avère sur le terrain un vrai casse-tête (qui a fait en son temps la célébrité d'un avocat formé à Paris 12 : son nom ne vous dit peut-être rien, alors ouvrez donc les journaux du jour puisqu'il rempli les chroniques judiciaires par sa comparution aux assises de Paris, sa conduite automobile sans permis avec téléphone portable collé à l'oreille selon ses mêmes journaux, bref, l'exemple parfait de l'avocat que l'on ne veut pas voir ; si celui là se montre, d'autres sont plus futés, mais pas plus respectueux du droit qu'ils défendent, et ils ne sont pas rares).
Ensuite, si la plupart on donné leur adresse courriel, il semble qu'il se soient arrêtés à ce seul moyen de communication, et par conséquent n'ont pas donné leur numéro de téléphone portable afin de recevoir de candidats des textos alléchants, provocateurs qui mériteraient immédiatement le conseil de discipline pour de tels candidats.
Que proposeriez-vous comme sanction juste à de tels comportements ?
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Donc, demain matin, seuls les candidats "méritants" devraient venir concourir (encore une fois, il s'agit d'un abus de langage pour cet examen que l'on ne peut passer que trois fois, comme nombre de concours de haut niveau).
Les candidats savent par conséquent qu'il leur sera attribué une note juste, certainement pas aussi mauvaise qu'ils peuvent en poser par avance l'hypothèse, le jury de l'admissibilité sachant traiter le cas de candidats sur le fil du rasoir.
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Surtout, bien préparer ses codes (petits codes Dalloz ou Litec, sans annotation, mais uniquement des onglets) dans leur dernière édition, et tous les textes en vigueur depuis lors (ce qui est autorisé), passer une très mauvaise nuit (avec au besoin, sur prescription médicale uniquement, un destressant de dernière minute), ne pas se lever trop tôt car cela ne sert plus à rien, mais veiller à arriver pour 9 heures 30 à la faculté de droit de Paris 12, chacun à l'amphithéâtre ou à la salle à laquelle il est convoqué. (Aucune grève de transports en commun n'est annoncée pour la semaine qui vient, sauf erreur ou débrayages ponctuels).
Cela donne le temps d'aller aux toilettes, d'étaler ses affaires, de faire 5 minutes de silence dans sa tête, les yeux clos, juste avant la distribution des sujets.
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Et au boulot pour 5 heures sans perdre de temps.
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Ceux qui n'ont pas démérité dans leur préparation ne devraient pas être déçus de leurs résultats.
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NDLR : Ne loupez pas le film L'ivresse du pouvoir diffusé ce soir sur France 2, oh combien vrai en de nombreux points en matière d'instruction pénale, mais oh combien faux sur certaines réalités de l'instruction.
Le coup du double écran pour envoyer des messages sans trace du greffier au juge, c'est si vrai... et si faux car en réalité, le greffier côtoie le juge, et le double écran est également souvent (pas toujours) visible par l'avocat ou la personne sujet de l'interrogatoire.
Pas toujours et attention : un avocat pressé de partir dira au client déjà abattu par l'interrogatoire : "c'est bon, j'ai tout vu, vous pouvez signer, même sans relire".
GRAVE ERREUR pour le client qui n'est plus en état et pour l'avocat qui l'a mal conseillé car, lui est pressé de partir, tout comme le juge et le greffier, mais ce n'est pas toujours aussi vrai du client. S'il avait relu avant de partir, aurait-il vu que plusieurs de ses propos avaient été mal transcrits, et par conséquent déformés ?
Il le comprendra bien plus tard lorsqu'il lira les ordonnances où à la cote "D xxx", il a dit que...
Trop tard pour lui, c'est écrit. Et l'avocat, lui, il s'en contrefiche. Il facturera ses honoraires et quant à étudier le dossier avant de plaider, ce sera bien autre chose.
(127 connexions le samedi 11 octobre 2008).

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