Par le passé, récent encore, si peu, l'avocat et le client étaient crus sur parole, encore que...
Aujourd'hui, tout a changé, et pas seulement à cause de la récession, mais parce l'un comme l'autre entrent rapidement en conflit quand l'un trompe l'autre.
On peut se dire rapidement : le Bâtonnier, chargé de faire respecter au premier chef la déontologie de ses avocats va tous les ramener à plus de modération.
En réalité, ne va-t-il pas lui-même souffler sur la braise qui couve et créer le contentieux qu'il aurait dû résoudre en amont, en phase pré-contentieuse ?
Le client peut-il faire confiance à l'avocat ? L'avocat peut-il faire confiance au client ?
L'un comme l'autre dissimuleront des choses à l'autre, mais des choses futiles qui n'entrent pas dans le cadre de la défense à assurer, car le coeur de la relation avocat-client doit rester la défense.
On pourrait le croire.
Se serait sans compter sur la sollicitation d'une tiers que l'on pourrait croire impartial et qui, au lieu de calmer les choses, va attiser les braises, créant un faux-contentieux là où il n'y avait qu'un véritable conflit extra-juridictionnel.
Bien sûr, c'est compris : il faut faire tourner la machine, même si cela ne coûte qu'au justiciable qui lui n'est pas épargné de payer, payer, et payer encore tant et plus que sa confiance dans la justice va s'amoindrir avec les mois qui s'écoulent et le conflit qui ne se résout pas.
Vous n'y croyez pas ?
Vous allez pourtant bientôt l'expérimenter, les justiciables étant de mieux en mieux informé sur leur droit à être défendus par des auxiliaires de justice et autres officiers ministériels, "dévoués", selon ce qu'ils signent pour s'attirer une confiance pas toujours bien placée.
La règle deviendrait-elle l'exception ? Y aurait-il plus d'ivraie que de bon grains ?
Va-t-il bientôt, et très rapidement, que l'avocat et le client se fassent chacun assister d'un huissier de justice pour vérifier que les actes et propos de l'un sont bien répercutés par l'autre, ou que les actes font défaut ?
Comme aujourd'hui, il faut tout prouver, il faut donc tout écrire et se prémunir : on se sait plus trop qui défend qui et pourquoi !
Les mois qui s'écoulent vont le faire surgir encore et encore avec cet acteur que tous redoutent parce qu'il est impitoyable, la CEDH qui analysera tous les faits avec son bataillon, non, son armée de juristes, dont la seule cause est que la justice soit convenable rendue dans tous les États démocratiques. Elle finira par dire son mot, qui soyez en certains, ne sera pas toujours juste parce qu'elle non plus ne saura pas tout...
C'est simple ou c'est compliqué ; c'est comme chacun l'entend.
Mais une chose est sûre : tout reste à faire car rien n'est bien durablement acquis. Une petite génération ou une crise suffit pour tout mettre en l'air, traités internationaux ratifiés ou non.
Il faudra donc "remettre sur l'ouvrage son métier" (qui est l'auteur de cette citation ?).
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