L'oral d'exposé-discussion avec les examinateurs clôture l'admission des candidats au CRFPA à l'IEJ de Paris 12.
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C'est une mine de questions gratuites pour lesquelles bien des réponses restent inconnues. Les candidats répondent ce qu'ils peuvent, la plupart du temps assez correctement, mais les examinateurs les titillent pour en savoir plus, se rendre compte si les candidats ont compris ce qu'ils ont appris. (Ce n'est pas pour autant qu'il seront de pires ou meilleurs défenseurs dans bien des configurations).
Par exemple, pour parler d'un sujet passionnant et qu'un avocat ne peut ignorer en matière de contrats spéciaux : un candidat ne peut méconnaître le mandat, contrat spécial au coeur de son futur métier.
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Le public est d'autant plus intéressant qu'il est important en nombre, car même s'il garde le silence pendant l'exposé et pendant les questions, il demeure face aux examinateurs et les uns observent les autres et réciproquement.
Une tenue s'impose.
Pour la session 2007, le public n'était pas assez nombreux ni assez composé des candidats au CRFPA de la session suivante (2008) et ne prenait aucune note (non pas que ce soit interdit), d'où l'oubli de questions qui reviennent fréquemment, pas toujours posées à l'identique, voire même très différemment, mais pour lesquelles la réponse devrait être identique.
Il conviendrait de voir dans ce public beaucoup de candidats au CRFPA, de la session même et dont leur tour va venir dans les jours suivants, et de la session suivante pour comprendre comment cela se présente, mais également de véritables spectateurs (familles, amis, connaissances, etc). Le proverbe ne dit-il pas (avec beaucoup d'incertitudes) que le nombre fait la force ?
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Prenons en notes les questions et retravaillons les dans six mois pour voir s'il en sort quelque chose, puis pendant l'été pour leur trouver des réponses à toutes, sinon exactes, du moins réfléchies.
Prendre des notes, il convient particulièrement de le faire pour les questions, non pas que les réponses soient sans aucun intérêt, mais parce que le moment venu, ce sera à nous d'y répondre avec notre propre réflexion au-delà de notre savoir. Cela permet de voir à tête reposée les questions-pièges (il y en a), les questions gigognes (à tiroirs) (il y en a), les questions sans réponse (il y en a), etc.
Certaines questions ne peuvent pas donner lieu à des réponses exactes puisqu'il est demandé le sentiment personnel du candidat sur tel ou tel traitement par le juge dans une affaire concernant de telle ou telle liberté fondamentale : c'est donc bien une réponse personnelle qui est attendue et pour autant circonstanciée. Il faut néanmoins humer les examinateurs.
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La prise de notes est indispensable, d'autant plus que le public est avertis.
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Un cas donnant lieu à une réponse déconcertante : "pensez-vous que les avocats soient utiles ?" avec la réponse pleine de sagesse (sic) : "non", et les examinateurs qui en ajoutent une louche : "mais alors que faites-vous là devant nous ?", et bien entendu, même si le candidat a bien répondu par ailleurs, la sanction tombe : une note épouvantable.
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Le public doit être plus que spectateur pour être utile y compris à lui-même.
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Les examinateurs n'ignorent pas lorsque la "crème est rance". Ils ne veulent pas du réchauffé, mais du sur mesure, pas de la soupe au lard, mais du caviar (encore que le caviar ne soit pas un mets apprécié de tous).
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Enfin, après mille et une questions, si le déroulement de l'épreuve se passe comme pour les candidats au CRFPA 2007 (c'était le première fois que les candidats étaient dans l'ignorance du nom de leurs examinateurs), sauf accident (totalement volontaire), le nom des examinateurs de l'après-midi n'est pas connu par les candidats lors de l'affichage des convocations. Ils ne le savent que lorsqu'ils sont devant eux.
Ainsi, le stress généré est plus grand pour certains, plus faible pour d'autres, indifférent pour la plupart.
(article en bazard à réécrire).
1 commentaire:
Avant d'aller voir les oraux, pensez-vous que l'on puisse voir nos copies des écrits? J'ai tenté de contacter le sécrétariait, sans succès, sonne tout le temps occupé. Avez-vous déjà demandé de les voir?
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