C'est justice dans tel pays, c'est très difficile, au-delà de l'imaginable et du supportable.
Pourtant, il faut...
Qu'est-ce qui peut faire espérer tant d'années après ? Qui sait ? Comment le savoir ?
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Est-ce qu'être certain de son innocence est suffisant pour pouvoir la prouver ?
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NON, pourtant, c'est bien face à une probatio diabolica qu'il faut lutter, lorsque de l'autre côté, de simples allégations sont formulées qui vont bien dans le sens de ce que l'on aime entendre, quand bien même les allégations et autres supputations sont absurdes, non prouvées, hypothétiques, imaginaires.
Et ces avocats qui se satisfont des apparences, qui ne doutent pas, y ajoutent leurs propres mensonges... et y font adhérer des juges qui ne prennent pas le temps qu'il faut pour se dire : "mais c'est complètement idiot, ce que me raconte cet avocat ; il ne prouve rien de ce qu'il me dit ou m'écrit".
Il est bien plus simple de se dire : "ce qu'il me raconte ou m'écrit me paraît largement suffisant pour rendre ma décision sans avoir besoin de me plonger dans ce volumineux dossier et comprendre l'ensemble, ma compréhension ne relevant pas des simples apparences".
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Cette justice est inimaginable, insupportable.
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Il faut réellement réformer beaucoup, non pas en créant des lieux d'enfermement high-tech où le pire se produit, la technologie n'étant pas une fin mais un simple moyen...
Il faut sortir d'une défense qui semble honnête alors qu'elle ne l'est pas, des actes certes, mais organisés en coulisses pour donner l'apparence d'une défense sincère (qui ne résiste guère à l'analyse) : l'avocat n'a théoriquement pas le droit d'avoir aucun contact verbal avec le juge, sauf lorsque le juge lui-même en prend l'initiative afin de comprendre un point important qui lui paraît obscur.
La réalité est bien loin de cette théorie dans bien trop de cas où certains avocats utilisent leur proximité géographique et la fréquence de leur passage au palais pour faire le siège du cabinet du juge. Beaucoup de juges les mettent dehors, mais combien les accueillent ?
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De plus, l'avocat entretien des contacts secrets officialisés avec l'avocat adverse, dont le malheureux client (on ne peut plus parler de justiciable à ce stade) ne sera jamais informé.
Que se diront-ils, que s'écriront-ils ?
Mystère...
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La justice ne devrait pas inspirer la terreur, mais la croyance en ses qualités intrinsèques.
Quant à la confiance, comment les justiciables pourraient-ils avoir confiance dans cette justice là ?
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Les rapports accablants des institutions indépendantes nationales et intenationales tombent et font mal. La presse en parle ces jours-ci, pas toujours très objectivement.
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Mais la parole officielle est pourtant toujours la même : ici, c'est bien mieux qu'ailleurs et cela ne fait que s'améliorer.
Pour qui ? Est-ce que cela va ramener à la vie ceux qui ne l'ont plus ? Ils sont morts maintenant ; leur proches qui sont encore là en souffrent plus encore.
Et tout irait bien ? A qui va-ton le faire croire ? Ce ne serait que de l'endoctrinement !
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